mercredi 30 janvier 2013

Fier d'être lovérien

Le député François Loncle, ancien président de la commission
des affaires étrangères, est monté sur scène à l'occasion de
la remise du diplôme de la ville. Au delà de l'hommage rendu à
 Moussana Alkabouss, il a assuré la municipalité de Louviers
de tout son soutien pour le travail réalisé depuis 17 ans.
La cérémonie des vœux est toujours enthousiasmante à Louviers. 
Elle avait son sens dès l'origine, en 1996, quand elle est devenue une fête offerte à tous les lovériens.  Elle a pris son rythme, progressivement, en se déplaçant de la salle des fêtes au moulin, puis du moulin à la salle du grand forum où chacun est confortablement installé et peut laisser se dérouler le sens d'une cérémonie qui permet de se remémorer l'action  de l'équipe municipale depuis un an, de rendre compte de ce qui a fait, de ceux qui ont fait  l'histoire de la ville et de voir exposés les projets pour 2013. 
Si je choisis de ne pas m'attarder le message de Franck Martin, relayé par les propos encourageants du député François Loncle,  si je choisis de ne pas m'attarder sur le récit d'une année particulièrement riche (réalisations, inaugurations, passage de tf1 et de Pernaud, visite présidentielle) c'est simplement pour m'attarder sur la qualité des récipiendaires des fameux trophées de la ville remis par Franck Martin. 
J'avais choisi de me comporter en simple spectateur, ne cherchant pas à savoir vers qui seraient destinées les distinctions des lovériens remarquables. 
Régis Roinsard, tout simplement extraordinaire.
Disons-le tout de suite, lorsque j'ai entendu le nom de Régis Roinsard, j'ai été terriblement surpris. J'ai depuis tout petit la plus grande fascination pour le cinéma et tout hommage rendu à un réalisateur est toujours trop faible. Rien de plus noble au monde que de réaliser un film, un vrai, un long métrage. Rien de plus complexe que ce mélange entre art et industrie, entre la recherche et la cohérence d'un projet d'une infinie complexité qui consiste à faire rêver un public pendant une heure et demie aux moyens d'une infinités de professions et de savoir faire, tout en allant chercher les ressources intellectuelles, artistiques et financières. Bref, il y a en France une vingtaine de personnes capables de faire des films; Parmi ces personnes, il y en a 5 ou 6 capables de faire des films populaires. Et à propos de Populaire, le film de Régis Roinsard, dont vous pourrez consulter la bande annonce en cliquant , donc, à propos de Populaire, disons-le, c'est le film de l'année, et je ne dis pas ça par ce que je suis lovérien ... et franchement, si vous ne l'avez pas encore vu, vous avez commis une erreur. Bref, je me suis demandé pourquoi Régis Roinsard n'avait pas été davantage porté aux nues. 
Pierre Quémener, sans qui  Louviers
ne serait pas Louviers
Mais voilà, c'est qu'il n'était pas le seul !
Bien sur il y avait Pierre Quéméner, qui accompagne la vie lovérienne depuis ... depuis encore plus longtemps que ça ! figure humaniste locale de l'action politique, éducative et sportive pour ne pas dire plus, et sans qui Louviers ne serait pas ce qu'elle est. Pierre Quémener, a fait partie de toutes les expériences de la gauche lovérienne alliant intelligence et générosité. 
Dans le même ordre d'idée, je veux dire d'un point de vue amical, l'action menée par les restaurateurs du Pèlerin, Sylvain et Xiao, qui ont organisé à eux tout seuls un repas de Noël pour 60 défavorisés dans leur établissement méritait un coup de chapeau particulier. 

Qu'est ce qui fait courir Sylvain
dont la bonté rayonne ?
Mais je dois dire, aussi ma totale admiration devant deux surprises. Il s'agit de deux champions, ou de deux graines de champions tout à fait exceptionnelles ... 
Bien sur, même si on ne le souhaite pas, il arrive que ces graines ne germent pas. Il est tellement difficile pour un jeune de transformer ses qualités intrinsèques en reconnaissance absolue ! Mais est ce une raison pour prendre le talent de haut, celui qu'on a  pas eu, ou celui qu'on n'a pas sur mettre en valeur. 
Ces deux champions oeuvrent chacun dans un domaine qui forcent l'admiration. 
 Benjamin Debruge, double  
champion de France du 400  et 
du 400 
m. haies en salle 
( record 
de France du 400 indoor)   
Benjamin Debruge est champion de 400 m et de 400 haies. C'est l'épreuve d'athlétisme la plus dure. Celle où l'on joue avec l'épuisement absolu pendant toute la durée de la course. C'est la plus longue des courses de vitesse. Tel en est-il du 400 mètres, celle qui a permis à Benjamin Debruge d'obtenir la meilleure performance française cadet en salle. Le fait qu'on parsème ce parcours de haies, rend forcément l'épreuve encore plus difficile en la rallongeant de 4 à 6 secondes. 
Zohir  Ziani, champion de poésie. 
Le fait qu'on puisse être champion de poésie peut faire sourire. Pourtant, si les poètes aspirent à l'absolu, n'y a -t-il pas au delà de l'image que l'on se fait d'eux, ce besoin d'être, de se mesurer à soi-même, à son idéal, comme aux autres. Bien sur le talent d'un poète se mesure pas à la manière d'un champion, en secondes ou en distance. Zohir Ziani a réussi à obtenir le titre de champion de France de sa catégorie deux fois de suite.C'est du slam ! Imagine-t-on qu'on puisse être double champion de France sans avoir plus que du talent ? Quel bonheur que Louviers soit une ville aussi riche, une ville riche de ses lovériens, avant tout !
Bruno De Caris, l'architecte de l'école de musique
lauréat du  Wan awards, concours international
d'architecture, consacré aux  réhabilitations.


Louviers est capitale culturelle de l'Eure. Cela se juge non seulement à la réalisation de spectacle, non seulement aux nombreux équipements culturels, au rang desquels on peut citer la gare au musique et l'école de musique. Je cite l'école de musique, enfin, j'en ai déjà parlé ... mais il y a une suite logique entre l'école de musique inaugurée en l'an 2000 et l'école de musique. Tout cela est en continuité des états généraux de la musique institués en 1995, et qui ont finalement abouti ... et de quelle manière. Eh oui ! C'est long l'action municipale, se réunir, se mettre d'accord, aller trouver les ronds ... c'est long, mais quand on voit l'école de musique, franchement, personne ne regrette d'avoir attendu ! 
Donc je disais personne ne regrette d'avoir attendu ! Et ni les utilisateurs, ni les lovériens, ni les visiteurs qui passent. Parce que, c'est ce que je voulais dire : mais Louviers est capitale de la Culture dans l'Eure non seulement à cause du nombre et de la qualité extraordinaire de ses équipements, non seulement à cause de ce qui se passe dans ces équipements, mais aussi à cause de l'intérêt de son patrimoine architectural. De Caris  a non seulement réalisé son chef d'oeuvre récemment récompensé par l'obtention du Wan awards, concours international (ce qui est toujours bon pour la ville) mais a aussi travaillé sur la réhabilitation de l'église et de ses peintures internes. Son oeuvre aura marqué notre ville. 
Enfin, il faut venir sur Moussana Alkabouss, témoin de l'Afrique qui souffre, d'un peuple en guerre. Le député a rappelé que les lovériens n'avaient plus accès à leur ville jumelée depuis plusieurs années. Il a jugé l'intervention militaire de la France indispensable pour simplement permettre le maintien de l'existence de son peuple. On peut entendre sur le blog de Franck Martin l'intervention de Moussana Alkabouss, un témoignage fiable sur la situation dans les zones voisines du Mali, frontalier au Niger (pour entendre l'interview, cliquer  .
En fait, sans parler des autres récipiendaires qui méritent bien sur d'être cités (YvesValin, Louise Maillard, Solveig Rassat, Mickaël Travert, et la clef de voute ... ) je m'en serais voulu de ne pas avoir appuyé l'hommage rendu par le maire aux personnalités de la ville. Leur rendre hommage, c'est rendre hommage à nous-mêmes, c'est rendre hommage à Louviers.

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