mardi 30 avril 2013

Où est passé Olivier Aubert ?

Le café radical a suivi la percutante entrée en campagne de Benoît Veyrat (blog du 28 octobre : questions pour un ... cornichon) et compte bien le suivre jusqu'aux prochaines municipales.
Après 6 mois d'attente interminable, notre héros, est enfin sorti du bois et fait coup double !
Parallèlement à  un tract ditribué à travers la ville, Benoit Veyrat ouvre un site dédié aux municipales de 2014. Il a même trouvé un slogan de campagne : Un avenir pour tous à Louviers !

C'est du slogan qui pète, ça Madame  ...sauf que justement, à propos de madame, on constate à première vue, le caractère spécifiquement masculin de l'équipe : Benoit Veyrat, François-Xavier Priollaud, et  Olivier Aubert ... mais s'agit-t-il d'une équipe, lorsqu'on constate que sur le site, Olivier Aubert, figurant pourtant sur le tract, et présent dans une première version sur le site d'un avenir pour tous a tout simplement disparu !
On sait depuis le duel Copé/Fillon, que l'Ump peut adopter les méthodes les plus dures .... mais delà à adopter la pratique stalinienne qui  on faisait disparaître des portraits officiels les photos des officiels qu'on voulait voir disparaître, il y a un pas !
Quelle est la cause de la disgrâce ? Dans quel camp a-t-il été exilé ? a-t-il été pris en otage ... disparu !
On soupçonne cependant que ce soit Benoit Veyrat lui-même qui ait voulu se débarrasser de l'image même d'Olivier Aubert ... Sans doute a-t-il peur qu'il lui fasse de l'ombre même si celui-ci avait dit qu'il ne sera pas sur la liste !
C'est tout à l'image prétentieuse de la présentation de Benoit Veyrat par lui même. après avoir détaillé ses études musicales Benoît Veyrat se perd dans la description de ses engagements politiciens au Rpr puis à l'Ump, avant de se vanter d'avoir rejoint l'équipe de Bruno Lemaire ... On est bien loin de l'engagement au service de la ville qu'une population est en droit d'attendre d'un maire. Le pire bien sur, est qu'il ose parler de "système politicien" en évoquant le travail de l'équipe municipale en place depuis 18 ans autour de Franck Martin ! On peut dire ce qu'on veut de Franck Martin et de son équipe qui a transformé Louviers, mais pas qu'il s'agit d'un système politicien ! Cette vision de Benoit Veyrat  simplement le cruel manque d'analyse et de projet de la part de quelqu'un qui ne voit que lui-même et est incapable de construire une équipe.
 
Je donnerai tort, toutefois à ceux qui, rebutés par la suffisance du personnage, refuseraient de  jeter un coup d'œil sur le site de Benoit Veyrat...  ils perdent autant occasions de rigoler.
Je leur conseillerai de faire vite ! Benoit Veyrat a déjà viré Olivier Aubert de son site, et il est probable qu'il corrige le tissu d'absurdités et d'erreurs dont il est constitué. Il a encore quelques mois pour le faire... après mars prochain, ce sera probablement trop tard (il est toutefois envisagé que les élections soient reculées de deux mois l'an prochain).

lundi 29 avril 2013

Patricia veut faire l'amour

Patricia Assouline, qui a promis de participer au prochain
café radical. La date reste à confirmer.

 Patricia a parlé. 
Avant que Patricia ne prenne la parole, on parlait d'assistant sexuel, on parlait de handicap, on parlait de prostitution, on parlait de comité d'éthique, on parlait de tout ça, parfois gêné, parfois sûr de soi, parfois on s'engueulait là dessus, souvent on avait peur ... 


Patricia Assouline est comédienne
Et puis, un jour, le 28 mars, Patricia a parlé. Elle a publié une tribune dans Libération. Patricia en avait marre qu'on parle pour elle. Ça peut se comprendre. C'était à la suite de la parution de l'avis du comité d'éthique qui avait rendu sa décision visant à empêcher la création du rôle d'assistant sexuel dans la société française. Patricia Assouline a craqué.
Patricia Assouline a parlé en tant que femme. Elle a parlé en tant que femme handicapée. Elle a parlé en tant que femme cultivée, socialement insérée. Patricia est comédienne. Elle a parlé en tant que femme pleine d'énergie et de désir.  Et elle a expliqué dans une tribune tout le bien qu'elle pensait du principe d'assistant sexuel, elle a expliqué toute son incompréhension du refus du statut d'assistant sexuel dans un monde d'entraide et d'attention, dans un monde marchand, en pleine évolution, dans notre monde de culture.
Forcément, la parole de Patricia interroge. Voilà pourquoi elle a été invitée au lendemain de la parution de sa tribune par France inter. 
Voilà pourquoi le café radical a pris contact avec elle.
Et voilà : Patricia sera la prochaine invitée du café radical, elle a gentiment donné son accord pour participer 
La date et le lieu vous seront précisés ultérieurement. 
Ci dessous, l'article paru dans Libération  ...


« Je veux faire l’amour » par Patricia Assouline comédienne, handicapée moteur


Article paru dans « Libération » du 28 mars 2013


A Mesdames et Messieurs les membres du Comité consultatif national d’éthique,


Suite à l’annonce concernant votre décision de refuser des assistants sexuels pour personnes handicapées (1), je suis profondément triste et surtout révoltée par votre décision. Aujourd’hui, je voudrais prendre la parole pour dire mon indignation face à votre refus. Je suis une femme âgée de 41 ans et je suis handicapée motrice. Je ne peux bouger ni les bras ni les jambes et je suis en fauteuil roulant. Par conséquent, je suis totalement dépendante d’une tierce personne. Je possède cependant toutes mes facultés intellectuelles.


Depuis de très nombreuses années, je me bats au quotidien pour que ma vie ressemble un tant soit peu à celle de Monsieur et Madame Tout-le-Monde, prenant bien évidemment en compte les nombreux obstacles qui se présentent à moi. Comme tout être humain, j’ai des désirs intellectuels mais aussi des désirs physiques et c’est là que cela se complique pour moi.


Même avec la plus grande volonté du monde, je ne peux donner satisfaction à mon corps qui se tord de douleur chaque jour tant sa demande est forte. Il ne cesse de me réclamer de la tendresse, des caresses, des baisers ou tout simplement d’être allongée contre un autre et de sentir sa chaleur. Est-ce trop demander ? Pourquoi, alors que dans d’autres pays où la mise en place d’assistants sexuels fonctionne à merveille et sans aucune dérive, contrairement à vos craintes, ne voit-elle pas le jour en France en 2013 ?


De tout temps, la prostitution a existé, dans notre pays comme ailleurs. Dans le cas concret des assistants sexuels, il me semble plus judicieux de parler de rencontres humaines plutôt que de prostitution. En effet, même s’il peut y avoir des rapports sexuels, il ne faut pas oublier le côté humain : pouvoir parler, avoir des gestes tendres, se sentir vibrer. Tout ceci peut, l’espace d’un instant, sortir la personne en situation de handicap d’une misère affective et sexuelle dramatique. Il ne s’agit pas là de faire de l’assistanat social car, même si cela relève d’une difficulté immense, j’essaie par tous les moyens de nourrir mon esprit. Je m’organise pour sortir le plus souvent possible au théâtre, au cinéma, etc.


Seulement voilà, j’entends tous les jours les appels au secours de mon corps car lui aussi a besoin de se nourrir et là, je me sens impuissante ! Que dois-je faire ? Aller aux putes ? Pour tout vous avouer, j’y pense depuis plusieurs années. Mais c’est sans compter le coût que représenterait cette prestation et la difficulté que cela représenterait à mettre en place vu que je ne peux me déplacer sans l’aide d’un tiers. A cela vient s’ajouter la peur de se retrouver en face d’une personne inconnue et surtout sans aucune connaissance du handicap.


Sincèrement, ne pensez-vous pas qu’il serait plus subtil de former des personnes compétentes comme en Suisse, en Hollande et au Danemark ? Elles sont formées de nombreux mois pour faire face aux demandes des handicapés, apprenant les gestes adéquats et surtout, point très important, sont volontaires et en aucun cas forcées. Elles ont, par ailleurs, une vie de famille équilibrée et une profession. Ces prestations ne sont pour ces personnes que ponctuelles et ne sont, en aucun cas, un salaire pour vivre. Lorsque j’entends que le fait de payer quelqu’un serait une forme de prostitution, ne pensez-vous pas que l’argent empêche les dérives ?


En effet, cela pose des limites, des deux côtés. Du côté de la personne handicapée, d’abord, car elle pourrait trop s’attacher et il pourrait naître des sentiments ambigus. De l’autre côté, cela empêcherait toutes les dérives perverses et exclurait les cas sociaux. Voilà pourquoi la notion d’argent est à mon sens très importante.


En lisant de nombreux témoignages sur ce sujet, je constate que, très souvent, ce sont les hommes qui parlent. Or, je suis une femme et je veux crier haut et fort que nous, les femmes handicapées, avons des besoins sexuels au même titre que les hommes. Comme eux, nous avons des pulsions. Alors comment calmer ces attentes ? Je peux le dire : mon corps n’obtenant pas ce qu’il désire le plus au monde me le fait payer très cher en me faisant la guerre. Il m’entraîne vers le bas et, malgré ma force de caractère, je sens mes forces m’abandonner. Ce corps devient trop lourd pour mon esprit. Et je pense au titre du dernier livre de Marcel Nuss, grand défenseur des droits des handicapés : Je veux faire l’amour.


En lisant mes propos, je vous supplie donc de ne pas nous laisser dans cette détresse car je parle en mon nom mais aussi au nom des autres handicapé(e)s. Comprenez, s’il vous plaît, que votre refus nous inflige une double peine. Nous sommes déjà condamné(e)s du fait de notre handicap, mais vous nous condamnez aussi à une mort affective.


(1) « Libération » du 13 mars 2013.

samedi 27 avril 2013

Une belle soirée à Val de Reuil

Premier café radical à Val de Reuil  !

quatre bloggeurs à la tribune pour un très bon café radical.

Tant pis pour les censeurs, et tant mieux pour la démocratie : le premier café radical a été une réussite  !

Une grosse trentaine de participants et la presse locale s'était même déplacée ! Un sacré honneur quand on sait que depuis cinq années de pratique, jamais la presse n'a jugé utile de se déplacer pour suivre l'événement. Le café radical remercie au passage Marc-Antoine Jamet pour sa censure loupée, qui s'est traduite par une belle publicité !


José Alcala de l'autre côté du miroir. On a l'habitude de
l'entendre commenter les orateurs. Il a fait part de sa riche
expérience de journalistes et de journalismes. Journal, télé,
radio et blog. Il a  naturellement fait part des pratiques et des
rapports entre le pouvoir et la presse... et des coups de
fils de François Fillon alors président du Conseil général
de la Sarthe.
Au delà de ce trait ironique, un grand merci tout d'abord aux participants, Denis Szalkowski et surtout José Alcala, pour une fois à contre-emploi. Remerciements aussi à Loris Guémart, auteur du Petit Journal politique de Vernon. Remerciements bien sur à La Petite Souris,  représentée par Patrice Davidsen , au même titre que Catherine Cascajarès, présente dans la salle,  et à Franck Martin excusé, qui tous trois ont eu à subir les attaques en diffamation de Marc-Antoine Jamet qui se retrouve avoir perdu sur toute la ligne.
Denis Szalkowski  a rappelé l’intérêt du café radical, seul espace politique de ce type en Haute Normandie, ouvert à tous et fermé à tout sectarisme. Voilà de quoi déranger la vision étroite de la politique du maire de Val de Reuil, guettant le danger partout, et suivi en cela par le maire de Vernon, dénoncé par Loris Guémart et dans une moindre mesure par José Alcala.

Denis voit dans internet une force libératoire qui n’a pas fini de faire son œuvre. Cet espace d’immédiateté et de liberté, nommé troisième révolution industrielle, après celle du rail dans la première moitié du 19e siècle, puis de l’électricité de la fin du 19e à la moitié du 20e siècle, vient le temps de la communication internet.
Peut-on parler de 5e pouvoir, après le 4e pouvoir des médias. Les blogs tuent ils la presse papier ? Les blogs sont ils maîtres de l’opinion ?
Pas vraiment ! L’opinion reste insaisissable, et ni les sondages politiques ou médiatiques ne maîtrisent cette « opinion » qui garde une part de magie. On ne peut pas parler des blogs sans évoquer le printemps arabe, les opposants aux dictatures et aux pouvoirs forts, que ce soit en Russie, en Chine, ni la manière dont médiapart s’est imposé dans l’affaire Cahuzac  … et pour autant, le renversement de l’opinion par la presse, c’est à dire par le courage politique de quelques personnalités n’est pas nouvelle. Qu’on se souvienne de l’affaire Dreyfus, de Zola et de Clemenceau !
Remerciements au 19cent73 et à Cédric Guet (ici de dos) qui
ne s'est pas laissé intimider et à permis au café radical
  de se dérouler dans les meilleures conditions malgré M-A
 Jamet. Au 19cent 73, c'est Cédric qui maîtrise les pressions
Tout cela n’est pas nouveau, mais ce qui est nouveau, c’est que ça aille vite, très vite ! Entre le temps de l’affaire Dreyfus et de l’affaire Cahuzac, quelle différence ! On s’offusque que Cahuzac n’ait démissionné qu’au bout de trois mois !
Une salle attentive 
Le temps, la contradiction immédiate, la multiplicité des acteurs  … Car chacun joue son rôle en matière de communication. Qu’un journaliste traîne dans un syndicat de magistrat et filme le « mur des cons » … voilà un scandale imminent ! Qu’un homme politique fasse une déclaration ex abrupto, le voilà aussitôt mis en face de ses contradictions, mettant en avant les incohérences de ses propos avec les chiffres quand se n’est pas avec ses propres écrits quelques mois ou quelques semaines auparavant. Sans compter les discussions destinées à un petit groupe et qui se retrouvent diffusées devant le monde entier.
Ainsi internet change la vie et donc forcément la presse et la politique qui en sont le reflet.
José Alcala a exposé le rôle d’internet dans l’action locale. L’importance des blogs vis-à-vis de l’opinion reste subtile. La presse papier, il est vrai, perd de son influence. A Louviers, les foyers sans « Dépêche » étaient une exception. A présent, le lecteur ne vient guère y chercher l’information rassurante liée à l’état civil et à l’animation de la cité. Celle-ci est notamment livrée par les sites internet municipaux  (dont notamment actu@louviers, cité par José).
Vue élargie de la tribune sur fond d'affiches radicales.
De droite à gauche Louis-Marie Martin, l'animateur de la petite
souris Patrice Davidsen, victime d'une attaque en diffamation
par Marc-Antoine Jamet, Loris Guémart de Vernon, Denis
Szalkowski qui a raconté ses déboires avec Jamet, José Alcala
et votre serviteur, si content de pouvoir enfin tenir son premier
café radical à Val de Reuil .... Une pression contre les pressions.
Mais le discours de José, outre le fait qu’il démontrait que l’effort des potentats locaux, voulant interdire ou limiter l’expression d’internet n’avait pas de sens, que ce soit à Vernon ou à Val de Reuil … Comment penser pouvoir limiter l’influence d’internet alors que les Poutine, Al Asad ou autres dictateurs chinois se cassent les dents. Parce que la force d’internet réside aussi dans ce rapport entre le local et l’universel. Le fait que l’Etat Français n’arrive pas à agir sur la réglementation de twitter est un rappel que l’universalité d’internet a permis la diffusion des messages de liberté éléments déclencheurs ou accélérateurs du printemps arabe.
Doit-on pour autant parler de 6e République, rendue nécessaire par l’arrivée de ces nouveaux moyens de diffusion et de communication ?
Cet autre sujet que l’on sent venir, poussé par les feux de l’actualité, se doit d’être débattu. Ce sera l’objet d’un  prochain café radical.
Dans l’attente, merci à tous les présents et tant pis pour les absents qui ont loupé une belle soirée.














jeudi 25 avril 2013

Le café radical dans la Dépêche ...

Le coup de phare de la Dépêche
Bon, on ne va pas faire la mauvaise tête, malgré le titre un peu étrange de la Dépêche ... après tout, comme le dit l'ami Denis, c'est un coup de phare, et à tout prendre mieux vaut ça que l'indifférence ! N'empêche, on n'est pas dans la logique des cafés radicaux, qui sont des lieux de débats ouverts à tous, certes organisés par les radicaux, mais qui ont réunis jusqu'à présent des clients de toute obédience !
On ne demande aucune carte pour rentrer, aucune carte pour boire un verre ! Et l'on peut même ... et c'est souhaitable, avoir des avis contraires à ceux de l'orateur ... sinon, il n'y aurait pas de débat !
... A signaler aussi, puisqu'on parle de radicaux en terre PS à Val de Reuil, que Val de Reuil a toujours compté quelques radicaux sur ses terres. Passons ...
Rappelons les faits :

Les blogs peuvent ils encore changer la politique ?  

eh bien je vais vous le dire moi, après le printemps arabe, après l'affaire Cahuzac, après la dure répression menée par Poutine contre ses opposants et justement, Navalny, dont j'avais parlé il y a quelques jours passe en procès aujourd'hui ... après les procès menés par le maire de Val de Reuil contre les trois bloggeurs qui s'en étaient pris à lui ... je vous fait le pari que les blogs et internet vont continuer de changer la politique !
Comment ?
Pour le savoir, rendez-vous demain vendredi 16 avril à 18h30 au 19cent73, rue Courtine à Val de Reuil pour débattre avec Denis Szalokowski sur le plus actuel des sujets
 
 

mardi 23 avril 2013

quels changements pour les élections communales, départementales et la désignation des délégués intercommunaux

On en a peu parlé tant l'actualité s'est partagée entre libérations d'otages, mariages pour tous et attentats sur le marathon de Boston, mais la Loi relative aux élections locales a définitivement été adoptée par l'assemblée nationale le 17 avril 2013. Peu de changements par rapport à ce qui était prévu, mais quand  même, il y a des changements de taille, marque d'une nette évolution.
Les modifications marquent les scrutins municipaux, la désignation des délégués intercommunaux et les nouveaux conseillers départementaux.

binôme et département

Le changement majeur vient du département. La loi lui redonne ses lettres de noblesse, alors que la loi précédente visait à leur disparition, avec des conseillers territoriaux qui auraient en même temps traité des problèmes régionaux et départementaux. C'est fini !
Tout ne redevient cependant pas comme avant. On a beaucoup glosé sur les binômes départementaux ... la mixité et la double représentation d'un territoire ... maintenant cela entre en application. Nous aurons donc deux fois moins de cantons, mais ceux-ci seront représentés par deux conseillers départementaux de sexe différent. A noter, que pour se présenter sur un canton, il y aura deux candidats et deux suppléants, chaque candidat ayant un suppléant de même sexe afin d'assurer une parfaite parité en cas de suppléance. Nous allons sur un système de représentation unique au monde, puisque chaque canton sera représenté par deux personnes à la fois. On est sur un système de liste a minima, des frottements sont prévisibles, mais a priori, la stabilité politique de l'institution est assurée. Elle l'est d'autant plus que, pour la première fois de son histoire, le département sera élu d'un seul coup et ne sera plus renouvelé par tiers.
Enfin, en ce qui concerne la commission permanente et la répartition des postes, ceux-ci devront respecter strictement la parité.

intercommunalité

On ne touche à rien, ou à presque rien, les changements majeurs ayant déjà eu lieu. L'émiettement des communes n'est pas remis en cause, ni même que l'organisation intercommunale par la Loi.
Les délégués intercommunaux font place aux conseillers communautaires. Ceux-ci sont désignés en tant que tel sur le bulletin électoral. Cela veut dire que la liste de conseillers est strictement paritaire et que la mixité sera beaucoup mieux assurée au sein des communautés de communes et d'agglomération.

communes

Changement majeur : le seuil de 3.500 habitants qui séparait les communes soumises au scrutin par liste de celles ayant droit aux panachages passe à 1.000. a partir de ce seuil, donc, listes paritaires, scrutin proportionnel de même type pour toutes les communes qu'elles aient plus de 100.000 habitants ou un millier.

ce qui n'est pas dit dans la loi ...

et qui se susurre, serait les conséquences de ladite loi sur l'organisation des élections. En effet, le fait de changer, même légèrement, les règles du scrutin devrait se traduire par un report de la date des élections qui auraient dû se dérouler en mars 2014. Il est probable qu'elles se déroulent en mai ... soit un peu plus d'un an après la modification électorale ... à voir. Le décret ministériel sera prochainement rendu, après avis du conseil d'Etat.  
.



lundi 22 avril 2013

La thèse de Denis Szalkowski ...

Denis Szalokowski lors d'un précédent café radical

Avec internet, on est déjà dans la 6ème République !

La 6ème République est à la mode ! Réinventée par Mélenchon, la 6éme République a été prônée par les radicaux de gauche puis par Montebourg, pointant les incohérences d'une constitution adaptée aux besoins d'un pouvoir fort en quête de soutien constitutionnel pour assurer la décolonisation. 
Le problème c'est qu'un pouvoir fort, ça se maintient toujours ... et que toutes les tentatives de modernisation se sont traduites par des bricolages successifs ... qui ne font que mettre en valeur l'inadaptation de notre Constitution à la réalité politique de notre époque.
Et c'est vrai qu'entre une France grande puissance assurant la décolonisation et une France s'appuyant sur l'Europe pour agir, une France adaptée à la mondialisation et à la multiplication des pôles d'influences, il y a déjà de quoi réfléchir sur une nouvelle constitution ... mais ce sera l'objet d'un futur débat. 
Mais pour Denis Szalkowski, internet, les blogs, les réseaux sociaux obligent à penser la politique autrement. Leur caractère universel, leur efficacité locale, leur implication dans toutes les ramifications de la communication politique et administrative pourrait structurer la constitution à venir et le rapport de la politique au citoyen.


café radical vendredi 25 avril à VAL DE REUIL, à 18h30

brasserie 19cent73, rue Courtine 

Les blogs peuvent-ils encore 

changer la politique ? 

animé par Denis Szalkowski, animateur de voie militante ... 

avec le café radical, entrez dans le débat du futur

à suivre ...

mercredi 17 avril 2013

Libérez Navalny !

Dernière minute : le procès d'Alexei Navalny est reporté au 24 avril, à la demande de ses avocats
Pour Alexei Navalny,  les blogs doivent changer la politique
 ... il ne sera pas au café radical vendredi 26 avril qui rendra
 hommage à tous les bloggeurs qui se battent pour la liberté
autour de nous et partout dans le monde


On en parle beaucoup moins que des Pussy riots  (et pourtant, on n'en parle plus non plus de ces superbes gamines ... que deviennent-elles ? ), mais le cas d'Alexeï Navalny n'en est pas moins aussi important et ce trouve être une illustration majeure du prochain café radical animé par Denis Szalkowski

"Les blogs peuvent ils encore changer la politique ?"

vendredi 26 avril à 18h30

au 19cent73 à Val de Reuil




Alexeï Navalny aura droit à un procès à grand spectacle dans la charmante petite bourgade de Kirov, qui  tire son nom d'un dirigeant stalinien qui y fut assassiné ce qui servit de prétexte aux purges staliniennes en 1934 et magnifique illustration de l'horreur stalinienne.
Mais Staline a profondément encré la culture politique russe. Poutine en est son rejeton.
Certes Staline n'avait pas affaire aux bloggeurs, et puis Staline avait à son époque un soutien populaire international dont Poutine est exclu. Sans doute aussi, notre siècle transparent prive Poutine de l'opacité indispensable au développement des dictatures.
Alexeï Navalny n'est pas poursuivi pour avoir tenu un blog, il n'est pas poursuivi pour avoir été l'un des initiateurs du mouvement qui s'est opposé à la victoire de Poutine aux élections présidentielles...il est inculpé par la Commission fédérale d'investigation de vol à grande échelle à cause des lourdes pertes financières d'une société publique d'exploitation forestière et encourt jusqu'à 10 ans de prison.
Personne n'est dupe. Navalny est le personnage dont le pouvoir russe veut se débarrasser.
Les bloggeurs parlent ... Ils parlent en Chine, en Russie, ils parlent autour de la Méditerranée où ils ont joué leur rôle dans le renversement des dictatures en Tunisie et en Egypte, où ils continuent d'agir en Syrie parce qu'ils sont un véhicule de la liberté !
Peu importe d'ailleurs que les systèmes policiers multiplient la surveillance des blogs, peu importe les procès (qui sont d'ailleurs autant de publicité), le besoin de liberté qui vit au cœur du désir des hommes finit par l'emporter.
Voilà pourquoi, qu'il s'agissent de petits blogs locaux, s'opposant aux pouvoirs en place, à Puteaux, à Val de Reuil ou ailleurs que l'on essaie de faire taire par des procès,... qu'ils s'agissent des bloggeurs tenus sous la dictature, ou de l'influence des réseaux sociaux, partout, il faut défendre la liberté parce qu'elle est l'avenir du monde et à tout prendre toujours plus intéressante que la défense des privilèges ou des pouvoirs sans perspective.


mardi 16 avril 2013

Marathon et terrorisme

Je ne sais pas pourquoi je cours. Je cours depuis longtemps, j'ai toujours aimé ça, sans savoir pourquoi. Est-ce qu'on sait pourquoi on aime ?
Il ne s'agissait là que d'un semi-marathon, à Heudebouville, l'un
des plus beaux qui soit. Je viens de me faire doubler par Didier
que je ne reverrais qu'à l'arrivée.
J'aime à courir et je ne suis pas le seul !
Ils étaient près de 50.000 à Paris, près de 30.000 à Boston, j'ai du courir une centaine d'épreuves, parcourir des milliers se kilomètres, seul, à deux en groupe, en bande, en masse ...
 J'aime courir beaucoup, courir longtemps, savoir si c'est la mode m'est égal. Chaque course me rassure, je me retrouve en elle, même si elle est différente à chaque fois.
J'ai le souvenir d'une une du nouvel observateur que j'avais trouvé ridicule à l'époque et qui évoquait le fait que la mode naissante du jogging aux Etats Unis allait bouleverser la société.
Et oui ! J'ai vu la société évoluer en même temps que la course.
Le marathon, Reine des course, référence curieuse d'une distance au départ aléatoire et qui allait séparer les infra des ultra-marathoniens ... mais juste pour rire, parce que c'est peut-être la course, mais ce n'est jamais le combat dans les épreuves de course à pieds.
Jamais le combat ... jamais la guerre ! Mais depuis hier, à Boston le marathon a perdu son innocence !
Des bombes ont saccagé une épreuve ouverte à 30.000 participants.
La course est un acte de liberté, un plaisir individuel et collectif, la définition même de ce qui est insupportable pour un terroriste !
Emmerder les terroristes ! Je sais enfin pourquoi je cours, solitaire
et solidaire avec ceux de Boston et de la terre entière.
Pour ma liberté, pour une société pacifiée, pour emmerder les terroristes, je continuerai à courir, à participer aux épreuves de masse et j'invite tous mes amis à en faire autant, tant qu'ils le peuvent.



lundi 15 avril 2013

Davezies parle aux territoires ...

 Nous en avions déjà parlé lors de la sortie remarquée de son ouvrage "La crise qui vient". En fait, Laurent Davezies s'amuse lui-même du titre, dramatisant, catastrophiste, dont il n'est pas à l'origine. Le sens du titre n'évoque pas une crise à venir, mais l'évolution de la crise qui est là, depuis 2008, et qui frappe diversement les territoires. La crise qui vient, c'est donc la crise telle qu'elle évolue, telle qu'elle nous touche et nous touchera, plutôt qu'une crise qui sera encore plus terrible que ce qu'elle est actuellement.
Je vous propose d'écouter la conférence que Laurent Davezies a faite devant les cadres territoriaux en formation à Strasbourg, en cliquant  . 
L'auteur  en livre un peu plus sur l'état de sa réflexion qui touche sur la répartition des richesses entre territoires, les conséquences sur la vie des habitants, la mobilité de ceux-ci (eh oui !... parce qu'ils peuvent partir les habitants, et dans le cadre d'un territoire en crise, la débauche de moyens pour les faire rester n'est pas obligatoirement intéressante).

Laurent Davezies, économiste avant d'être démographe, insiste sur le fait de l'évolution de l'emploi féminin depuis la fin de la deuxième guerre mondiale qui s'est développé sur le marché de l'emploi non qualifié, un marché où la main d'œuvre masculine a marqué un recul considérable, aboutissant lors des crises de l'emploi à un bouleversement complet des valeurs. Laurent Davezies, qui en parle dans son livre, mais pas dans la conférence ci-dessous, fait d'ailleurs un lien entre ce phénomène et la montée du front national, lorsque les hommes, référent social par excellence, se retrouve relégué à l'inutilité et à l'isolement dans un territoire en crise. Mais ce qui se passe à l'intérieur des territoires, n'est qu'une conséquence de la manière dont on considère les territoires en fonction d'une politique Nationale.
Ainsi est il question y parle des indépendantismes, forcément, qui titillent les régions riches, on y parle de la Corse, et de la réaction de Chevènement à la suite de l'assassinat du Préfet Erignac : combien coûte la corse ? 
Réaction étonnante de la part de Chevènement, amoureux de la Nation tel qu'on le connaît ... car une Région qui coûte aujourd'hui peut être une Région qui rapporte demain, et qu'à tout prendre, la solidarité est une part majeure de la force des Nations.
La volonté pour les régions riches de s'affranchir ne date pas d'hier et n'est pas propre à la France. De l'anecdotique Baltimore, au Nord du Mexique, en passant par les basques espagnols, les leghistes italiens d'Umberto Bossi, et les écossais voulant profiter de la manne pétrolière (mais qui risquent d'être indépendant quand le sous-sol en sera vidé) notre monde fourmille d'exemples de velléités politiques s'appuyant sur une prétendue rationalité économique.
Pourtant, en France, les contre-exemples sont nombreux ...Si l'on avait laissé tomber la Bretagne à l'aube des années 60 pour cause de non rentabilité économique, on ne connaitrait certes pas le problème de l'aéroport de Notre Dame des Landes, mais la France serait privé de l'un de ses principaux moteurs économiques. De même, le Nord pas de Calais est aujourd'hui un territoire sous perfusion ... alors qu'il était la ressource majeure de l'économie Française d'après-guerre.
Car les territoires bougent. et quoi qu'il en coûte, le rôle de la politique est bien de leur permettre d'exister. A ce sujet, Laurent Davezies explique pourquoi il s'oppose à la notion de compétitivité des territoires qui posent une fausse problématique. La solidarité y est indispensable. Les élus défendent leurs territoires, et, comme dit Laurent Davezies, les élus se battent toujours pour ce pour quoi ils ont été élus. Or, la politique efficace n'est pas toujours dans la compétitivité des territoires lorsque ceux-ci sont en perte de vitesse.
Bref, une conférence passionnante, mais qui prendra quand même 2 heures de votre temps... 
A noter aussi un piège soulevé par Laurent Davezies et qui concerne l'impact de l'emploi public dans les territoires. Tout en rappelant que le prix du service est forcément plus lourd dans les territoires ruraux, en fonction des coûts incompressibles (une classe est plus chère dans le Cantal qu'en Seine-Saint-Denis, par exemple), il souligne que les statistiques de l'Insee raisonnent en terme d'emplois publics plus qu'en terme de service. Le service de l'eau, par exemple, sera considéré comme un service public s'il est en régie, alors qu'il sera celui d'une entreprise privée en cas de délégation de service public, quand bien même le service rendu est le même.  
Deux points enfin sont évoqués par Laurent Davezies, l'un touchant au cumul des mandats et l'autre aux pôles métropolitains.
En suivant la logique de son axiome "les élus se battent d'abord sur ce sur quoi il sont élus", Laurent Davezies situe bien la limite du cumul des mandats qui figent le regard de l'élu en fonction du territoire qu'il représente. le cumul a au moins cet avantage d'offrir une autre perspective à l'élu, selon qu'il est maire ou conseiller régional ou général ou représentant de la Nation.
Un autre exemple : celui du pôle métropolitain et de son mode de représentation anti-démocratique. Par nature, l'élu aura naturellement tendance à défendre le territoire qu'il représente rendant inutile, voire nuisible sa réflexion dans le cadre d'une vision supra territoriale.
Amusante perspective qui a effectivement nourri le débat des représentations à la Case, où Franck Martin avait refusé que le maire de Val de Reuil, en ce qu'il se montrait incapable de représenter autre chose que les intérêts de sa commune.
tout ceci montre la complexité et la difficulté du système de représentation à la Française qu'il convient de réformer d'urgence. Las, le recul gouvernemental en la matière est patent. Les lobbies représentant les élus locaux ont encore eu gain de cause en faisant morceler le projet de réforme si nécessaire. On se limite dans un premier temps aux Métropoles, c'est à dire à ce qui ne satisfait que quelques urgences locales (Lyon, Nice et Rouen) ... mais la nouvelle redéfinition des communes et des intercommunalités, qui sont le nœud du problème, attendront ... Jusqu'à quand ?

jeudi 11 avril 2013

Cahuzac a déjà répondu oui ...

à la question : les blogs peuvent-ils encore changer la politique ?

L'hommage rendu à Mediapart est à peu près unanime. Voilà que le seul site qui parvenait à un équilibre financier a augmenté le nombre de ses lecteurs et de ses abonnés.

Il a révélé l'affaire Cahuzac, a tenu la France en haleine et a précipité le départ du ministre du budget.

Rien à dire !

Médiapart m'a tué. Salué à présent par toute la
presse et même par Arnaud Montebourg, le site
a démontré que les modes d'expression engendré
par internet continuaient de changer la façon de
faire de la politique. Jusqu'où ? Pour en parler,
rendez vous au prochain café radical
Si, quand même ... à Laurent Grandsimon qui me disait : "mais comment donc ? La chute de Cahuzac ne peut pas être un hommage à la démocratie, quand on voit que c'est un seul site qui s'est rebellé ..." je vois au contraire la puissance de l'information et de la vérité.
A vrai dire, je ne suis pas le seul à le voir et voilà un point sur lequel Cahuzac sera d'accord avec moi : quelques personnes déterminés peuvent faire triompher la vérité et l'essentiel est là !
La détermination de Clemenceau qui décide de donner la parole à Zola dans son journal "l'Aurore" a changé la face de la politique en France. Ce qui se passe avec Cahuzac peut au moins y faire penser.
Les blogs, ne l'oublions pas ont eu aussi une influence décisive, ont une influence décisive dans le printemps arabe et dans la défense de la liberté en Chine et partout dans le monde.
Parce que voilà, la liberté d'expression n'est jamais insensible aux moyens d'expression ... que ce soit localement, avec la lutte des maires contre les blogs, qu'il s'agisse de Mme Ceccaldi à Puteaux (qui fait face à Christophe Grébert, blogger déterminé ou de Marc Antoine Jamet à Val de Reuil qui a attaqué en diffamation le blog de la petite souris, de Catherine Cascajarès et de Franck Martin ....
Alors, oui, il y a encore bien des chances que les blogs changent la politique.
Sans doute Jérôme Cahuzac ne participera-t-il pas au débat, mais il sera au moins présent dans l'esprit des participants. Le débat sera animé par Denis Szalkowski, qui anime voie militante, un blog reconnu et lu depuis longtemps, qui avec la caméra diagonale, blog de José Alcala modifie le rapport à la vie politique, jusqu'alors rythmé par la presse locale. Denis viendra avec ses chiffres et ses idées. ce sera à tout les coups passionnant et motivant. Venez nombreux

Café radical

vendredi 26 avril, 18h30

à Val de Reuil,

à la brasserie 19cent73, rue Courtine

dimanche 7 avril 2013

La France au bord de la crise ...

Jérôme Cahuzac. Son mauvais comportement n'a rien révélé
de nouveau en ce qui concerne les rapports entre le pouvoir,
et ceux qui devraient être ses serviteurs. Démocratie, liberté
de la presse, indépendance de la justice sont les meilleurs
remparts contre les excès. Cela s'appelle la République.
Ce n'est pas elle qui est en crise.



 de nerfs !

Je voulais parler de l'affaire Cahuzac. Moins horrifié  par les délits de notre ancien ministre du budget que par toute une série de commentaires, allant des larmes de Gérard Filoche, aux propos convenus de la droite parlementaire en passant par les appels pathético-démagogiques de Mélenchon, rabatteur de voix pour le Front National.
En fait, j'ai l'impression que c'est "Le mystère français", l'ouvrage d'Hervé Le Bras et d'Emmanuel Todd qui donne les meilleures clefs pour comprendre ce qui se passe dans notre société.


C'est vrai qu'on entend des choses incroyables. "J'ai mal à ma République" ai-je entendu au cours d'un débat interne ! A quoi je réponds que ma République à moi va très bien. Ma République a permis que les méfaits de Cahuzac soient connus, soient dénoncés, et que Cahuzac soit soumis à l'opprobre et contraint à la démission. Les alternatives à la Républiques ne sont pas nombreuses. Elles sont dans un monde dominé par les militaires ou les robots. Le monde dominé par les militaires, la dictature, est le contraire d'une protection contre la corruption. C'est juste un monde qui refuse toute opposition. Or, que serait devenue l'affaire Cahuzac dans ce monde là ? Rien du tout. On n'en aurait même pas entendu parler.
Pour ce qui est du monde dirigé par des robots, il ne s'agit pour l'instant que d'un fantasme. Le pouvoir est une production spécifiquement humaine, présent dans toutes les sphères de la vie sociale. Le pouvoir d'un individu n'a de frein que dans la soif de pouvoir de ses concurrents mais surtout dans le refus de soumission des citoyens. De ce point de vue, la réaction de la société française est plutôt bon signe.
Reste un fantasme plus grave encore qui serait celui d'une société absolument vertueuse. Une société qui sélectionnerait ses dirigeants en fonction uniquement de leur savoir et de leur vertu. Utopie me direz-vous ? Que nenni ? Cette société existe... C'est le Vatican ! Bref, on sait aussi qu'elle n'est pour personne un exemple de moralité ni de bonne gestion ... Passons !
La République c'est la séparation des pouvoirs et l'existence de contre-pouvoirs. En cela l'affaire Cahuzac ne correspond ni à une mise en danger de la République, ni à une crise. Elle démontre toute l'efficacité du système, la liberté de la presse, sa capacité de dénonciation, d'indignation, le niveau d'exigence de la population et la vitalité des contre-pouvoirs.
En cela, même si elle touche le plus haut niveau de l'Etat, l'affaire Cahuzac est infiniment moins grave que l'affaire Guerini, qui révèle une organisation certes localisée, mais révélatrice d'un système gangrené, mettant sous sa coupe presse, contre-pouvoirs, et instituant pour plusieurs générations une dérive mafieuse du pouvoir. Là non plus, nous n'en avons pas encore vu le bout, mais les conséquences risquent d'être beaucoup plus lourdes pour la République.
Il y a un mystère français. Pour le percer,
il faut chercher les clefs à l'intérieur du livre. 
Vous me direz : cela nous emmène loin du mystère français, le livre d'Hervé Le Bras et d'Emmanuel Todd.
Pas tant, je trouve, car il y est question de ce besoin très français d'exister par la catastrophe. L'une des démonstrations du livre tient en ce que dans un ensemble de contradictions, la France, ces trente dernière années, a continué à exister, à s'éduquer lors même que l'on s'acharne à dire que les trente glorieuses ont laissé la place aux trente piteuses ... Les banques s'empiffrent mais la Sécurité sociale tient le coup. 
Le niveau d'éducation n'a cessé de s'élever, la France est toujours en demande d'égalité, de liberté et de République, indépendamment d'une tendance lourde à une droitisation de la société. Hervé Le Bras et Emmanuel Todd démontrent, dans cet ouvrage qu'il faut lire, pourquoi Mélenchon, porte-parole d'un monde perdu, ne peut faire qu'alimenter le moulin du Front National, porteur d'un discours plus moderne, reliant individualisme et frustration.
Reste un point sur lequel je souhaite conclure : la 6e République.
Mélenchon voit la crise, comme Luther voyait
le diable ... Elle lui donne les raisons de sa
propre existence. Las, Luther a réussi à
révolutionner la réligion, quand Mélenchon
ne se bat que pour un monde disparu.
La 6e République est une revendication du parti radical de gauche qui a, c'est vrai, été reprise par Arnaud Montebourg en son temps et que Mélenchon tente de récupérer, tout en finesse, comme à son habitude ...
L'originalité de la revendication radicale, c'était de proposer de construire une Constitution cohérente, en dehors de toute crise. La 5e République a été construite sur mesure pour permettre au Général de Gaulle de mettre fin à la guerre d'Algérie. On est loin du projet d'une République moderne, s'appuyant sur l'Europe pour mettre en oeuvre un développement économique respectueux de l'environnement. Or, la proposition radicale s'appuie sur une proposition de consensus. Elle serait la première constitution qui serait bâtie sur la Raison, et non à la suite d'une crise.
C'est effectivement tout le contraire du projet de Mélenchon, qui reprend le thème de la 6e République en criant à la crise, en l'invoquant à l'image de Luther qui voyait le Diable au fond des latrines ...
Mélenchon oublie simplement que c'est lui qui serait laminé en premier par la crise, laissant le Front National et l'extrême droite tirer les marrons du feu.




vendredi 5 avril 2013

Premier café radical à Val de Reuil


Les blogs peuvent-ils encore

changer la politique ?

Nous reviendrons sur l'événement, mais d'ores et déjà, réservez la date sur votre agenda !
Après un enfantement de plus de 3 ans, le prochain café radical se tiendra
le vendredi 26 avril à 18h30 à la brasserie le 19 cent 73, rue Courtine à Val de Reuil .

Le lieu du débat ...
Comme d'habitude, on discutera librement de sujets libres, avec un invité expert.
notre ami Denis Szalkowski, amoureux des blogs et de la liberté s'acquittera de cette mission.
Il ne s'agira pas tant des blogs, que de la nouvelle dimension donnée par internet à la démocratie et au débat.
Dans ce contexte, bien sur, le café radical à Val de Reuil prend une dimension particulière.
On rappellera les pressions exercées par le maire à l'époque ... Il avait fait pression pour que le premier café radical qui aurait dû avoir lieu au Café du Centre à Val de Reuil soit finalement annulé. Du coup, il avait été délocalisé à Louviers où il eut d'ailleurs un fier succès.

Denis Szalkowski, animateur du blog voie militante donnera
vie au premier café radical à Val de Reuil vendredi 26 avril à
18h30, brasserie 19 cent 73, rue Courtine
Le sujet sur les blogs, ou ce qu'on appelle les réseaux sociaux, bref, sur ce que la généralisation d'internet a modifié dans notre façon d'agir prendra un relief particulier à Val de Reuil.
Ici il s'agita de façon d'agir et de liberté d'expression en général, le Maire ayant pensé pouvoir faire taire ses opposants en les poursuivant pour diffamation.
Mais voilà, la politique, surtout localement, c'est devenu autre chose. Autre chose qu'une logique technocratique qui s'impose. Internet s'est développé en même temps que les cafés philo, et les cafés radicaux en ont pris la suite.
Nous avons soif de débat. Loin d'être le monstre dépersonnalisé que l'on nous prédisait, internet s'impose, au delà des dangers comme un atout formidable pour la liberté et pour la connaissance.
Il reste que, pour reprendre la bonne vieille formule du canard enchaîné :

la liberté ne s'use que lorsqu'on ne s'en sert pas !

Alors : tous au café radical vendredi 26 de 18h30 à 20 heures !

Nota bene : Rappelons les règles du café radical. Celui-ci est ouvert à tous. Chacun vient, et participe au débat comme il l'entend à la seule condition de payer sa consommation. Le débat se termine autour de 20 heures.
Le café faisant brasserie, ceux qui le souhaitent pourront  poursuivre le débat autour d'un repas.