vendredi 27 novembre 2015

Communiqué d'Achard de Préville : la vérité sur l'affaire Mandela à Louviers

Achard de Préville
Notre ami Achard de Préville décide de rendre la honte plus honteuse encore en la livrant à la publicité ... pour reprendre une formule célèbre. Voici donc la vraie histoire du renoncement de Priollaud, maire de Louviers,  devant les éléments les plus vulgaires, beaufs et dangereux de son conseil municipal.
Qui plus que Nelson Mandela mérite d'être honoré et donné en exemple à tous ceux qui dans les moments dramatiques que nous traversons doutent de la démocratie, doutent de la possibilité et de la nécessité et du « Vivre Ensemble » ? Nelson Mandela s’est battu toute sa vie pour la liberté, a été le prisonnier politique le plus ancien du monde avant que sa cause ne soit universellement reconnue et qu’il reçoive en même temps que le représentant du régime qu’il avait combattu le prix Nobel de la Paix.
J’ai l’honneur d’avoir voté avec le conseil municipal unanime la dénomination de l’ancienne place du Parvis qui s’est alors transformée en Place Nelson Mandela. Cela s’est passé il y a deux ans. Afin d’éviter toute récupération politique en pleine période électorale, il avait été décidé par la municipalité Martin de remettre à l’après élection l’inauguration du site et d’en faire une manifestation marquante pour la ville. 
A l'occasion d'une rencontre avec le nouveau Maire au printemps dernier je lui avais manifesté mon souhait de voir parachever la décision de la municipalité précédente et qui avait recueilli l’assentiment général. 
A l'époque le maire m'avait le maire m'avait affirmé qu'il y était tout à fait favorable. Quelques temps après M. Duvéré, conseiller municipal, m'a demandé mon avis sur deux propositions soit le 05 décembre prochain, date anniverssaire de la mort de Nelson Mandela soit à la fin des travaux envisagés par la nouvelle  municipalité. J'ai proposé le 05 décembre qui pour moi était le choix le plus consensuel.
Le 11 novembre dernier à l'issue de la cérémonie patriotique Monsieur Duvéré  annonce que l’inauguration officielle aurait lieu à l’occasion du deuxième anniversaire du décès de Nelson Mandela le 05 décembre.
Au début de la semaine M. Duvéré m’annonce la mort dans l’âme que son équipe a décidé de ne pas procéder à cette inauguration pour de très mauvaises raisons au rang desquelles figuraient le fait la place du Parvis de l’église Notre-Dame ne change pas de nom. 
Je ne pensais pas avoir un jour à rappeler à cette municipalité que nous vivons dans une République laïque .... Mais il n’y a plus de place du Parvis depuis la décision du conseil municipal du 16 décembre 2013 ! 
Il ne s’agit là que d’un faux prétexte et d’un affront porté à tous les défenseurs des droits de l’homme, à tous ceux qui, de par le monde, continuent d’être discriminés, humiliés, en raison de leur culture et de leur couleur de peau. En refusant d’inaugurer la place Nelson Mandela, Monsieur Priollaud cède aux  lobbyes des nostalgiques de l'apartheid, du colonialisme, des partisans de la haine et des frileux du vivre ensemble,.

Quand Nelson Mandela, après 27 ans de prison, accedera au pouvoir il ne cessera avec succès d' oeuvrer à la réconciliation, réconciliation qui n'est pas oubli.

Comme Gandhi, comme Martin Luther King, Nelson Mandela n'a pas seulement libéré son peuple en évitant la guerre civile, il a aussi rendu leur dignité aux blancs en les libérant du colonialisme.

C'est celà que nous voulons célébrer 
Aux côtés de mes amis je m’insurge contre cette attitude écœurante et incite tous les Républicains, tous ceux qui accordent à la défense des valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité,  à exiger de la municipalité Priollaud qu’elle rende à une figure universellement reconnue l’hommage qui lui est dû. 
Il faut inaugurer la Place Nelson Mandela !
Achard de Préville, 
Ancien conseiller municipal de la municipalité Martin

jeudi 26 novembre 2015

Scandale à Louviers ! La municipalité de droite refuse d'inaugurer une place Nelson Mandela


Communiqué de presse :

La fédération de l’Eure du parti radical de gauche communique :

INAUGURONS LA PLACE NELSON MANDELA À  LOUVIERS !


Le refus d'inaugurer la place Mandela à Louviers est une
insulte à la face de tous les humains humiliés, discriminés,
maltraités pour leur couleur de peau ou leurs origines. Il est un
crachat à la face de l'humanité.

Nul n’aurait pu imaginer qu’une municipalité qui ne soit pas affiliée au Front National refuse d’inaugurer une Place Nelson Mandela et envisage même de la débaptiser. C’est pourtant ce que la municipalité de droite de M. Priollaud envisage froidement à Louviers.

Le 16 mars lendemain de la mort du grand défenseur des droits de l’homme, prix Nobel de la Paix, ayant réussi l’exploit de mettre fin à l’apartheid, l’un des systèmes d’oppression les plus ignobles que l’humanité ait connu, tout en évitant la guerre civile, la municipalité de Franck Martin (PRG) avait obtenu par un vote unanime de donner changer le nom de la place du Parvis, lieu central de la cité, pour l’appeler Place Nelson Mandela.

Il était prévu d’inaugurer cette place en dehors de la période électorale, afin d’éviter tout procès en récupération, la municipalité précédente étant bien persuadée que la mise en valeur de l’infatigable défenseur des libertés, figure majeure de l’humanité des20 et 21èmes siècles méritait un hommage unanime et serein qui aurait lieu en dehors de toute polémique.

Cependant, une fois passée la période électorale, les lovériens ont voulu rappeler la municipalité nouvellement élue à ses devoirs.

Il est des figures comme des mesures que les humanistes sont incapables d’oublier. Les tragiques événements que la France traverse en ce moment font lourdement référence aux emblèmes de la tolérance et de la lutte pour les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité dont notre Nation est naturellement porteuse et pour qui Nelson Mandela par le courage et la ténacité dont il a témoigné toute son existence, représente un emblème indépassable. 

Dans ce contexte, le refus de la municipalité d’inaugurer la place Mandela, le projet exprimé par le maire de débaptiser cette place, sont un affront aux valeurs de notre République.

Le parti radical de gauche appelle tous les démocrates, tous les humanistes, tous les admirateurs de Nelson Mandela et de son œuvre à exiger le maintien de la Place Nelson Mandela à Louviers et à exiger son inauguration. 




lundi 23 novembre 2015

Retour à République

Terrible année 2015. Terrible 7 janvier, terrible 13 novembre ...
Terrible hiver, terrible automne.
 
Ludovic Mambas, jeune Congolais, mort parce que serveur et
  travaillant en terrasse le 13 Novembre 2015. Je suis Ludovic.
Vendredi dernier, je me suis rendu à Paris, retrouver un ami d'enfance ... miracle de Facebook. J'avais en tête d'aller jusqu'au Bataclan, me recueillir après le massacre. 
Partant de Louviers, je devais prendre une personne en covoiturage. Comme il pleuvait, qu'il faisait froid, j'ai fait le détour jusqu'à Val de Reuil pour cueillir ma passagère.
Bien sur, on a parlé des événements. En route, elle m'a expliqué qu'elle allait s'occuper des obsèques de son neveu Ludovic.
Je commence donc comme ça ma rubrique tragique. J'ai vite retrouvé sa photo, et cette rubrique lui est dédié, à ce jeune homme souriant malgré une vie difficile... Les balles des kalachnikov auront eu raison de sa volonté de vivre. Quelques heures avant, j'avais parcouru sur internet, les portraits affichés des victimes ... Tous si jeunes, tous si beaux ... Effectivement, j'étais un peu chacun d'eux. Depuis, je suis Ludovic. Orphelin congolais, serveur en terrasse, assassiné en gagnant sa vie.
La place de la République n'est plus ce qu'elle était.
Après avoir vu mon ami, mon cher ami d'enfance retrouvé via Facebook, Patrick Bismuth, un type génial, devenu notamment violoniste d'ailleurs ceux qui veulent l'écouter pourront cliquer ... Après donc avoir retrouvé mon ami bien vivant, j'ai voulu rendre visite aux fantômes. Je voulais à tout prix aller au Bataclan, m'incliner devant le temple de la musique et de la fête. Je voulais voir les terrasses, je voulais, je ne sais pas, revivre ce que je n'avais pas vécu, toucher l'inimaginable horreur. Je ne savais pas ce que je voulais faire. Marcher. Aller au Bataclan.
Je me suis arrêté Place de la République. Je ne l'ai d'ailleurs pas tout de suite reconnue. La dernière fois, elle était noire de monde. C'était la manifestation du 11 janvier qui faisait suite à l'attentat contre Charlie Hebdo. Là, la place était vide, tout, ou presque se passait autour de la statue centrale à laquelle on accédait facilement. 
 

Place de la République, dix mois après la manifestation monstre à la suite des premiers attentats. Cette fois-ci, une grande place vide, avec une statue au milieu, quelques tentes aussi, pour protéger des intempéries quelques journalistes internationaux et puis cette statue, recueil d'offrandes, d'émotions et de réflexions...
Je n'ai pas pu aller plus loin. J'ai fait trois fois le tour de la statue. Je croisais des gens qui faisaient comme moi. Je voyais des gens qui pleuraient. Qui essayaient de lire ce que d'autres avaient écrit. Des gens qui pleuraient doucement, qui priaient, qui essayaient de  rallumer les bougies éteintes par la pluie ... et tout le monde était aussi démuni que moi.
Formule idéale pour l'infinie tristesse. Oui, ça flotte à Paris,
mais on ne coule pas, jamais.
En face le tag royal : Fluctuat nec mergitur, la devise de la ville de Paris : pour dire que ça flotte à Paris, mais qu'on ne se laisse pas abattre. Un temps idéal pour une inhumation.
J'ai ainsi revécu ces moments difficiles que j'avais vécu l'avant-veille à Louviers. Ce sentiment de vide. Pourquoi donc, ces places vides, alors qu'elles étaient pleines après les attentats de janvier. les gens ont peur, ils sont trop malheureux ? Ou se sont-ils accoutumés au malheur ?  Les terroristes auraient gagné ? Les gens s'en foutent ?
 
Au moins en janvier, le choc avait amené une réaction à la hauteur de l'événement. Là, on est dans une situation plus dure encore. et rien ou presque ...  Pourquoi ?

Rassemblement citoyen cour de la mairie à Louviers. Elle était pleine comme jamais le 8 janvier. On est passé de
2.000  à 300 manifestants près de 10 mois plus tard. Absence totale et remarquée de la municipalité de droite qui a choisi de ne pas agir... A droite de la photo, les panneaux tenus du NPA, théoriciens de la récupération permanente en phase croque-morts. Ils n'aiment ni la République, ni la France. Que faisaient-ils là ?
 
 
J'ai des débuts d'explications, que je ne suis peut-être pas encore en état de supporter. J'ai remarqué que les gens interviewés parlaient de colère. Colère pour quoi ? Colère contre qui ? Un vieux slogan post soixante-huitard disait qu'on a toujours raison d'être en colère. Ce n'était en fait que de la récupération maoïste[1]. La colère a pour objet de rationaliser les frustrations ... pour autant, elle ne donne pas raison, ce serait trop facile. Elle donne juste, le temps que ça dure, le sentiment d'avoir raison.

Un tagger a laissé passer la pluie place de la
  République et occupe l'espace. Nous n'avons
rien à faire d'autre.
 
Colère, peur, repli sur soi ... toutes ces réactions bien compréhensibles donnent involontairement raison aux Djihadistes. Il est cependant vital d'en sortir. Il faut danser, bien sur, être gai, aller aux terrasses, bien sûr, discuter, faire de la musique pour ceux qui le peuvent, chanter au moins, même si c'est faux, aller au foot, exister quoi ! Bien sûr aussi, plus que jamais, il faut aller voter. Il faut faire tout ce qui s'oppose à la terreur, surtout le faire tant que c'est facile ... sinon, après, si ça devient difficile, il sera peut-être trop tard.  Il faut suivre la voie tracée par ces  joyeux taggers qui ornent la place de la République à Paris.
J'ai renoncé à mon objectif. Trop de choses, trop d'émotions. J'ai réussi à écrire quand même ces quelques lignes et malgré tout, je fais cette promesse : la prochaine fois, je vais au Bataclan, à Charonne, partout, saluer mes frères. 
 




[1] J'ai des débuts d'explications, que je ne suis peut-être pas encore en état de supporter. J'ai remarqué que les gens interviewé parlaient de colère. Colère pour quoi ? Colère contre qui ? Un vieux slogan post soixante-huitard disait qu'on a toujours raison d'être en colère. Ce n'était en fait que de la récupération maoïste. La colère a pour objet de rationaliser les frustrations ... pour autant, elle ne donne pas raison, ce serait trop facile. Elle donne juste le temps que ça dure le sentiment d'avoir raison.

Il y en  a en tous les cas qui ont historiquement tort et qui s'entêtent. Si les maoïstes ont heureusement disparu, la rémanence trotskyste est toujours là. Si à Louviers, l'appel lancé il y a dix mois avait réuni plus de 2.000 personnes cour de la mairie, celui lancé dans les mêmes conditions n'avait réuni que 300 personnes ... au point que les croque-morts du Npa ont sortir leurs pancartes, assurant leur œuvre de récupération permanente.

La récupération en fait n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus grave. Ni même l'erreur historique. Ces panneaux, réapparaissent chaque 11 Novembre. Ils font partie du folklore et n'ont guère de sens historique. Ils sont même une insulte à Lénine qu'ils prétendent honorer puisque Lénine prônait le défaitisme révolutionnaire, qui pensait qu'en se battant contre la guerre, on préparait la révolution ... et sur ce point, l'Histoire lui a donné raison la guerre ayant malheureusement débouché sur l'horrible dictature soviétique, préalablement au fascisme Italien et au Nazisme avant d'en arriver notamment à la dictature militaire franquiste.

Dans ma jeunesse, l'extrême gauche valorisait le combat antifranquiste. Personne dans ce courant de pensée politique n'a soutenu le mouvement populaire de ceux qui se battaient contre la dictature de Bachar El Assad en Syrie. Aucune protestation contre les massacres, les tortures, les gazages de populations. Tout juste a-t-on entendu les gauchistes alliés au front de gauche juste commencé à protester lorsque la France pour éviter ces massacres a cherché le soutien Onusien pour y mettre fin. Les trotskystes passent ainsi au soutien ouvert aux massacreurs, qui eux-mêmes ont contribué au développement du djihadisme. On passe du pacifisme révolutionnaire au défaitisme réactionnaire.

 
 

 
 
 
 
 






mardi 17 novembre 2015

Ils ne passeront pas !

 

Ils ne passeront pas ... 

C'est nous qui allons passer.



Demain mercredi cour de la mairie à Louviers à 18h30 ,
Réunissons-nous pour dire qu'ils ne  passeront pas !
 
Pas passer sur ce que nous avons vécu, ça non ... ça nous n'oublierons jamais.
2015 aura été une année difficile à avaler, horriblement indigeste, du 7 janvier au 15 novembre, de Charlie au Bataclan, une année noire du sang de ceux que nous aimons.

Mais nous passerons parce que nous aimons la vie autant que ceux qui ont été assassinés et que nous ne laisserons ni la mort ni la peur prendre le dessus. Ils ne passeront pas ceux qui veulent nous imposer la peur et   l'ignorance.


Nous, nous passerons, avec notre sensibilité au plaisir. Avec nos désirs individuels et collectifs.
Tous différents. Tous semblables. Nous passerons.
 
Nous passerons parmi les rues, parmi les tables des cafés, parmi les travées des stades, dans les rangées des salles de spectacles, parmi les rames de métro, les magasins ... Nous passerons parmi nos amis, ceux que nous connaissons déjà, ceux qui peuvent le devenir.

Nous passerons, nous nous regarderons, avec tendresse, compassion, amitié, intérêt ou désir ... 

Nous passerons, légers et graves ... nous passons déjà.
Demain, mercredi, nous irons dans la ville, 
Après demain, nous prendrons le beaujolais nouveau ... 
Vendredi nous irons au spectacle, 
Samedi nous irons au marché, 
dimanche, nous nous promènerons, nous n'aurons pas peur du loup.
 
Voilà comment nous passerons la semaine.
 
Les brutes sanguinaires, les barbares n'auront pas le dessus. Ils n'ont fait que nous rendre de plus en plus fier de ce que nous sommes.
Français, Républicains, riches du goût de la liberté, de l'égalité et des autres.
Ils ne passeront pas ¡No pasarán! comme dirait l'autre ...

 Ensemble, pour ceux qui peuvent à 18 h 30

mercredi 18 novembre,

cour de la mairie à Louviers

 
 

samedi 14 novembre 2015

Aux armes, citoyens !

communiqué de la fédération de l'Eure du parti radical de gauche
par Franck Martin
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Attentats : Aux armes, citoyens !

Ils veulent nous faire peur ? Nous n'avons pas peur. Nous avons les armes pour les faire reculer.

La démocratie vaincra. A condition de prendre conscience de la nature de l'enjeu, de comprendre ce qui est menacé et pourquoi on s'y attaque.

A condition de faire l'effort, l'ardente obligation du devoir de mémoire : notre mode de vie n'est pas tombé du ciel !

La France s'est libérée des guerres de religion, a conquis la liberté de conscience et d'expression, la France a séparé l'Eglise de l'Etat, les Françaises ont conquis la liberté de choisir...

Mais cela ne s'est pas fait tout seul ! La conquête des libertés publiques a été un combat, un combat citoyen et un combat politique.

Alors, le temps est venu de retrouver le cri républicain : aux armes, citoyens ! Quelles armes ?

La solidarité, la confiance, la tolérance, l'engagement des citoyens pour le progrès des libertés seront l'arsenal anti-terroriste dont nous devons nous armer.

Tout recul des libertés publiques, toute division, toute stigmatisation d'une partie du peuple de France fait le jeu du terrorisme. Nous devons non seulement défendre nos libertés acquises, mais poursuivre la conquête, le progrès des libertés citoyennes et de la solidarité entre citoyens... du monde.

La démocratie s'est donné pour but  la recherche du bonheur de tous dans le progrès des libertés et non l'asservissement à ceux qui se prétendent les envoyés d'un dieu. Elle a vaincu l'obscurantisme, elle a séparé l'Eglise de l'Etat en garantissant la liberté d'exercice de toutes les religions.

Mais demain?

La démocratie vaincra. Elle a toujours vaincu.

A condition que les citoyens ne doutent pas de la force de notre nation, ni des valeurs qui la constituent. A condition qu'ils gardent confiance dans nos institutions, notre système politique et ceux qui les font vivre.

Notre président, nos ministres ne sont ni des paresseux, ni des imbéciles : parce qu'il sont au sommet de nos institutions politiques, ils sont les garants de nos libertés et de notre sécurité.  Nos forces de sécurité sont professionnelles, responsables et efficaces. Elles sont garantes de la paix civile.

Une paix civile que le terrorisme veut transformer, sinon en guerre civile, mais en déchirement fratricide, pour affaiblir notre puissance militaire, engagée dans la guerre de Syrie.


Le rôle des citoyens dans cette guerre n'est pas de faire la guerre, mais de faire confiance à la République. Et de renforcer la cohésion de la société, en évitant toute stigmatisation, tout racisme, toute haine... C'est ainsi que gagnerons la guerre.

Une guerre où nous ne pouvons être vaincus que si nous doutons de nous-mêmes, de notre force, de notre cohésion, de nos dirigeants. Comme toujours dans l'histoire des nations, la peur est la pire chose à craindre... N'ayons pas peur.

Citoyens, resserrons les rangs, armés de notre seule fraternité. Et la démocratie vaincra. Elle a toujours triomphé, sauf à douter d'elle-même.

mardi 10 novembre 2015

La Normandie vaut bien un café

Franck Martin a d'emblée posé le problème : la Normandie, la droite la voulait, la gauche l'a faite.
Franck Martin au premier plan, Daniel Huard et Olivier
Taconet ont tâché de donner un éclairage sur les nombreuses
problématiques que soulève la réunification de la Normandie
 
En fait, cette synthèse un peu provocatrice de l'histoire récente de la Région n'est pas scrupuleusement exacte. Il n'est qu'à rappeler les réticences des deux barons hauts et bas Normands, d'Ornano et Lecanuet, figures historiques du centre droit, à comparer avec les efforts de ceux qui à gauche s'insurgeaient contre la stupide séparation entre deux régions au premier rang desquels figuraient les radicaux de gauche.   

Mais il est vrai que le premier à parler à un haut niveau de l'Etat de la fusion des deux régions n'est autre que Nicolas Sarkozy, appuyant son ministre de la Défense Hervé Morin. Et c'est vrai qu'il n'a rien fait sur ce point.
Sans doute fallait-il, paradoxalement une réflexion globale portée par la loi NOTRe, qui redéfinit la répartition et les compétences des territoires pour aboutir à la réunification de la Normandie, qui est la seule création incontestable et incontestée du nouveau territoire régional.
Incontestée, alors qu'effectivement, Franck Martin l'a rappelé, il en a entendu des vertes et des pas mûres au sein du conseil régional lorsqu'il défendait avec ténacité, avec entêtement, ce projet !
La Normandie vaut bien un café. Les tensions apparues lors de
constitution de la liste aux régionales ne sauraient occulter la
réalité des convictions et le besoin de débattre. Le débat,
spécialité radicale, grâce à sa capacité à aborder tous les sujets.
Bien sûr, minoritaire à la Région, avec les radicaux, Franck Martin n'était pas le seul à gauche à défendre le principe d'une région cohérente, d'une grande Normandie. Le Nouvel observateur avait même fait un dossier à ce sujet et ... ce n'est pas un hasard si c'est sous la présidence d'un Normand (François Hollande est né à Rouen et a vécu enfance et adolescence en Normandie) que la Normandie a pu s'unifier.
Et justement, ce sur quoi les défenseurs d'une grande Normandie relevaient non seulement du procès d'intention mais de la peur de l'inconnu.
Ainsi, les références ont toujours été très nombreuses quant aux réticences de l'appareil d'État à accepter la création d'une Région à identité historique. Ainsi Fabius a-t-il effectivement prononcé une phrase contre la création d'un Duché, par nature opposé à la République ...
Franck Martin a rappelé toutes les attaques dont il avait fait
l'objet à gauche pour son soutien à la réunification de la
Normandie, qui fait pourtant l'unanimité aujourd'hui et a
rapidement convaincu tous ses adversaires... surtout à gauche.
Tout cela fait rire à présent avec le recul. D'autant que sur la question de l'identité normande, les plus farouches partisan de l'unification de la Normandie sont sans voix. Ils sont sans voix, parce que ce n'est pas le problème. Il n'y a pas de langue normande, juste un parler, un patois, voire quelques patois influencés par les langues scandinaves, l'anglais mais essentiellement par le latin et le français. Il n'y a pas de traditions vestimentaires normandes comparables par exemple à la coiffe bretonne. Et justement, c'est pour cela que la région Normande a toute ses chances et qu'elle ne représente vraiment pas une menace pour la République ... Une République qui se montre si frileuse qu'elle n'a même pas réussi à créer une région bretonne.

Enfin la Normandie ! La thèse première
 de l'ouvrage de Daniel HUARD est que
l'identité normande est constituée par une
histoire qu'elle partage avec l'ensemble de
la France et non contre elle.
Parce que la création de grandes régions par la loi NOTRe ressemble à une incongruité. Le fait de justifier la réforme sous le prétexte de " faire des économies" est d'ailleurs un sacré aveu de faiblesse. Si on doit faire des économies en remaniant les territoires, on devrait bien évidemment commencer par les communes. La création de Régions cohérentes, fortes et modernes aurait mérité mieux.... mais les Normands ne peuvent regretter cette réforme puisqu'ils en sont les seuls vrais bénéficiaires et de ce fait ont une belle responsabilité. A eux de faire avancer les compétences et les pouvoirs régionaux. A eux de montrer qu'une Région peut faire plus et mieux dans tous les domaines et que c'est cette action et ce nouveau pouvoir qui va créer son identité.
Bonga Bonga Boketsu et Olivier Taconet, les deux candidats
radicaux de l'Eure entourent Nicolas Mayer Rossignol qu'ils
soutiennent pendant la campagne.
 
C'est ce que les fédéralistes que sont les radicaux espèrent et feront valoir aux travers des actions qu'ils soutiendront dans la nouvelle région Normande.








mardi 3 novembre 2015

La Normandie, c'est maintenant !


La Normandie, c’est maintenant ... et maintenant est un mélange d’hier et de demain, c’est ce que suggère très fortement Enfin la Normandie le livre de Daniel Huard, publié aux éditions l’Ancre de Marine.

Pour parler de l’avenir de la Normandie, Daniel Huard choisit de parler de son passé et de faire revivre ce qui la fonde aux yeux du monde : la deuxième guerre mondiale et le débarquement.

J’appartiens à la génération d’après-guerre, celle qui ne comprenait pas, celle qui a été tenue à l’écart de souvenirs pourtant particulièrement prégnants et qui, pensait-on n’intéressait pas les enfants. Finalement, il en était de la Normandie, de celle qui avait souffert, Caen, Le Havre, Sotteville, Evreux, Vire et autres cités martyres, un peu comme dans le film Hiroshima mon amour,  où le héros égrène le sinistre refrain : tu n’as rien vu à Hiroshima.   
Voilà qu'à présent que se pose réellement la question de l'identité Normande, de cette identité millénaire, voire même un peu plus, on se rend compte que plus qu'une Histoire, la Normandie est d'abord la tragédie d'une géographie. Ainsi la Normandie est-elle choisie par les alliés pour mettre fin à la domination allemande sur la France.
Normand de son siècle, Daniel Huard passe infiniment plus de temps sur les ruines, sur ces villes que l'on trouvait laides simplement parce que martyres... que sur l'épopée viking. Sur ce point, les identitaires normands risquent bien d'être déçus. Daniel Huard adopte une posture réaliste, qui nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes et trace les vraies perspectives de la Normandie, région en devenir.
Et justement, à quelques jours des élections régionales, la façon dont cette situation géographique, qui a offert au siècle son jour J replace la Normandie au cœur du développement, avec ces atouts que sont l'ouverture sur la Manche et l'Angleterre, Le Havre débouché maritime de Paris, les pépites touristiques qui, du Mont Saint Michel au Tréport, en passant par les falaises d'Etretat,  envisage de classer les plages du débarquement au patrimoine de l'Humanité. Ainsi la tragédie de l'Histoire devient-elle un élément mémoriel, facteur de développement économique et culturel.

Le livre de Daniel HUARD, y compris en ce qu'il a de plus personnel, donne en germe tous les éléments du débat organisé par le
café radical Spécial Normandie
ce samedi 7 novembre à 18h30
au
Big'Arts
39 rue du Quai à Louviers.
 

Sur Rama Yade, un texte d'Hervé Causse ..


La sémillante Rama YADE exclue du parti radical valoisien.
Au delà de la question de son sort personnel, son exclusion,
est typique du fonctionnement des partis politiques.
A priori, pas de raison d'évoquer l'exclusion du parti radical (pas de gauche, je précise, du parti radical valoisien comme on dit) de Rama YADE.
D'abord, comme on dit, ça ne se passe pas chez nous. Ensuite, l'ex-égérie Sarkozyste n'a pas, loin de là que des aspects sympathiques et ses prises de positions erratiques n'engagent pas à la suivre aveuglément ...
Hervé CAUSSE, outre le fait qu'il a animé à
Louviers un café radical est passionné de droit
et de politique. Son analyse balaye le
fonctionnement de nos partis politiques à
partir de l'exemple de Rama YADE
Sauf que, précisément, il ne s'agit pas de la suivre aveuglément, ni même de lui donner raison. Il s'agit juste d'une étude menée par notre ami Hervé CAUSSE qui à partir de ce fait qui pourrait sembler relever de l'anecdote pose clairement la question du fonctionnement des partis, cette pièce essentielle du fonctionnement démocratique. Par voie de conséquence, on en vient à se demander ce qu'est un parti poltiique et cela nous concerne tous, même ceux d'entre nous qui n'ont jamais eu une carte à aucun parti politique. Une thème de réflexions en tous les cas.
Merci Hervé






Qu'est-ce qu'un parti politique ? Non une organisation qui appartient à  certains, d'autant plus que ce associations sont, de fait et de droit, alimentées par des fonds publics.


Les partis politiques ne sont pas très forts en droit, à l'image de la plupart des organisations.


Il est vrai qu'à  force de faire un droit compliqué.. personne n'a plus envie de Droit ou ne sait plus l'appliquer.


La politique et le droit, ainsi, il est vrai, cela fait deux... dans une France qui a perdu ses premières valeurs républicaines : le respect du droit et des juges. 


On peut même dire que la politique, le droit et la justice cela fait trois.

Sans être un défenseur de Rama YADE, je reste étonné d'une situation au Parti radical (UDI). Naturellement, l'idée que l'on ne doit pas s'occuper de ce qui se passe dans les autres partis, toujours avancée, jamais expliquée, n'est pas fondée. Les grands partis se financent avec l'argent public et tout citoyen peut jeter un œil sur leur fonctionnement.


Au Parti radical, les sanctions les plus graves peuvent être prises de façon surprenante, sur une motivation légère. Rama YADE aurait été  exclue écrit Le Monde (sans transition) :




Selon la décision de la commission de discipline, lui sont reprochés :
  • « La volonté de dénigrer d'une manière constante et systématique, par voie médiatique, les instances du parti, comme son président, mettant gravement en cause l'image du parti dans l'opinion publique et auprès des adhérents.»
  • « L'utilisation interdite des fichiers du parti. »
  • « La prise de position en faveur du vote blanc » lors d'une Élection législative partielle dans le Doubs, que le PS a remporté, en février, face au Front national.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/10/29/rama-yade-a-ete-exclue-du-parti-radical_4799666_823448.html#lKVJ7jLr8F6Kzv6q.99


Sur les 3 motifs :


- tout adhérent a  le droit de critiquer sa direction nationale, surtout s'il a été candidat à la présidence et risque de l'être ; les dirigeants qui ne sont pas d'accord avec cela doivent sinon préférer agir dans le cadre d'une SA, SARL ou Société civile dans laquelle ils détiendront la majorité par un bloc de contrôle ; il est vrai que la démocratie est tombée si bas que, dans la plupart des organisation, le meilleur moyen de grimper est aujourd'hui de se coucher bien à  plat ventre ; bon, à  force de faire comme cela, de se mettre au ras du sol, on voit le FN très haut, si haut... Et ne croyez pas que ce ne soient que des images.


- l'utilisation interdite de fichiers ; cela mérite d'être un peu plus précis y compris pour la presse ; les fichiers ont-ils été volés ? Si oui il fallait déposer un plainte pénale : on ne peut pas convaincre quelqu'un de vol devant une commission de discipline, alors que ce fait suppose une enquête parfaitement objective avec des moyens d'investigations que seuls ont la PJ et le juge judiciaire ! Sauf aveu naturellement. En revanche, si les fichiers n'ont pas été volés, leur transmission laisse entendre à  une autorisation d'utilisation, à défaut, pourquoi auraient-ils été transmis ?! Ou bien on reproche à l'intéressée une faute initiale de la direction du parti ?!


- le vote blanc dans une élection où le parti excluant n'est pas partie prenante n'est pas anodine ; ce serait manifestement une faute si l'orientation de vote était stipulée dans les statuts ou dans un texte normatif du parti de valeur équivalente (un règlement interne si les statuts prévoient un tel règlement) ; en effet, en l'espèce, on ne peut pas ignorer que le Parti radical appartient à l'UDI dans lequel il doit y avoir nombre d'élus et cadres (même si ce n'est pas une majorité qui partagent cette opinion d'un vote blanc (inutile de dire que je ne fais pas une analyse politique ou un jugement politique mais une approche juridique). La question du pacte républicain est en effet un débat qui occupe le plus large public, au-delà  des partis, et personne ne peut être sûr que le bloc républicain ne soit pas la dernière condition ou attitude pour que le FN parvienne au pouvoir ! Pour qu'il apparaisse clairement comme la seule "alternative" !!!

Ce sont en effet ces milliers de petites ou moins petites injustices qui forgent le sentiment général d'injustice qui est l'une des pompes à voix du FN. 


Ne voyez pas cela comme un paradoxe. Ce serait un contresens. C'est juste une démonstration.


Par avance merci à ceux qui voudront bien réagir à ce papier.