dimanche 29 janvier 2017

Lettre de Sylvia Pinel, Présidente du PRG, aux militants suite au résultat des Primaires citoyennes

Fier d'être radical

La Présidente
Paris, le 29 janvier 2017    
Ce soir les électeurs de gauche ont sanctionné la politique menée depuis 2012. Présents dans tous les gouvernements depuis l'élection de François HOLLANDE, partie prenante à l'Assemblée comme au Sénat de la majorité des politiques menées, nous portons certainement une part de responsabilité dans la défaite. Il nous revient de l'entendre et de l'accepter. Ainsi va la démocratie. 

Entendre et accepter n'est pas se renier.

Au sein de la gauche, nous avons voulu incarner un centre-gauche solidariste, progressiste et libéral. Nous avons défendu les mesures libératoires des entreprises, contribué aux politiques de l'emploi, souhaité les économies nécessaires pour faire face à la dette de la France. Nous avons œuvré au sein du gouvernement pour la ruralité, l'égalité des territoires, la fonction publique, le sport, le développement économique, et défendre les artisans, les commerçants, et le tourisme.. Nous l'avons fait avec nos valeurs et nos convictions. Le résultat de ce soir s'il doit nous interroger, ne peut nous faire renoncer à ce que nous sommes.
 
Entendre et accepter n'est pas renoncer.

Le candidat issu des primaires citoyennes ne porte pas aujourd'hui un projet en phase avec notre programme hormis en matière de droits nouveaux. Son élection n'efface pas nos convictions. Au contraire. Les valeurs du radicalisme sont plus que jamais nécessaires pour enrichir un projet de gauche. Elles doivent être prises en compte si nous devons participer utilement au combat politique à venir contre une droite ultra-libérale empêtrée dans les affaires et une extrême droite dont chacun sait qu'elle est celle du repli, du chômage et de la division.

Entendre et accepter c'est nous renforcer aujourd'hui pour affronter demain.

La campagne que nous avons ensemble menée pour les primaires citoyennes a été belle et féconde. Nous enregistrons de nouvelles adhésions et allons lancer cette semaine une campagne de promotion de nos valeurs. Plus de 30.000 personnes ont voté pour le projet que j’ai porté. Il y a là matière à accueillir de nouveaux membres. De même, le camp réformiste de la gauche se trouve ce soir déboussolé. Nous devons être un point de stabilité pour celles et ceux qui souhaiteront poursuivre un engagement réformiste, républicain, laïc et pro-européen. Des initiatives seront rapidement prises en ce sens. 

Entendre et accepter c'est faire corps entre radicaux.

Je sais les interrogations que peuvent légitimement se poser les uns et les autres sur la stratégie menée par le parti. De stratégie il n'en est qu'une. Elle est connue et évidente. C'est celle de la cohérence. Le PRG a participé à la majorité durant 5 ans. Cette primaire qui n'avait de sens en présence d'un Président de la République sortant, devait être en son absence un appel au rassemblement de la gauche. Notre décision initiale d'indépendance était devenue dangereuse pour la gauche et pour nous-mêmes au regard du faible investissement interne qu'elle avait suscité. C'est un comité directeur élargi aux membres de la convention nationale qui en a décidé après la consultation informelle de tous les militants que j’ai souhaitée.

Entendre et accepter c'est renforcer le PRG plutôt que l'affaiblir.

Les critiques viendront, pour la plupart, de celles et ceux qui nous pressent depuis des mois de rejoindre une nouvelle formation politique. Toutes les options sont respectables et chacun est libre de son parcours, de sa carrière. Il est néanmoins étonnant de se prétendre défenseur absolu du radicalisme hors les murs du PRG. D'autant plus étonnant lorsque cette démarche affiche une énergie, des moyens et une détermination qui auraient été précieux au moment de porter la candidature du parti.

Comment prétendre que les appels à signer ou voter pour un autre candidat que celui de son parti relèvent d'un militantisme exemplaire ?

Que dire lorsque ces appels émanent de personnalités respectables qui ont pourtant souhaité, à l'automne dernier, intégrer les instances nationales du parti, présider des fédérations et pour l'un d'entre eux, présider le parti ?

Que penser lorsque cette démarche opposée à la politique menée depuis 5 ans comme au positionnement du PRG dans la majorité provient de parlementaires qui y ont largement contribué quand il ne s'agit pas de collaborateurs des cabinets ministériels ou des groupes parlementaires ?

Quel sens donner à cette initiative lorsque le candidat désiré dit lui-même souhaiter les ralliements individuels plutôt qu’ouvrir le débat avec les formations politiques ?

Notre renforcement doit être celui de la cohérence et de l'unité

Nous déchirer sur la place publique serait une défaite supplémentaire. Les débats que nous aurons, et ils doivent avoir lieu, devront faire émerger une vision commune porteuse d'avenir pour tous. Nous discuterons avec le candidat issu des primaires pour mesurer comment il entend s’approprier nos valeurs et nos propositions.

Dans ce cadre nous devrons investir, dans les jours qui viennent, un maximum de candidats aux élections législatives pour faire entendre notre voix. Le combat sera difficile mais il est impératif. Le radicalisme n'est pas un placement financier au rapport de court terme. C'est sa faiblesse aux yeux de certains. C'est aussi son honneur. 

Le radicalisme, c’est des valeurs, une charge héritée, un espoir à transmettre. C'est en lui-même qu'il doit puiser la force de son avenir. C'est dans sa constance qu'il doit conserver sa crédibilité. Je ne doute pas un instant qu'ensemble nous parviendrons à lui donner la place qu'il mérite.

Sylvia PINEL              

 

mardi 24 janvier 2017

Pourquoi je vote Manuel Valls


Le premier tour des primaires de la gauche pose plus de questions qu’il n’en résout.
La faible participation est le premier signe du malaise qui étreint la gauche, élément renforcé par la difficulté des organisateurs à donner les résultats définitifs de cette participation. Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup.
A Louviers, la faiblesse de participation, finalement équivalente à celle constatée sur
le plan national n’empêche pas de constater l’influence des radicaux de gauche, dont la candidate, Sylvia Pinel réussit un score bien supérieur à son niveau national.
Le deuxième élément est l’élimination au premier tour d’Arnaud Montebourg, et de son projet irréaliste de développement social d’une France coupée du monde.  
Le troisième élément à prendre en compte, malgré le score honorable de Sylvia Pinel  à Louviers, est la difficulté pour les petits candidats à sortir des logiques de deuxième tour. Le problème a bien souvent consisté à choisir le candidat participera aux présidentielles. Ainsi donc, l’influence radicale se trouve-t-elle sous-évaluée.
Reste que nous nous retrouvons au deuxième tour entre Benoît Hamon qui a su charmer une bonne part de l’électorat, en faisant oublier son inaction politique, voire son travail de sabotage du quinquennat de François Hollande, lors même qu’il l’avait porté au pouvoir.
Manuel Valls n’est pas sur cette ligne. Il a, malgré ses défauts, ses coups de menton inappropriés, ses formules mal formulées, le mérite de la cohérence. Il a pour intérêt majeur de ne pas ouvrir à la gauche la seule perspective de se retrouver dans l’opposition pendant un quart de siècle. 25 ans, c’est deux générations, et nous n’avons pas le droit d’offrir le destin de notre pays aux pires des conservateurs, voire à la réaction la plus dangereuse.

Dimanche, je voterai sans hésitation pour Manuel Valls. 

Olivier Taconet
Président de la fédération de l'Eure du parti radical de gauche

dimanche 15 janvier 2017

Heureusement qu'il y a Sylvia

Non, la primaire de la gauche n'est pas la primaire du PS. A coté des  4 représentants du parti socialiste, il y a deux personnalités issues des Verts et la seule femme candidat de cette élection, la radicale Sylvia PINEL.
Ainsi donc, au milieu des petits calculs revanchards,  des courants et des postures, s'élève une voix différente, la voix de la République moderne, la voix de la vérité, la voix de Sylvia Pinel, benjamine des candidats.
Elle parle avec franchise des grands sujets, sans faire de phrase et fait les propositions réalistes en matière sociétale, économique et administrative. Elle n'a pas peur de soutenir les aspects positifs du gouvernement auquel elle a participé, alors qu'autour d'elle, on se réfugie dans la critique, pour ce qu'on pense qu'elle peut rapporter.
Quelle leçon donnée sur les migrants, tant il est facile de vanter, avec juste raison les efforts des collectivités locales et des associations ... sauf que l'Etat a eu une réelle politique, discrète, efficace, et efficace parce que discrète, concernant la répartition des réfugiés dans les centres d'accueil et en parlant du travail des préfets.
Bien sûr, parler des migrants, c'est parler de l'Europe, parler de la France, c'est parler de l'Europe, parler de Trump et de ce qu'il faut faire face à lui, c'est encore parler de l'Europe ... et c'est pourquoi Montebourg qui fait partie des fossoyeurs de l'Europe est absolument inaudible. 
Même chose pour la légalisation du cannabis, vieille revendication des radicaux, à laquelle Benoît Hamon vient de se joindre. 
Même chose pour la 6e République, même si elle est revendiquée par les Verts et Arnaud Montebourg. 
Oui, la République moderne, c'est l'affaire des radicaux, les inventeurs de la laïcité, et qui continuent de faire avancer la République.
Oui, heureusement qu'il y a Sylvia.