mercredi 23 octobre 2013

Affaire Leonarda, c'est le Président qui a raison.

Face à François Hollande, toutes les oppositions se déchaînent
de manière incohérente dans la pire mauvaise foi. Or, il a agi
pour le mieux, conformément à sa mission,ni plus, ni moins.
A force de vouloir être méchants, ils en deviennent ridicules ... ceux qui ne les empêche pas d'être dangereux.
Il y a ceux qui disent, derrière Jean François Copé que le Président de la République a porté atteinte à l'autorité de l'Etat et que la gestion gouvernementale de l'affaire Leonarda fait monter le Front National.
Bien entendu, la mauvaise foi fait partie du discours politique, mais il semble que du point de vue de l'Ump, on se déchaîne ! Dans la foulée, on en profite pour demander la fin du Droit du sol, programme sur lequel Pasqua lui-même s'est cassé les dents, et qui a été mis au placard pendant les 11 ans où la droite a exercé le pouvoir. La fin du droit du sol, c'est le retour du droit du sang, cher à Pétain et au Front National ! Une nouvelle fois, les mentors de l'Ump se couchent devant la démagogie nationaliste et montrent qu'ils n'ont pas, pour la plupart, la stature d'hommes d'Etat, se contentant de celle d'agitateurs !
Mais dans un sale climat sous pression médiatique, il a fallu subir aussi l'attitude lamentable d'Harlem Désir réclamant le retour de la famille de Leonarda ... avant de se rétracter un peu tard ...
Et puis, cerise sur le gâteau, les appels  de Jean-Vincent Placé à une manif lycéenne !
On croit rêver !
Fondamentalement, il n'y a rien à dire sur l'intervention du chef de l'Etat.
Au départ, une expulsion, menée sans doute maladroitement ... mais enfin, ce n'est jamais simple une expulsion, surtout en démocratie. Toujours est-il que cette expulsion était parfaitement justifiée au regard du droit français, et toujours est-il aussi qu'elle a suscité une débat de société, entraînant la manifestation de plusieurs milliers de lycéen et un déchaînement médiatique.
Voilà pourquoi il ne s'agissait pas d'une simple expulsion, et voilà pourquoi le chef de l'Etat ne pouvait faire autrement que d'intervenir.
Il est intervenu en rappelant les règles de droit appliquées relatives au séjour des étrangers, que ne respectait pas la famille de Leonarda, et puis, il a accordé une mesure de clémence, autorisant à Leonarda de poursuivre ses études, au même titre que des dizaines de milliers de pensionnaires les suivent en France.
Où est le problème ? Où est l'indécision dont on a voulu gratifier le président de la République ? Il a réagi dans les trois jours.
Bien sur les médias grossissent le trait en demandant à une gamine de 15 ans ce qu'elle pense de ce que vient de lui proposer le président. Et après, ce sont ces mêmes médias qui disent que le Président se met au même niveau que Leonarda ! Faut quand même pas en rajouter ! Ce sont eux, qui ont été chercher la gamine au fin fond du Kosovo, sans même lui laisser le temps d'assimiler ce que ça signifiait pour elle, et lui laissant comme seule issue que la gloire éphémère du 20 heures ! Lamentable !
Lamentable et doublement lamentable parce qu'au delà du cas de Leonarda, on aurait pu utiliser ce fait divers pour parler d'une politique d'immigration de la France, de ses besoins, de ses possibilités, avec des vrais arguments et des vrais débats ... Et si la presse ne le fait pas, qui le fera ?
On se contente de caricatures, on joue sur l'émotion, parce que ça fait vendre. Qu'importe si cet ensemble de démagogie est incapable de répondre au besoin de projet de la population française en déshérence, prête à se jeter dans les bras de tous les démagogues.

2 commentaires:

Sylvia Mackert a dit…

Le débat sur l'immigration ne donnera rien de nouveau, car il y a quelques points habituels à voir :

1 les besoins d'immigrés pour les emplois où on ne trouve personne, (donc par exemple les infirmières espagnoles qu'on a fait venir à une époque, parce qu'elles étaient formées et prête à assumer leur métier)
2 le besoin de droit d'asile pour les réfugiés et le droit d'asile accordé par la France, pays des droits de l'homme, donc des immigrés qui n'ont pas forcément une formation, mais qu'il faut protéger et intégrer et aider avec des aides sociales.

Ensuite, il faut se poser la question s'il faut dire non à tous les autres ou pas du simple fait qu'ils veuillent devenir Français un jour ou qu'ils vivent une vraie histoire d'amour avec un ressortissant Français, mais qu'ils n'ont pas forcément un plan économique pour autant.

Quels critères pourrait-on réellement évoquer ? Ceux qui rapportent à la France et ceux qui coûtent à la France ? bien sûr on voudra toujours de ceux qui rapportent des impôts et pas ceux qui pèsent sur le budget et les délinquants non plus, les prisons sont déjà trop pleins


Un exemple, je me souviens que j'ai dû montrer un casier judiciaire vierge à l'époque de mon immigration et subir une enquête de moralité et apporter la preuve que mon mariage n'était pas un mariage blanc, donc que j'avais réellement envie de fonder une famille, j'étais prête à accoucher quand j'ai été convoquée à la police à Evreux pour cette enquête...

bon, la France n'a jamais accordé la nationalité à la légère, ni facilité l'immigration sauf peut-être pour des pays qui autrefois étaient des colonies et avec lesquels il y a parfois des accords dont j'ignore les détails, comme l'Algérie par exemple.
Je trouvais cela même assez dur autrefois qu'on ne veuille pas me faire confiance et c'était dur de devoir prouver ma bonne foi.

C'est une politique nationale, et française et on est loin d'une Europe unie et d'un monde uni malgré la "mondialisation".

oui un grand débat, qui n'aurait pas débouché sur autre chose que le statu quo ou le durcissement des lois.

Les droits de l'homme accordent à tous de changer de nationalité s'ils en ont envie, alors a-t-on le droit de refuser d'accorder un changement à quelqu'un qui veut devenir Français par exemple et sur quel motif sérieux ? Il y a tant de Français en prison aussi, la criminalité est-ce un critère ?
lol, parfois je me pose la question. La criminalité bien sûr peut sur le plan juridique être un critère, mais cela ne changera rien au fait que même un Français peut se retrouver en prison, car la France n'est pas un pays de "Saints" non plus. Tous ce qui intéresse la plupart de nos jours est de savoir si sur le plan économique ça va repartir ou pas et je me souviens que pour des joueurs de foot ou gens "important" on pouvait rapidement obtenir un changement de nationalité, et en Allemagne cela pouvait se faire en 48 h alors que pour des "gens ordinaires" il fallait beaucoup plus de critères et une longue attente... cherchez l'erreur, la discrimination

Dominique Boy-Mottard a dit…

Je signe des deux mains. L'attitude de la droite ne nous apprend rien de nouveau : elle fait tout pour décrédibiliser le Président depuis son élection quitte à jouer un jeu extrêmement dangereux. Idem pour Mélenchon dont on a définitivement plus rien à attendre. Mais les propos d'EELV et, davantage encore, les responsables du PS prêts à tout en espérant que cela leur sera compté lors des prochaines échéances électorales (ce qui est complètement idiot) sont indignes. Pour un autre aspect de l'affaire : http://patrickmottard.wordpress.com/2013/10/22/leonarda-la-generosite-et-la-naivete/