jeudi 27 février 2014

S'il y a faute, elle n'est pas professionnelle

C'est juste une grave faute de goût ... mais elle n'est pas de mon côté, elle est du côté de ceux qui m'attaquent !

 

 

La liberté d'opinion est garantie aux fonctionnaires

Article 6 de la loi 83-634 portant
droit et obligations des fonctionnaires

Quel honneur, quel bonheur ... V'là qu'on m'attaque !

Capture d'écran du site le plus plat de la campagne. Pas d'idée,
pas d'image, juste un fatras d'amertumes. On peut y lire  :
"Lors de ces journées portes ouvertes, on note également la présence
 de Monsieur Taconet, agent de la communauté d’agglomération,
  ouvertement en campagne pour le maire sortant de Louviers.
 Sur le dossier de la piscine, sa fonction lui impose un devoir de
  réserve qu’il ne respecte pas. Il est en faute professionnelle !"
Je suis nommément cité dans le blog de la liste Terlez, ce qui est fort aimable pour un simple citoyen qui  non seulement n'est pas tête de liste, mais n'est même pas présent sur une liste municipale quelle qu'elle soit !
Voilà qu'on m'invite à raser les murs parce que je suis fonctionnaire territorial, et voilà qu'on m'accuse de faute professionnelle !
Mort de rire !
Mais puisque je suis attaqué, je m'en vais rapidement répondre.

Tout d'abord sur la forme.

Quel culot de la part de la liste du modem. Voilà des gens qui n'existent ni administrativement ni institutionnellement, qui sont juste des candidats, et qui s'octroient déjà le pouvoir de dire qui est en faute et qui ne l'est pas. Mais seul l'employeur d'un agent est en mesure de dire s'il est en faute ou pas. 
Par exemple, ce serait au Président du Conseil général de mesurer si Anne Terlez, qui travaille pour ses services, commet une faute professionnelle en se présentant dans une commune de son département.  
Ah ! Ils sont bien sur la liste Modem ! Les voilà qui commencent une chasse aux sorcières avant même d'avoir le pouvoir ... Mais de quelle nature sont leurs rêves ? Si petits que ça ? Si sales que ça ? C'est pour ça qu'ils s'engagent en politique, pour régler des comptes ? Mais même Odile Proust ne s'était pas permis de manquer de respect aux agents à ce point !
Pour tout dire, si j'ai un reproche à me faire concernant la présence des soutiens de la liste les samedi et dimanche aux abords du splendide centre aquatique : c'est celui de ne pas avoir été assez présent. Je suis passé le samedi saluer mes amis, mais n'ai pu rester plus longtemps. Je suis passé le dimanche, vers midi, avant d'aller à Paris. Je remercie toutefois Anne Terlez et sa bande de m'y avoir vu ... tant il est vrai qu'au moins par l'esprit, j'étais totalement avec eux.

Et maintenant, sur le fond !

La campagne de la liste Terlez est tout simplement lamentable. Sans en attendre beaucoup, on espérait qu'un groupe d'individus, par ailleurs différents, travaillant depuis un an (un an !) sur l'avenir de leur ville soit à même de sortir autre chose qu'une suite de pinaillages obscènes. Ah ça oui, il y a de la rancœur, il y a du nerf, ça grouille, ça fume et c'est poisseux ! Mais à part une suite d'abjections comme celle de stigmatiser les habitants des logements sociaux, de les accuser de ne pas rapporter à la commune, de bloquer les activités des jeunes, il n'y a encore eu pas un seul début de commencement de programme ou d'idée sur ce que pourrait être Louviers.
Au moins la liste Priollaud a-t-elle inventé de supprimer le marché, et de porter la ville à 30.000 habitants ... bon, d'accord, ils n'en parlent plus, mais ils ont essayé. Depuis, la liste reprend les idées de  la liste Martin ... Ils ont raison ! Quand on n'a pas d'idée, il faut prendre ailleurs ce qu'il y a de mieux.
Mais du coté du Modem, c'est la Bérézina ! On s'enfonce dans la boue, on glisse, on remâche ses frustrations et on passe son temps à critiquer tout ce qui existe autour de soi.
Avant même d'avoir commencé, ils ont déjà la rancœur des perdants. Bien dommage, ils ne se donnent même pas les moyens de tirer les leçons de leur inéluctable défaite.


La piscine ouvre avec le dialogue

La crise est sans effet si elle n'aboutit au dialogue. Tant du
point de vue du département, de l'agglomération Seine-Eure
ou de la ville de Louviers il n'a été question d'autre chose.
Permettre aux enseignants de travailler dans les meilleures
conditions, au bénéfice des élèves.
La crise est sans effet si elle n'aboutit au dialogue.
Le centre nautique s'apprête a ouvrir ses portes comme il était prévu, ce vendredi 28 février.
On est loin à présent du mouvement de colère lancé par les enseignants des collèges qui visait à entraîner avec eux les parents d'élèves, dans le but d'obtenir des fonds supplémentaires pour les activités de natation.
Même si ce n'était pas le but recherché, le mouvement intervenant à quelques semaines des élections municipales a été facteur d'émotion et comme de récupération politique. Celles-ci se sont finalement noyés devant la présentation du nouvel équipement.
A présent, les choses sont claires, et les intervenants doivent sortir la tête hors de l'eau du bassin des procès d'intention.


mercredi 26 février 2014

Ce n'est plus un rêve



"Le matin, tu peux te coucher pour poursuivre ton rêve ou te lever pour
le réaliser !".
La centre aquatique Caséo rend hommage par son existence à l'action
politique locale, comme le souligne l'affiche de l'équipe Bravo Louviers,
où figurent le maire de Louviers Franck Martin,le président de
  l'agglomération Seine-Eure, Patrice Yung et Pascal Hébert, l'adjoint aux
sports. Nul n'oublie Bernard  Lefebvre, ancien adjoint aux sports,
  ancien footballeur, ancien proviseur. Un grand pédagogue et un grand
lovérien à l'origine du projet. La piscine porte son nom.
 
 

 
17.000 visiteurs ont répondu ce week-end dans la sérénité et la bonne humeur aux cris d’orfraies des contempteurs du complexe aquatique. Il faisait beau. Franck Martin, son équipe et leurs écharpes jaunes étaient là, fiers de présenter un équipement pour laquelle la ville de Louviers se bat depuis près de 20 ans.
Quelques opposants aussi qui ont fait entendre leur petite voix. On a vu la ligue communiste révolutionnaire expliquer sur un tract jauni[1] (eh oui ! Eux aussi, ils sont sous influence) que le principe d’une concession de service public était incompatible avec les valeurs de l’universalisme prolétarien. On a vu aussi l’Udi défendre le principe d’un transfert de la patinoire à l’intercommunalité[2]. Enfin, comble du burlesque, on a vu en fin de parcours, l’équipe d’Anne Terlez s’acharner à photographier quelques malfaçons du magnifique équipement[3]

L’essentiel n’est bien sûr pas là. Louviers est à la fête, comme toute commune qui accueille en son sein, le temps d’un week-end l’équivalent de la population de sa ville. C’était comme une belle Saint Michel qui a permis à tous d’admirer Louviers, et ses équipements. Pas mal pour une ville en déclin !

Il n’était plus question d’incompréhension des collèges, de colère enseignante ou des parents d’élèves. La vérité des faits s’illumine. Louviers a sur son sol l’un des plus beaux équipements de la région, il est ouvert à tous, et profitera d’abord à tous ceux qui en ont besoin à Louviers et sur le territoire de l’agglomération, jeunesse scolarisée comme citoyens de tous âges. Les choses sont claires avec les établissements, les négociations ont commencé et tous les cours de natation auront lieu. Une fois le soufflé retombé, que reste-t-il de ce vent de manique qui a marqué les quelques jours précédant l’événement ? Rien !

Qu’en restera-t-il une fois l’équipement ouvert ? Encore moins.

A partir de vendredi, tous en maillot, tous à l’eau !  




[1] Eh oui, eux aussi sont sous influence ! Quand on pense au cirque fait par Pierre Vandevoorde, insultant nos valeureux militants sous prétexte que le jaune était la couleur des traitres à la classe ouvrière ... oubliant au passage, culture contre culture, que les opposants aux résidus du stalinisme ukrainien, arboraient la couleur jaune. Marrant !
[2] On attend avec impatience que Priollaud, une fois élu, défende ce point de vue avec son collègue Bernard Leroy.
[3] Photos reproduites immédiatement et hargneusement sur facebook, comme un terrible aveu d’impuissance. Cet enfantillage n’a pas de sens. Les 4 jours consacrés à la mise en valeur de l’équipement en viendront à bout.

lundi 24 février 2014

Un bel article dans Normandie Dimanche

Les radicaux en gloire, ce n'est pas assez fréquent !
raison de plus pour s'en réjouir.
Samedi dernier, les radicaux de la région Haute-Normandie ont eu les honneurs de Normandie Dimanche, avec la Seine-Maritime pour la partie théorique, et l'Eure ... et même Louviers pour la partie pratique.
Un beau reportage, réalisé par un journaliste sympa, qui donne en tous les cas une belle idée de l'identité radicale et de son dynamisme.
C'est l'avant garde républicaine !
Si vous voulez nous rejoindre, n'hésitez pas.
Envoyez un mail à caferadical@gmail.com, et on vous donnera tous les détails.
A bientôt !

vendredi 21 février 2014

Louviers, la ville qui pleure ?

Bayrou, réveille toi, ils sont devenus fous !

Privés de piscine
Privés de fêtes
Privés de football !

Non, ça ne se passe à Kaboul, sous la coupe de l'inquisition talibane ...
C'est simplement le seul point que l'on peut pour l'instant déceler du programme de la liste du Modem, mené par Anne Terlez, dans cette ville bon marché, où ils rêvent de se débarrasser des pauvres... tu parles d'une alternative !
Quand on pense qu'ils osaient reprocher à la municipalité de ne pas en faire assez pour la jeunesse !
Visiblement, si la ville tombe sous leur coupe, les jeunes devront se contenter des activités paroissiales ... Chouette ;)


Privés de piscine 
Pas assez chère, mon enfant.
Pour les intégristes la nouvelle piscine est un drame ! Ils l'ont écrit. Fondamentalement, ils veulent juste  éviter de la  rendre accessible à tous. Soyons clairs, le projet de la liste, c'est la sélection par l'argent !


Privés de football !
Jacky Bidault, revendique fièrement s'être opposé à la mise aux normes d'un stade de foot. Beaucoup à sa place se seraient tus. Comment ne pas avoir une politique spécifique vis à vis du football, sport le plus populaire d'Europe, qui permet d'avoir un lien actif vis à vis de la jeunesse, même s'il s'agit essentiellement des garçons ? Comment dire à un club aux nombreux licenciés, vous avez fait des efforts, vous avez de bons résultats, vous avez créé une dynamique qui va vous permettre de fusionner et de créer un club intercommunal ... et vous irez jouer ailleurs !
Si ce n'est une erreur, c'est révélateur d'un mépris du sport, du peuple et des jeunes.

Privés de fêtes !
Ben voyons ... Tant qu'à faire ! Le feu d'artifice de fin d'années, c'est trop coûteux. Qu'importe le dynamisme du commerce local, qu'importe la joie des enfants et des familles ! Que chacun rentre chez soi !

Quand on pense qu'il y en avait qui disait qu'on ne faisait pas assez pour les jeunes dans la ville ! Ils n'ont pas encore avancé leur programme que déjà ils annoncent clairement leur projet  !
 Ils veulent faire de Louviers, la ville qui pleure !
Nous nous aimons notre ville quand elle bouge ! Agir pour les habitants, pour la jeunesse, pour qu'on y soit bien, tout cela  un prix. Cela a un coût, bien entendu, c'est le prix de la fraternité !
Bravo Louviers !





mercredi 19 février 2014

Piscine : la grosse manip'



C'est une tempête dans un verre d'eau.
Franck Martin, marie de Louviers Jean Louis Destans
Président du conseil général et Patrice Yung président de
la Communauté d'agglomération, ont tenté par le bon sens
de répondre à une grossière manipulation.
Le président Destans n'en revenait pas, lui qui, pourtant, en la matière ne manque pas d'expérience.  Comment peut-on croire ça ?! Comment peut on faire croire qu'en investissant 19 M€ dans la construction d'un centre aquatique intercommunal, on aboutirait à la suppression des cours pour la jeunesse scolarisée lovérienne, et en particulier collégienne.
C'est n'importe quoi et ce pour trois raisons.
La première est celle du sens de l'action publique, tout bêtement. On ne crée pas un tel équipement pour qu'il soit rentable, mais pour qu'il rende service, au premier rang duquel celui de permettre aux élèves d'apprendre à nager !
La deuxième est d'ailleurs celle-là. Ce qui justifie le subventionnement de la Région et du Département est précisément que l'équipement remplisse sa fonction vis à vis des obligations scolaires.
La troisième est qu'en imaginant qu'un président de structure  intercommunale soit assez idiot pour ne pas vouloir donner accès au élèves de sa ville (ce qui, soit dit en passant constituerait un cas unique en France !), il éviterait quand même que le problème voit le jour en pleine période électorale, surtout s'il se présente à cette élection.
Ce que révèle en revanche la sortie du problème en plein ébullition électorale, c'est une claire volonté de manipuler l'opinion.

À  qui profite le crime ?

L'incroyable bulletin des profs de Ferdinand Buisson !
Ils ont osé glisser dans le cahier de correspondance une fausse
information, leur permettant de conclure qu'ils ne feraient plus
 cours de piscine. Une absence totale de sens du service public,
 de principe éducatif et de conscience pédagogique.

 

On peut savoir pour toute rumeur qui la propage, mais on ne sait pas d'où elle vient.
Le conseil général est clair. Chaque collège reçoit la même dotation par élève dans tout le département. Cette même somme est versée aussi aux établissements privés.
C'est ainsi depuis très longtemps. A Louviers, la somme versée, il est vrai, dépassait largement les besoins des collèges, étant donné que le coût qui leur était demandé par la mairie de Louviers était dérisoire, compte tenu de la vétusté de l'équipement qui leur était confié.
Alors voilà qu'on attribue à tous les habitants de la Case, aux lovériens, et aux collégiens en particulier, un équipement top (pour parler jeune). La plus belle piscine du département, l'une des plus belles de la grande Normandie. Il y aurait de quoi se réjouir ! En particulier pour un prof normal d'Education physique et sportive. D'accord, cela prélèvera un peu plus sur le budget du collège ... mais enfin, cela n'est pas tiré de la poche des profs ! C'est du délire.
On ne peut bien sur s'empêcher de penser aux premiers profiteurs de la rumeur. Celle-ci a été logiquement relayée par la présidente de l'association des parents du collège Saint Louis. signalons que celle-ci est membre de la liste du Modem, et que les blogs de cette même liste se sont emparés de propager la fausse nouvelle sur le dos de la vérité et des collégiens.
Voilà qui n'est pas à leur honneur. on sait qu'ils refusent le nouveau centre aquatique. Ils ne le trouvent pas assez chers pour les lovériens, et ils le trouvent trop cher pour leurs collégiens. Cherchez l'erreur.
Au delà de l'incapacité à se réjouir d'une situation positive (une piscine enfin ! On l'attend depuis un quart de siècle !) ils font preuve comportement indigne de la part d'une équipe prétendant à la gestion d'une commune. ils restent juste dans la défense de petits privilèges, incapables de soutenir un intérêt collectif.

lundi 17 février 2014

Privés de baignade ?

Opposition : errance dans les rangs !



Le panneau dont rêve l'équipe Terlez pour
limiter l'accès de la piscine aux plus aisés
des lovériens.

Alors, cette piscine, vous la trouvez trop chère ou pas assez chère ?

Personne ne comprend ce qui se passe chez les Terlez. Les voilà qui hurlent parce qu'on propose un tarif qui permette à tous les lovériens de pouvoir se baigner... Etrange, mais en quelque sorte cohérent avec cette volonté de s'attaquer aux logements sociaux à Louviers !
Après tout, s'attaquer à la décision municipale de diminuer les tarifs de la piscine, c'est clairement vouloir que les enfants des pauvres regardent passer les trains de ceux dont les parents ont les moyens. Tout le contraire d'une ville pour tous. Tout le contraire du projet que Franck Martin met en place depuis près de 20 ans. C'est pas l'Afrique du Sud, mais c'est la même logique !
On est là dans une démarche profondément de droite, dans la démarche conservatrice des gens sans projet. Quand je pense qu'ils reprochaient à la municipalité Martin de ne rien faire pour les jeunes !  Terlez veut maintenant les priver de baignade !


Il n'y a qu'à Louviers qu'on voie ça !

Car pour l'équipe Terlez, l'ouverture de la piscine est un drame ! Ce n'est pas moi qui le dis, c'est sur leur site !
Pour certain colistier, l'un des plus balourd, il est vrai, c'est pire qu'un drame, un scandale !Il a dit que l'ouverture de la piscine serait le "rainbow warrior" de la municipalité de Louviers !"... référence historique aussi triste que le sire de la bouche duquel est sortie l'incongruité.
L'équipe Terlez, à la quête des incertitudes, essaie de faire avaler que les collégiens seraient privés de piscine. Elle veut faire croire que les établissements de Louviers n'auraient pas l'argent nécessaire pour leur permettre d'accéder au nouvel équipement. Tiens ! Voilà qu'à présent, la piscine ne serait pas assez chère et qu'ils voudraient que la municipalité verse à la place des collèges. Pour le coup, ce serait n'importe quoi.
Mais au delà des fols espoirs de l'équipe Terlez ce qui pointe, c'est l'incapacité de se satisfaire des belles réalisations pour lesquelles la municipalité de Franck Martin se bat depuis plus de 20 ans. Des réalisations dont un minimum de sens politique devrait lui faire percevoir que les lovériens en seront heureux, et qu'elles correspondent à leurs attentes.

Une mention pour Priollaud

Coté Priollaud, on se la joue plus calme, coté piscine !
Il n'a quand même pas pu s'empêcher de jouer les croque-morts en voulant tirer profit du malheur des autres. Un fait divers vient de marquer les commerçants de Louviers, à la suite de la fracturation et du cambriolage de la vitrine de Nocibé.
Depuis 20 ans, la municipalité de Louviers et la police travaillent main dans la main pour lutter contre la délinquance avec la même détermination.
Faire jouer la surenchère sécuritaire parce qu'on est en période électorale est tout simplement indécent.


samedi 15 février 2014

Où sont passés les 30.000 habitants, Monsieur Priollaud ?

François Priollaud renonce à l'objectif
délirant des 30.000 habitants. Du coup,
il n'avance plus qu'un programme sans
relief, reprenant les réalisations de la
municipalité en place.

Courageux, mais pas téméraire ...

L'objectif phare de la droite avait provoqué de l'émoi, voire de l'effroi  : 30.000 habitants en 2030... 
C'était du délire non seulement chez les lovériens, mais finalement, surtout à droite chacun se demandant d'où venait cette drôle d'idée ... 
En effet, si l'on peut regretter que Louviers perde des habitants, le plus fort recul en la matière a été constaté sous la municipalité Proust. C'était de 1983 à 1995, et Lantenois, fantomatique soutien de la liste Priollaud, avait fait partie de la seule municipalité qui avait refusé toute construction de logement depuis la deuxième guerre mondiale.
N'en parlons plus, Priollaud reconnait son erreur. Il est vrai qu'il a annoncé un peu vite qu'il espérait aussi obtenir ce chiffre en annexant Pinterville et Incarville ... Ouille ouille ouille ! 
Il y avait là de quoi se faire bien voir pour quelqu'un qui espère prendre du pouvoir à la Case. A présent, son objectif chiffré doit se limiter à 18.000 habitants en 2018. C'est plus raisonnable.
Bref, tout ça pour dire que Priollaud a lancé son programme pour les municipales dans un document en cours de distribution dans les boites à lettres lovériennes.

Peu de choses à dire sur les propositions de la liste de droite, qui, en perdant toute originalité, en deviennent insipides ou incohérentes.
Insipides en ce qu'elles reprennent à leur compte les actions municipales. Incohérentes en ce qu'elles n'en comprennent pas le projet.
La plus belle bourde concerne l'école Jules Ferry dont Priollaud veut remettre le dossier à plat. Bizarre ! Les travaux vont enfin pouvoir commencer à la suite des aléas juridiques ... remettre le dossier à plat, c'est remettre un euro dans le bastringue pour retarder encore la construction de ce projet dont chacun s'accorde à dire qu'il a pris trop de retard.
Reste une idée décapante. Priollaud veut lancer le stationnement payant à Louviers. Drôle d'idée ! 
A suivre .... 


mercredi 12 février 2014

Le dernier coup d'Ernest ...


communiqué à paraitre dans la Dépêche
Oui, la municipalité de Franck Martin a décidé de faire en sorte que les lovériens ne déboursent pas un centime supplémentaire en se rendant dans la magnifique centre aquatique qui ouvrira ses portes en mars que lorsqu'ils se rendaient dans le bassin vétuste de la piscine plein soleil. Il s'agit bien d'un choix politique, mais pas politicien. Le présent communiqué avait été transmis à la Dépêche qui ne l'a reçu que tardivement. Elle en publie cette semaine une nouvelle version, qu'elle m'a demandé de raccourcir ...

La piscine à Louviers, les vraies raisons d’un tarif


Les lovériens pourront le mois prochain s’ébattre  dans le complexe nautique créé par la communauté d’agglomération au même tarif que dans la vieille piscine. Ainsi en a décidé la municipalité. La droite s’offusque, les lovériens sont contents. On pourrait en rester là, mais il serait dommage de priver le public de quelques explications.

Il est impossible de comprendre les enjeux  de la piscine et de la tarification sans se référer à l’histoire de Louviers et à la figure d’Ernest Martin qui y a profondément modelé la pratique politique, léguant une idée du service public aussi déterminée qu’originale.

Ernest Martin a imposé à Louviers le principe de développement et de gratuité des services publics. Il refusait la barrière de la société et de l’argent.  Pour lui, toutes les familles, tous les enfants, devaient avoir accès à tous les services, d’abord parce que ceux-ci avaient été construits pour eux et ensuite parce qu’ils étaient déjà payés par les impôts. Il ne comprenait pas au nom de quoi on devrait les faire payer deux fois. On sait à quel point des tarifs élevés  dissuadent les familles d’accéder aux services publics, et en éloignent les enfants  qui en ont le plus besoin.

La construction en 1968 de la première piscine de Louviers dans le quartier des Oiseaux en est le meilleur exemple. Sa  fermeture brutale  par la droite après 20 ans d’existence était la marque évidente d’une conception opposée du service public entre ceux qui y voyaient une opportunité d’épanouissement et ceux qui pensaient que ce qui est public coûte toujours trop cher.

Il aura fallu 25 ans pour réparer l’affront et faire en sorte que les lovériens puissent enfin bénéficier d’un équipement moderne, digne de ce nom et d’une ville-centre de 18.000 habitants. Le centre aquatique n’aurait jamais vu le jour sans la volonté de la municipalité de Louviers ni sans la création de l’agglomération au sein de laquelle le rôle et l’acharnement de Bernard Lefebvre, ancien adjoint et proviseur du lycée de Louviers auront été déterminants. Bientôt les lovériens visiteront la plus belle piscine du département avant d’y plonger au début du mois de mars.

Reste la question de l’accessibilité du public à ce bel équipement. Sans qu’il en coûte un sou à la communauté d’agglomération, gestionnaire de l’équipement, la ville de Louviers a décidé de de ne pas faire payer plus cher aux lovériens que ce qu’ils déboursaient pour se tremper dans le bassin de la piscine Plein Soleil.


La municipalité héritière de l’esprit d’Ernest Martin  avait-elle d’autre choix que de rendre accessible à tous le nouvel équipement ? Par quelle logique certains enfants n’auraient eu le droit que d’être éclaboussés  des cris de joie de ceux qui auraient pu profiter de l’équipement parce que leurs parents avaient de quoi faire l’effort nécessaire ? N’est-il pas du devoir d’une ville que de permettre l’accès à tous d’un équipement qu’elle a tout fait pour mettre en place ? C’est l’inverse qui aurait été indécent.

Tout le monde à Louviers a en mémoire la personnalité du docteur Martin et ses combats pour une ville sans discrimination. Sans doute le fait de ne connaître ni la ville, ni son histoire, rend incompréhensible aux opposants fraichement débarqués la volonté municipale. Oui, nous voulons offrir à tous les lovériens, à toutes  les familles, l’accès au plaisir de l’eau et la capacité d’apprendre à nager. Cela à un coût, bien entendu. C’est le prix de l’égalité.   Et pour tout dire, c’est encore un coup d’Ernest !








samedi 8 février 2014

Peu de mots, beaucoup de bêtises ... la droite insiste sur ses points faibles !

Nul ne sait comment ça va finir, mais les temps sont déjà très durs pour la droite alors qu'on en n'est qu'à un mois et demi du scrutin. Quelques éléments à partir des documents diffusés ce matin sur le marché.

J'aime ma ville qu'il disait, le tout est de savoir
laquelle ... Rouen ou Paris. A Louviers, personne
ne le connait encore !
Elle n'est toujours pas sortie d'une communication sur timbre poste. Elle ne sort pas un seul élément de programme, elle a de plus en plus de mal à cacher ses divisions alors qu'on la pousse en haut lieu à s'unir. Pour l'instant, seuls les écharpes jaunes de Franck Martin animent la campagne. 
Il serait temps pourtant qu'elle se réveille 
Analyse de la situation à partir des quelques indices laissés ce matin sur le marché dans des tracts au mini-format qui s'attachent à mettre en valeur leurs points faibles. Ils  témoignent en tous les cas du profond malaise de la droite locale. 

Priollaud sous influence


Première attaque contre la liste Terlez, la droite
est en recherche d'authenticité ... A mon avis,
elle n'a pas encore trouvé. Qu'elle se dépêche,
dans un mois et demi il sera trop tard.
Commençons par le cas Priollaud. Voilà qu'il déclare qu'il aime sa ville, mais nul ne sait quelle est sa ville. Paris, Rouen ? Nul ne sait d'où il est. Il est marié, mais personne n'a vu son époux ou son épouse. Il signale qu'il habite le centre-ville de Louviers, seulement ses voisins, se sont demandés pendant des années où faire transférer le courrier qui débordait de sa boîte aux lettres. Odile Proust, elle au moins,disait d'emblée qu'elle aimait Louviers, reprenant une antienne chiraquienne. Bref, deux phrases, trois bêtises, le tout entouré des 33 photos des co-listiers, voilà qui démontre le manque de propos des candidats, ce qui dans le cadre d'une élection municipale peut s'assimiler à du mépris. 
Passons maintenant au verso.
Au delà des éléments d'intention et de l'hommage (?!!) rendu à la municipalité de Franck Martin, Priollaud explique que la gauche est divisée. Cela semble étrange,  les socialistes s'étant ralliés à Franck Martin qui réunit sur sa listes radicaux, société civile, communistes et écologistes ... Mais voilà, Priollaud se la joue sectaire et accuse Anne Terlez et son ancien compagnon de tract d'être de gauche. Cela semble vraiment bizarre quand on sait la volonté de faire céder Anne Terlez pour qu'elle intègre la liste. Voilà qui confirme en tous les cas l’invraisemblable politique de communication de François Xavier Priollaud qui appuie au maximum sur ses points faibles. On croit rêver !

Une publicité inespérée de la part de
l'opposition pour une mesure municipale qui
se justifie tout à fait. Merci modem !

Terlez se jette à l'eau !

Disons-le franchement, jamais l'équipe de Franck Martin ne se serait permis une telle entrée en matière, tant on aurait pu la suspecter de mettre en valeur la décision de réduire le prix d'accès à la piscine pour les lovériens. 
Oui, A Louviers, la piscine sera moins chère pour les lovériens. Quoi de plus normal d'ailleurs, de la part d'une municipalité héritière de l'oeuvre du Docteur Martin qui s'est tant battu pour rendre accessible à tous, les services publics locaux. Voilà quelque chose qui échappe logiquement à quelqu'un qui ne connaît pas la ville et qui est incapable de comprendre cette logique politique qui a pourtant marqué des générations. 
Pas de programme pour le modem !
Terlez se présente toute seule, mais 
cela ne suffit pas à construire un projet.
A critiquer les actions de la municipalité 
elle démontre qu'elle reste sous influence 
tout faisant sa publicité 
Merci Anne et bravo Louviers !
Bien que le recto du tract soit étonnamment vide, puisqu'il se limite à la publicité d'une mesure municipale, on remarquera cependant qu'Anne Terlez se présente à présent seule en scène. Qu'est devenue sa pourtant récente recrue ? Y aurait-il brouille, malentendu, confrontation d'egos ? 
A suivre ....
Passons maintenant au verso qui se lance dans une attaque maladroite de la municipalité Martin sur le sujet. 
Il convient quand même de rappeler que Louviers va avoir une piscine alors que la droite l'a supprimé. En terme d'amateurisme, signalons que la création de la piscine est une conséquence de l'intercommunalité qui n'aurait jamais été possible sans l'action déterminée de Franck Martin, qui a dû s'opposer notamment aux amis de Mme Terlez et de M. Priollaud. 
Ce sont ces mêmes amis que Mme Terlez appellent à financer la restauration et le fonctionnement de la patinoire. Quand on voit la façon dont ils la laissent mariner dans sa campagne, torpillant sa liste au point qu'elle est incapable de la diffuser à moins de deux mois de l'échéance.
Cherchez l'erreur !









vendredi 7 février 2014

A Louviers, la droite ne veut voir plus qu’une seule tête ...

mais laquelle ?


Tout s’explique.


100 % maire qu'elle disait ! Péché d'orgueil
ou simple besoin de s'affirmer dans une liste
qu'elle a patiemment élaboré et que la volonté
politique supérieure érode impitoyablement.
Samedi dernier un tract a circulé sur le marché : Anne Terlez : 100 % Maire !

Péché d’orgueil de la simple candidate qui s’y voit déjà ? Pas seulement ! Son problème est bien ancré dans le présent.

Certes, elle a annoncé se la jouer 100% modeste en affirmant que si elle était élue, elle ne serait que maire. Disons-le franchement, ça ne tient pas la route. Un maire qui refuserait tout autre mandat, toute place à l’intercommunalité notamment affaiblirait considérablement la ville et aussi d’ailleurs l’intercommunalité, où la ville-centre se doit d’être présente. Ce ne serait au fond qu’une fausse modestie perverse, préjudiciable aux lovériens qu’elle était censée servir. Passons.

Le besoin de s’affirmer maire avait aussi un sens particulier, tant il est vrai que le poids pris par le colonel en retraite commençait à étouffer tout le monde et en particulier la tête de liste qui craignait de se faire oublier.

Passons encore !


Priollaud adoubé à la va-vite par la droite départementale au
début janvier. Mais le plus dur reste à faire. 
Le pire est à venir. Et le pire sont les pressions persistantes qui de l’intérieur, comme de l’extérieur, poussent Anne Terlez à s’allier à François-Xavier Priollaud.

Eh oui ! On y revient ... Et l’appel lancé la semaine dernière par Olivier Aubert, n’est qu’un jalon dans une démarche qui vise à redonner un peu de poids à la droite dans ce combat perdu d’avance où elle n’a cessé de se décrédibiliser.

Ainsi, après la perte successive et dans le fracas  de  ses deux leaders Olivier Aubert et Benoît Veyrat, le parachutage de l’inconnu Priollaud et le recentrage d’Anne Terlez dont la soi-disant alternative ne trompe plus personne, la droite n’est pas au bout de ses peines.


La plus toute jeune égérie et le colonel retraité. Joli couple aux
dents longues. Le problème, c'est qu'ils ne sont d'accord sur
rien ! Ils n'ont pas mis longtemps à s'en rendre compte. 
Ben alors, me dira-t-on, mais c’est quand même pas possible ?

La liste dont Priollaud était si fière, et la mise en avant des 33 noms, pour la plupart inconnus et qui prenaient le risque de se plonger dans le grand bain public ... serait mise à la poubelle ?  

Et les noms de ceux qui, bon an mal an, suivent Anne Terlez, dans la construction patiente et par grand vent  de leur château de carte programmatique ?


Peut-être faire à la va-vite, la liste, mais faite quand même !
Pour autant la droite n'en est pas au bout de ses peines. S'il y
 a fusion, il va falloir dégager du monde. Le vieux proustien
ou la jeune garde ? 
Balayé tout cela ! Balayés ces efforts respectables et incohérents visant l’impossible mariage de l’intégration et de l’exclusion, le mariage de la liberté et de la discipline ... La Realpolitik de la droite départementale n’a cure de ces enfantillages. Elle a assez de problèmes à Evreux et à Vernon.

A Louviers, la droite ne veut voir qu’une seule liste.   


  


 









jeudi 6 février 2014

Tout sur Ernest ... la suite


 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfants d'Ernest ...

 
Renaud, Isabelle et Franck Martin ... ils sont trois à avoir parlé lundi matin. Trois parmi les sept. Trois parmi des milliers. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas, mais depuis le 25 janvier 2014, nous sommes tous des enfants d'Ernest, en ce sens que sans lui, notre vie aurait été toute autre. Toute la ville est orpheline.
Suite et fin des hommages rendus au docteur Ernest Martin. Quelques couleurs de plus à l'arc en ciel laissé à jamais dans le ciel de Louviers. Lisez-bien ces textes, pour tous, il s'agit de visions différentes et majeures.
 
 
 

Renaud Martin, fils cadet d'Ernest Martin, né le 22 mars 1969



 
 
Papa, le souvenir de toi évoqué aujourd’hui est celui de ton action politique comme élu de Louviers, de ton action comme médecin. Moi, c’est comme enfant et comme fils que j’ai vécu en partie cette période.
Je dis en partie seulement parce que je suis né en 69, au moment même où tu as été mis en minorité au conseil municipal. J’étais enfant, mais je peux dire aujourd’hui combien ton action, avec celle des militants politiques qui t’ont accompagné, a compté et compte encore pour moi, pour nous, pour Louviers.

Certes, comme chacun, en te pleurant aujourd’hui c’est la perte d’une part de moi-même que je pleure, car avec toi s’envole pour de bon l’enfant que j’ai été. Mais si je peux publiquement parler de cette enfance, c’est justement parce qu’elle est indissociable de ton engagement politique et de ton action de médecin. J’ai eu la chance en effet d’avoir une famille très, très, très élargie dont les limites se confondaient presque avec celles de Louviers. Et c’est à ta stature que je dois cela. Mon enfance, c’est ainsi  toute une galaxie de figures lovériennes commensales de la rue Foch, militants politiques des vendredis soirs du chalet, auxquels se joignaient des âmes en souffrance que tu aidais en les socialisant rue Foch. Mon enfance, c’est Maman, qui les accueillaient tous et toutes, de toute heure du jour et de la nuit pour faire la ville comme on refait le monde et avec quelle humanité, quelle tendresse ! Mon enfance c’est ce bouillonnement militant, ces discussions fortes, ces tracts à plier, à distribuer, ces affiches et seaux de colle, c’est la transformation de la ville après la victoire de 76.

Mais mon enfance c’est aussi l’injustice de la maladie de Maman, qu’elle affrontait avec dignité mais qui nous laissait trop souvent sans voix et que, vaille que vaille, nous essayions de rendre moins cruelle. Crois-moi, Papa, c’était là, tout compte fait, un espace formidable de vie car ta stature et l’amour infini de Maman faisait tenir cet univers et m’ont fait tenir debout. Y sont inscrits en moi, l’amour de la vie, l’amour des autres et plus encore, ces valeurs, qui, je crois, étaient les tiennes : liberté, fraternité.

Fraternité, oui, mais fraternité de combat, car ils étaient nombreux les combats que tu menais pour l’émancipation, pour la résilience, pour la guérison, bref pour la ville. Une fraternité vivante, joyeuse, festive, mais qui n’excluait pas les ruptures, les échecs ou les douleurs, une fraternité dans laquelle, quel que soit son âge, sa condition sociale, sa filiation, son affiliation à toi ou au cag, chacun trouvait l’énergie de se construire soi-même dans une dynamique pour construire et changer la ville. Cette fraternité avait une adresse, le 20 rue du Maréchal Foch. Crois-moi, ceux qui l’ont approché, ne l’oublient pas et ils l’oublient d’autant moins que tu étais d’abord, Papa, un praticien et que tes actes ont marqué nos existences et la ville.

Car c’est bien dans l’acte que tu excellais. Entendu que tes actes et que les actes peuvent être aussi des paroles qui transforment les êtres et leurs façons de percevoir les choses. Tu n’as ainsi pas eu ton pareil pour insuffler une confiance et une dignité à tes semblables. Comme en médecine où le geste ouvre un espace de guérison, un espace pour que la ville reprenne le dessus et se libère de ce qui l’entrave, tes actes politiques visaient tous à libérer les individus en commençant par les enfants et, chose extraordinaire, avec les amis du cag (comité d’action de gauche), tu as multiplié ces actes émancipateurs, ici, à Louviers.  Liberté des enfants à parcourir la ville, ateliers d’expression libre pour fortifier en eux l’élan créateur, sans lequel disais tu, il n’y a pas d’identité solide. Il fallait que les naissances ne soient plus subies, mais désirées, que l’accueil des nouveaux nés inscrive ceux-ci, d’emblée, comme des personnes. Il allait que la ville donne à la politique culturelle une autre mission que l’érudition pour certains et le divertissement pour tous mais qu’au contraire elle multiplie les occasions pour chacun de se construire soi-même.

Il fallait donc que chaque exposition soit assortie d’atelier de création pour les gosses comme tu disais. Et même si cette vision de la ville émancipatrice appartient au mouvement pré et post 68, visionnaire, tu as eu le courage, l’immense courage, et le talent charismatique de l’incarner et de la mettre en acte, ici à Louviers.

Ce qui a été réalisé alors, et je veux en témoigner, c’est bien un immense espace de liberté et d’épanouissement. Ils sont nombreux, je crois, les lovériens de ma génération qui gardent en mémoire cette liberté qui leur a été donnée de s’instruire, de créer, de faire du sport, de la musique, de se déplacer, comme si la ville était faite pour eux, comme si enfin, leur était reconnu un droit à l’habiter pleinement. Le droit à la ville, pour se construire comme adulte et comme citoyen.

Pour finir Papa, je veux t’assurer, même si les temps ont bien changé, que tes actes politiques demeurent vivants, que les brèches ouvertes alors, ne se sont que partiellement refermées. Ces actes demeureront en tous cas pour moi, et à jamais, un antidote contre la résignation et tu le sais, ils sont à l’origine de mes propres engagements associatifs et politiques.

Le monde est à nous. Il nous revient à toutes et tous de le rendre meilleur, plus libre et plus fraternel comme tu le voulais.
 
 
 
 
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Isabelle Martin, fille aînée d'Ernest Martin

« Maintenant que la jeunesse … » L’interprétation émouvante par Monique Morelli de ce poème d’Aragon vient, évidemment, aussi, pour sa famille comme une plaisanterie privée … Car Ernest Martin  notre père, aimait chanter, chanter en se rasant, chanter sous la douche et surtout à pleine voix en transformant joyeusement les paroles …selon la vieille tradition des carabins !

Évoquer donc ce qu’il a été comme père… au nom de mes frères et sœurs, bien sûr, Franck, Sophie, Stéphane, Antoine, Emmanuelle et Renaud, j’y ajoute évidemment Pauline, notre grande sœur de cœur,  et Jean et Nadette qui sont aussi notre famille, au nom de ses petits enfants aussi, pour qui il a beaucoup compté, Julia, Diane, Angèle, Alice et Victor, Joséphine et Léonie, Théo et Louise, Ethel, Baptiste, Céleste et Candice…

            Notre père a été un père de la seconde moitié du XXème siècle… Il faisait une confiance absolue à notre mère pour s’occuper de notre éducation et certes, n’était pas homme à s’occuper quotidiennement des biberons, des devoirs ou des promenades au square … quoique la tradition des promenades en forêt du dimanche après-midi quand ses occupations lui en laissaient la liberté, il y participait…

            Il faut dire aussi que nous n’avons pas eu le même père, évidemment, de l’étudiant en médecine des années 50 au médecin et à l’homme politique des années 60-70, il y a quelques différences, autant sans doute que celles qui vont de la 4 chevaux à la Clio, en passant par les dauphines, R8, R16 et autres 4L … Remarquons, au passage, sa fidélité aux Renault …Et c’est tant mieux, de ces changements dans la continuité, nous tenons aussi nos différences…

Certes, il n’était pas souvent là, certes, comme certains d’entre vous, nous l’avons beaucoup, beaucoup attendu…avant de passer à table !

            Bien sûr, avec toutes ses activités passionnément menées, les interventions paternelles étaient rares… mais elles comptaient d’autant plus et pour chacun d’entre nous, il a su être là à un moment nécessaire, à une croisée des chemins, jamais assez bien sûr, sans doute juste quand il le fallait…

            Parce que tous, nous l’admirions, c’est sûr,  tous, nous l’écoutions parler du monde comme il était et de ses projets pour le changer, de ses espoirs et de ses indignations, de ses colères et surtout, malgré tout, de sa profonde confiance dans l’homme. 

            Ce que disait « Devenir », le titre du journal qu’il a initié, « deviens ce que tu es », une injonction paternelle pas si facile certainement à mettre en œuvre…, exigeante pour ses enfants, mais aussi marque de confiance absolue sans doute…

Car fondamentalement, à nous tous, il a transmis non seulement des valeurs essentielles d’humanisme, de solidarité, de partage, mais aussi sa passion, ses passions et chacun de nous, dans ce que nous sommes devenus, peut trouver la trace, le germe de ce qui nous vient de lui… Son profond intérêt pour l’autre, sa générosité, qu’ils s’expriment à travers sa foi indéfectible dans l’action politique, sa volonté de rendre le monde meilleur aujourd’hui, son engagement de médecin, soignant des corps mais surtout des personnes, son attention permanente aux conditions d’émergence de la vie humaine, l’importance qu’il accordait à la culture, à l’art, à l’architecture,  aux multiples voies d’expression de l’âme humaine…

            Bien sûr, parfois son exigence le rendait parfois moins tolérant envers nous, qui, selon lui, avions la chance d’être ses enfants, qu’envers les autres qu’il accueillait avec tant d’ouverture et de bienveillance… Mais justement, c’était bien là la marque de son amour pour nous, tous nous savons combien il nous aimait et combien sa tendresse pouvait jaillir quand il le fallait… Fondamentalement, c’est la vitalité, les élans de la passion et un profond goût de la vie que nous lui devons.

Franck Martin, né le 3 juillet 1955, maire de Louviers


Isabelle, Sophie, Stéphane, Antoine, Emmanuelle, Renaud. Nous avons perdu notre père.

Il y a cinq ans, dès que la médecine a posé son diagnostic, nous avons bien essayé de nous y préparer. On n’est jamais prêt à affronter, ça, la mort du père.


C’est petit à petit que l’enfant sort de l’état de fusion avec ses parents. À la naissance, ils sont nous, nous sommes eux. Aujourd’hui, sans eux, nous ne sommes plus tout à fait nous-même.

Perdre son papa, sa maman, c’est perdre une part irremplaçable de soi-même. Vous me reprocherez la banalité du propos car ce drame inexorable est imposé à tous par notre condition humaine. Chacun d’entre nous a été, est, sera confronté à ce choc douloureux qu’est la perte d’un parent. Sur ce lit de braises, nous passons tous, mais personne ne peut s’y préparer, ni éviter la brulure.

 Vous me pardonnerez, mes frères et sœurs, les mots que j’ai trouvés sont bien pauvres pour exprimer l’inexprimable chagrin que nous partageons. Mais nous le partageons, et cela fait chaud au cœur, nous le partageons avec tous ceux qui sont venus ici ce matin. Ceux qui nous ont adressé tant de messages, ceux qui se souviennent d’avoir croisé le chemin d’un médecin exceptionnel, d’un maire aux si belles idées, d’un homme au si grand cœur.


ICI, la tâche devient redoutable. Comment dire ce qu’a été un homme ? On ne compte pas les romanciers qui y ont brisé leur plume.


Nous avons tous une image de lui qui nous est propre. Où trouver le dénominateur commun devant les multiples facettes d’une vie, unique comme elles le sont toutes, mais si originale par les chemins empruntés et par l’influence qu’elle a encore sur la destinée de tant d’autres.


Et même si je ne parle que de l’homme public, il n’est pas simple de trouver les points cardinaux qui ont orienté sa boussole.


Ernest Martin n’était pas un intellectuel, mais un homme d’action, guidé par ses propres valeurs et son action reste inclassable dans le champ balisé de la politique contemporaine.


Dire qu’il n’était pas un intellectuel peut choquer ceux qui, dans le souvenir de tant de soirées passées en compagnie d’un auditoire fasciné, composaient son cher comité d’action de gauche à admirer les arabesques d’une intelligence scintillante, capable d’expliquer en une phrase les ressorts de l’évolution du monde moderne, puis de passer à une visite des tréfonds de la conscience humaine, avec un détour par l’inconscient, avant d’expliquer sans transition la formation génétique de la mâchoire d’un bouledogue et la critique de l’urbanisme de Le Corbusier.


Il était capable, en humant l’air du temps, de prendre bien des longueurs d’avance sur son époque. Ainsi, maire de Louviers, de 65 à 69, les valeurs et les principes de sa gestion municipale préfiguraient le bouillonnement d’idées, l’élan libertaire de mai 68.


Mais sa pensée était libre, originale et irréductible à tous les dogmes, ces mots en « isme » qui empoussiéraient l’air du temps : marxisme, anarchisme, gauchisme ou autogestion …



On ne peut pas comprendre le chemin emprunté par mon père si on n’en voit pas le point de départ : la médecine. Sa vocation pour la médecine ne l’a pas amené vers elle comme une profession mais comme une mission, un engagement total au service de la vie.


Un médecin avant tout. Un médecin accoucheur qui aurait lu Jean Jacques Rousseau pour réinventer l’idéal humaniste par l’action politique.

Avait-il lu Jean Jacques Rousseau ? Pas plus que la plupart d’entre nous, je crois. Mais l’intuition fondamentale de Rousseau l’a certainement guidé. L’homme nait bon, la société l’abîme et si on délivre l’homme des souffrances sociales, la société sera meilleure et les hommes seront heureux.


Mais mon père était accoucheur, fasciné par la naissance des petits d’homme. Il faut l’avoir vu, avec des gestes et une voix d’une douceur irréelle, parler oui, parler à un nouveau-né pour comprendre.


Comprendre qu’il remplaçait le mythe du bon sauvage de Rousseau par la mise au monde de bébés considérés, dès la naissance comme des personnes.


Je crois que nous tenons le fil rouge de son action publique : si la naissance se passe sans violence, si le bébé et sa mère tissent une relation où se construit la confiance en soi, la certitude d’être aimé et d’être capable d’amour, alors l’enfant exprimera tout son potentiel et sera capable de s’ouvrir au monde et de s’ouvrir aux autres.


Quant à l’organisation sociale, la société, son rôle essentiel est de donner à chaque enfant le cadre de vie qui lui permette de tenir les promesses de sa naissance.

Si l’enfant tient les promesses de sa naissance, d’individu il se transformera, se construira en citoyen libre, capable d’autonomie de pensée et d’action. Et le citoyen trouvera son épanouissement dans la responsabilité sociale et la solidarité, la fraternité républicaine. Tel est, me semble-t-il, le chemin tracé par mon père, de la naissance à l’idéal humaniste. Celui de l’épanouissement de la vie. C’est là mon héritage, c’est là où j’ai mis mes pas dans les pas de mon père.


De là tout peut s’expliquer : son combat pour l’enfant ne naisse que désiré, que pour désirer l’enfant, la femme dispose librement de son corps. Sa conviction inébranlable que l’enfant est capable, comme l’adulte, d’auto-régulation et que l’éducation doit donner toute sa place à cette faculté. Sa haine de l’argent comme barrière à l’accès à la culture, voie royale de l’ouverture au monde et aux services publics, son combat pour libérer les malades de l’alcool ou de la drogue.

Ernest Martin a mis au monde des centaines de bébés. Il a soigné des milliers de patients. Sa réussite de médecin ne se mesure pas aux statistiques de la Sécu. Médecin des pauvres, des exclus, des toxicomanes, il était fréquent qu’il soigne gratuitement. Sa réussite se mesure au fait que, dans une salle d’attente toujours bondée, des malades acceptaient d’attendre 2, 3, 6 heures avant de voir s’ouvrir la porte de la consultation. Le docteur Martin prenait son temps. Intéressé très tôt à la psychosomatique, il disait qu’on ne peut soigner le corps sans soulager la tête, que l’écoute bienveillante était le meilleur médicament et que la souffrance psychique est plus destructrice que la souffrance physique. Il savait soulager les deux. Il savait aussi éveiller les consciences.

Merci à tous ceux qui ont dit et fort bien dit,  que la rencontre avec mon père avait changé leur vie. Le charisme d’Ernest tenait, je crois, à son inguérissable optimisme, à la joie de vivre qu’il trouvait dans l’action. Je crois surtout qu’il dégageait une l’exceptionnelle chaleur d’un homme qui aimait les gens autant qu’il aimait la vie, la force de la vie, son épanouissement en lui-même comme chez les autres. Un homme bon, un homme bienveillant, aussi tendre envers les faibles qu’il savait être dur envers les méchants, combattif contre les puissants. Un meneur d’hommes.

Ernest était un matérialiste militant, un athée. Il était convaincu qu’une fois que la vie quitte l’enveloppe charnelle abritant la conscience, il ne reste absolument rien que des cendres. Sauf que… mon cher papa, il reste la mémoire, la mémoire des vivants. Sauf que chacun de nous, mesdames et messieurs porte sa part de souvenir, petite ou grande, une part unique et subjective, partielle et partiale de l’homme qu’il a été et qu’il ne sera plus que dans nos mémoires et dans la mémoire de Louviers, la mémoire collective. Tout à l’heure, le maître des cérémonies vous appellera à vous recueillir un instant devant son cercueil et vous ferez revivre ce fragment de son existence que vous portez dans votre esprit et je l’espère, dans votre cœur. Et tant qu’une seule, un seul d’entre nous portera la mémoire d’Ernest Martin dans son cœur, il sera encore vivant. Et c’est pourquoi, du fond du cœur et au nom de notre famille, je vous remercie si fort, si chaleureusement, d’avoir pris un peu de temps pour faire reculer encore un peu la mort. Un peu de temps pour ce qu’il faut bien appeler une communion laïque, à la mémoire et en hommage à la vie du docteur Martin.
 

Jeune à jamais

En conclusion, s'il est possible de conclure, je me permets juste de transmettre indécemment ma contribution à la compassion collective. Forever Young, jeune à jamais, mon dernier hommage à Ernest, un titre qui m'obsède depuis samedi 25 janvier 2014.