mardi 20 décembre 2016

Sylvia Pinel, l'indispensable candidature

Au comité directeur, j'ai défendu sans hésitation la candidature de Sylvia Pinel à la primaire citoyenne. Question de cohérence... même si quelques temps auparavant, la même Sylvia Pinel avait demandé le soutien du parti pour se présenter hors primaire à la présidentielle. 
Sylvia Pinel, présidente du PRG
candidate à la primaire de la gauche
J'avais défendu la candidature hors primaire de Sylvia Pinel, parce que j'y voyais comme un électrochoc nécessaire à la gauche, et comme un soutien implicite à une candidature de François Hollande. François Hollande a choisi de ne pas se représenter. C'est, de mon point de vue, catastrophique. Non seulement parce que son bilan est bon mais surtout parce que son absence signifie clairement que la gauche réformiste se montre incapable de défendre son bilan. J'y vois comme principaux responsables les dirigeants socialistes, qui, comme le disait Paul Dhaille lors du café radical que j'ai organisé à Louviers rappelait que dès l'élection du Président de la République, diverses personnalités socialistes se sont acharnées à tirer contre leur propre camp, pensant préparer ainsi leur avenir personnel. Ah, disait-il, quand un radical parle de gauche, quand il parle de République, il pense gauche et République, alors qu'un socialiste a toujours en tête l'avenir de son propre courant. La confidence de Paul Dhaille, qui a passé plusieurs années au parti socialiste et qui en a même été le député, prend une couleur terrifiante dans la situation actuelle. Ainsi, en titrant "peut-on bloquer Marine Le Pen ?", j'avais bien conscience de toucher là où ça faisait mal. De fait, le café radical a été le plus intéressant depuis la création des cafés radicaux. 
En me rendant au Comité directeur le 13 décembre dernier, j'avais bien l'intention de défendre la candidature radicale de Sylvia Pinel lors des primaires, m'opposant à ceux qui souhaitaient un soutien à Emmanuel Macron, comme à ceux qui voulaient maintenir une candidature directe à la présidentielle.
Voici le texte de ma déclaration :


Il y a des fois, dans la vie politique où l’on a envie de se mettre la tête dans le sable en attendant la fin des secousses du tremblement de terre.
On a envie, mais on ne peut pas le faire, on ne doit pas le faire. Cela s’appelle la responsabilité.
J’ai posé une question lors du dernier café radical : peut-on bloquer Marine Le Pen? Ça ne vous surprendra pas, mais je n’ai eu aucune réponse.
 Toutes nos évidences d’hier deviennent nos incertitudes d’aujourd’hui.  Déjà, à gauche comme à droite, on  se prépare à ce choix cornélien : appeler à voter avec la droite extrême de François Fillon pour contrer l’extrême-droite de Marine Le Pen. Et c’est d’autant plus insupportable qu’autour de nous, on ne sent ni enthousiasme pour la droite, ni non plus pour l’extrême droite, et encore moins pour la gauche, certes, mais pas un rejet non plus. Peut-être est on dans une période où la France s’ennuie, comme disait Pierre Viansson-Ponté, quelques semaines avant mai 68.
De ce point de vue, je tiens à rendre hommage à Sylvia Pinel. Ne pas se présenter serait irresponsable. Cela voudrait dire que le radicalisme est absent d’un débat indispensable. Le choix de se présenter hors primaire était parfaitement justifié, même si, je dois dire, cette audace n’a eu que très peu de répercussion dans la population et ni même créé d’enthousiasme autour de nous. Nous sommes dans le contexte dangereux d’une France fragilisée dans un monde tremblant où la gauche est malade de la peste c’est à dire que chacun s’y tape dessus dans la seule perspective de faire mal pour ne pas se faire oublier.
Le pire n'est jamais sûr. Ni la gauche, ni les radicaux ne peuvent se permettre
de se laisser aller à la désespérance. La participation au débat est un moyen
de défendre les valeurs qui sont au cœur de notre République et dont elle a
d'autant plus besoin qu'elle est en danger. 
Alors maintenant, Sylvia, tu nous demandes notre soutien pour participer à la primaire de citoyenne, celle que les journalistes appellent malicieusement la primaire socialiste, celle-là même que tu as dénoncé il y a 15 jours. Je le dis tout de suite, Sylvia, tu as mon soutien et le soutien de la fédération de l’Eure.
D’accord, les socialistes s’arcboutent sur leur dérive sectaire et excluent d’office trois candidatures qui représentent quelque chose à gauche, Larouturou, de Nouvelle Donne, Faudot du mouvement de Chevènement et Sébastien Nadot, du mouvement des progressistes. En toute logique, nous ne sommes donc pas sûrs d’y être admis. Aussi tu as mon soutien parce qu’il faut faire entendre aux socialistes qu’ils ont une responsabilité à l’égard de toute la gauche et que s’ils s’entêtent à se saborder comme les pirates d’Astérix c’est toute la gauche qu’ils risquent d’entraîner par le fond. Tu as mon soutien parce que tu seras l’une des seules, voire la seule candidature féminine et que tu auras toute chance d’être écoutée. Tu as notre soutien, parce que tu vas porter la voix de la jeunesse, la voix de l’innovation, la voix de ce que doit représenter l’Europe, la voix de la sincérité face à des candidats qui vont s’engluer dans leur mortifère guerre de courants. Tu as mon soutien, parce que ni Valls, qui reprend le programme de Sarkozy sur les heures supplémentaires, ni les frondeurs, ni les frileux de l’Europe, encore moins les soutiens de Poutine ne peuvent nous représenter. Oui, il faut aller à la primaire, parce que, quoi que devienne la France, quoi que devienne la gauche, nous nous devons de représenter un espoir.
En revanche, bien sûr, si jamais nous nous faisons jeter par nos amis socialistes en quête d’irresponsabilité, alors nous aurons toute légitimité pour nous adresser au peuple français, sans doute en collaboration avec les trois représentants qui se sont vu interdire la participation aux primaires.


mercredi 7 décembre 2016

angoisse au comité directeur !

Détail du Jugement dernier, triptyque du
peintre primitif flamand Rogier Van des Weyden
J'ai beaucoup apprécié l'intervention de Sylvia Pinel, présidente du prg, sur RTL et Europe 1. J'avais apprécié quelques jours plus tôt son intervention lors de la convention nationale, pourtant contradictoire. Je l'avais évoqué sur ce blog et dans un communiqué de presse largement repris par Paris Normandie. 
J'y voyais l'évidente poursuite d'une démarche visant à mettre fin au combat fratricide, qui a marqué tout le quinquennat de François Hollande. Le résultat de cette guerre est là sous nos yeux. 
Le départ de François Hollande, le fait que son parti rende même impossible qu'il défende son mandat place la France dans une situation terrible : avoir le choix entre la droite extrême de François Fillon et l'extrême droite de Marine Le Pen.
Bien entendu, la candidature de Sylvia Pinel avait pour but de s'opposer à ce choix en espérant que la candidature du président de la République puisse ouvrir cette chance en évitant et le jeu de massacre prévisible de la primaire, préalable à celui des présidentielles avec l'éparpillement des voix de gauche.
L'article paru dans Paris-Normandie. Un seul reproche à cet article : on me cite comme
défenseur de Macron en reprenant des propos que j'ai tenu avant qu'il ne quitte le
gouvernement pour tenter l'aventure en solitaire, hors des repères droite-gauche. Ce n'est
pas mon combat. Il l'est d'autant moins qu'il risque de mener la France à un désastre
politique dont tous seraient victimes. 
Or, la France n'a pas mérité ça. La gauche, n'a pas mérité ça. Les radicaux ne veulent pas participer à ce comportement suicidaire, dû notamment à l'irresponsabilité des politiques de parti. Cela est d'autant plus insupportable que la gauche a encore toute sa place dans le paysage politique.
Nous avons peu de temps pour sauver la situation. Les radicaux doivent tout faire pour sauver la gauche, tout faire pour sauver la France.
Pour l'instant, Sylvia Pinel est la seule ou presque à prendre conscience de la gravité de la situation. 
Tout faire pour arrêter le massacre ! Le prg sera à l'avant-garde du combat !
Souvent, dans l'histoire récente les radicaux de gauche ont eu ce rôle d'initiative qui ont amené à se rassembler dans les pires situations. Ce fut notamment le cas lors de la création de la majorité plurielle. 

Le comité directeur du parti radical de gauche se tiendra le 14 décembre et aura à décider de la stratégie du parti dans cette période difficile. 
A quelques jours de cette échéance, le café radical qui se tiendra en présence de Paul Dhaille, délégué général du parti radical de gauche prendra une dimension particulière, et le débat sera riche et actuel.
Paul Dhaille, délégué général
du parti radical de gauche
café radical au Big Arts, 39 rue du Quai 
vendredi 9 décembre à 18h30
Peut-on stopper Marine Le Pen ? 
Débat animé par Paul Dhaille et  Franck Martin 

mardi 6 décembre 2016

La fête selon Priollaud ...

En hommage à Marcel Gotlib,
cette représentation de Priollaud
en phase de surexcitation
C'est la fête à Louviers. On ne va pas pour autant rallumer toutes les lumières ... Il paraît que Mme Terlez a demandé à ce qu'on fasse un effort pour la messe de minuit. Qu'on laisse les gens rentrer chez eux à pied sans risque de déraper sur des trottoirs crasseux... Il doit y avoir débat au sein de la municipalité Priollaud.
Retour de la messe de minuit sous la conduite d'Anne Terlez
C'est la fête à Louviers. La municipalité a sorti dans l'urgence un petit opuscule. Il fallait faire vite : l'essentiel de l'animation sera terminée 15 jours avant Noël ! La patinoire qui animera la place de la Halle n'est là que pour un peu moins d'une semaine. Sacrée fiesta ! En  plus, il y a une nocturne le vendredi jusqu'à 21 heures... dingue ! Le temps de poser ses patins, de tout ranger, et on sera chez soi juste avant que les lumières ne s'éteignent ... 
Plus sérieusement, le programme de la municipalité est tellement pauvre que sans le très méritoire effort des commerçants, il n'y aurait rien eu à Louviers !

Quand les enfants seront en vacances, il n'y aura plus de patinoire ! 
Tellement maigre le sapin de Noël !
Ceux qui le trouvent auront droit
à un tour de calèche payé par les
commerçants. 
Tant pis pour eux, Ils pourront se consoler en allant voir les animations à  Rouen ... Si les parents peuvent leur payer la sortie en famille. La municipalité ne veut pas pousser trop loin l'assistanat mais elle favorise le voyage et tant pis pour le commerce local !
La municipalité n'a pas voulu faire davantage d'effort pour soutenir les commerçants de Louviers.
Priollaud réfléchit activement à ce qu'il pourrait faire
l'an prochain pour soutenir le commerce local ....
C'est la fête à Louviers. Youpi !
Sacrée fiesta ! 
Les pourront jouer au dernier jeu à la mode à Louviers : débusquer le maigre arbre de Noël sur la place Thorel ! Les vainqueurs auront droit à un tour de calèche payé par les commerçants. 

PS : Les illustrations sont un hommage à l'immense et immortel Gotlib, qui m'aura marqué au même titre que Cabu et Wolinski assassinés par les intégristes et auxquels je pense chaque jour. 

Rappel : café radical vendredi 9 décembre au Big Arts, premier étage, à 18 h30. Le thème : Peut on stopper Marine Le Pen ? Débat animé par Paul Dhaille et Franck Martin. 

  






dimanche 4 décembre 2016

café radical vendredi : Peut-on bloquer Marine Le Pen ?

Terrifiante perspective. L'état de la gauche à quelques mois des Présidentielles ne laisse espérer qu'un terrible choix entre la droite extrême représentée par Fillon et l'extrême-droite de Marine Le Pen. 
Les sondages donnent Fillon gagnant alors que la campagne n'est pas encore lancée... mais on est bien loin de toute certitude. Le populisme gagne des points un peu partout dans un monde incertain. Le programme de Fillon est à l'opposé des valeurs de gauche sur le plan social comme sociétal. Déjà des voix de gauche s'élèvent pour dire qu'elles ne se porteront jamais sur Fillon. 
L'Europe aura les yeux fixés sur la France au soir du premier tour. La défaite de l'extrême droite en Autriche laisse entrevoir un répit à la montée du populisme, La question de Le Pen est, hélas, devenue la question de l'avenir de la France, de l'avenir de la politique, de la droite, du centre et même de la gauche.  
Le café radical relève le défi et pose la question lancinante de la politique : 

Peut-on bloquer Marine Le Pen ? 

Paul Dhaille,
délégué national du
parti radical du gauche
Pour en parler Paul Dhaille et Franck Martin.
Paul Dhaille, ancien député maire de Lillebonne est délégué général du parti radical de gauche
Franck Martin
et
Franck Martin, ancien maire de Louviers, figure politique régional
animeront le débat ouvert à tous.




café radical 

Vendredi 9 décembre à 18h30
Au Big Arts
39 rue du Quai
27400 Louviers





jeudi 1 décembre 2016

Sylvia Pinel : le sens d'une candidature

Privé de tribune ! ... Surprise ce matin, la Dépêche n'a pas publié la tribune que je lui avais transmise ce mardi. En raison sans doute de l'abondance de l'actualité et des placards publicitaires à l'approche des fêtes. 
La voici donc cette rubrique qui explique le sens de la candidature et la décision des radicaux à ne pas se présenter à la primaire du parti socialiste, lors même que le prg était à l'origine de l'organisation des primaires il y a 5 ans. Possible d'ailleurs qu'encore une fois les radicaux de gauche démontrent une nouvelle fois leur fonction anticipatrice au sein de la gauche.


La gauche malade de la peste


La gauche française illustre tragiquement le fait qu’en cas de difficulté, certains ont tendance à faire exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire. Quand il faudrait s’unir face au danger, on passe son temps à se disputer la responsabilité de la catastrophe.
Sylvia Pinel, le 26 novembre, lors de la convention nationale du prg.
Elle a été plébiscitée pour se présenter comme candidate en dehors de
l'embrouillamini de la primaire du parti socialite. 
La droite vient de se regrouper derrière sa figure la plus austère, offrant à la Nation la terrible perspective d’un choix entre la droite extrême et l’extrême-droite, et la gauche poursuit son émiettement. La candidature radicale de Sylvia Pinel à la Présidence de la République en est le dernier avatar. Il fait suite aux primaires écologistes, aux attaques des députés frondeurs, aux attaques des anciens ministres Montebourg et Hamon, à la déclaration de Macron, aux candidatures de Mélenchon cependant qu’on attend celles des gauchistes comme inéluctables et aux tensions jusqu’aux plus hautes instances de l’État.
Le parti radical de gauche est, depuis le début du quinquennat de François Hollande, le plus fidèle partenaire de la politique gouvernementale. Contre vents et marées, les radicaux sont la seule famille politique à ne s’être pas laissé aller à une critique ouverte, ne cédant jamais aux attaques ad personae contre le Président de la République qui ont fait le bonheur de la presse et des pires adversaires de la gauche. Les alliages de mauvaise foi et d’ambitions personnelles ne doivent pas priver le peuple français du débat nécessaire que  la campagne présidentielle doit lui offrir.
Dans ce cadre, il n’est pas question pour les radicaux de gauche de participer à cette drôle de primaire curieusement socialiste, dont les participants auraient utilisé toutes leurs forces pour attaquer le président de la République. Les institutions doivent être respectées. 
Le pays a trop besoin de la gauche pour que celle-ci se
permette une attitude suicidaire dont personne ne sortira
gagnant.
Pour les radicaux, la gauche n’a pas vocation à agir comme les pirates d’Astérix, qui préfèrent se saborder eux-mêmes plutôt que d’affronter la réalité en face. Or, la réalité, c’est la menace d’un choix insupportable entre un tenant du libéralisme à la Thatcher et une populiste semant  la discorde et la haine au sein de la société française avec la ruine de la Nation pour seule perspective.
Les radicaux prennent leurs responsabilités en s’inscrivant dans le débat national. Dans les mois à venir, tout peut se produire, le pire comme le meilleur. Au sein de « Les Républicains », la situation s’est clarifiée. Restent bien évidemment, les multiples candidats de la droite et du centre qui n’ont pas participé aux primaires.
Tout est possible. Mais si la gauche est incapable de reprendre le dessus, elle laissera le champ à un affrontement entre Fillon et la candidate du Front National qui serait la solution du pire. Marine Le Pen a des atouts électoraux incontestables, elle est porteuse d’un courant international qui a amené le Brexit, la victoire de Trump et des forces qui, à travers l’Europe remettent en cause les libertés fondamentales, le droit des femmes et les principes humanistes qui ont préservé le monde de la catastrophe, fondé l’Europe et la Nation Française.

Olivier TaconetPrésident de la fédération de l'Eure
du parti radical de gauche




Post scriptum : 
Ne pas oublier le prochain café radical
Paul Dhaille,  délégué national du prg
animera le café radical vendredi 9 décembre
(crédit photo Emmanuel Pain)

PEUT ON STOPPER MARINE LE PEN ? 

Débat public animé par Paul Dhaille, délégué général du parti radical de gauche et Franck Martin, ancien maire de Louviers.

Vendredi 9 décembre 2016 18h30
au Big Art, 39 rue du Quai
27400 Louviers