mardi 25 septembre 2012

Evviva Garibaldi !

Giuseppe Garibaldi, né à Nice, avait la passion de la
République et de l'Italie à construire. Il n'était pas politique 
mais son sens politique a permis de créer l'Italie dont il 
savait qu'elle deviendrait Républicaine. 
Cela ressemble au combat pour l'Europe.
Je suis en train de lire le bouquin de Pierre Milza sur la vie de Garibaldi.
Traversés que nous sommes par un nouveau débat sur l'Europe, je ne peux m'empêcher toute proportion gardée de comparer la situation entre les combattants de l'unité italienne et les tenants de l'Europe.
Ce qui ressort du bouquin de Pierre Milza c'est la façon dont Garibaldi a eu raison contre les politiques et dont finalement cet aventurier, ce baroudeur, s'est révélé beaucoup plus fin politique que les politiques eux-mêmes.



Garibaldi par Pierre Milza, ouvrage de
 référence. Dommage que les cartes ne 
correspondent pas au texte.  Problème 
déjà relevé dans l'Histoire de l'Italie du
même auteur chez le même éditeur... Il 
conviendrait peut-être d'en changer 
(d'éditeur) ;).
Ah ! Mais quand Mazzini, ce Républicain qui a servi de référence à Garibaldi, plus impliqué dans les combats que dans les projets politiques, explique qu'on ne peut pas faire alliance avec les royalistes ou avec ceux qui risqueraient de faire alliance, Garibaldi appuie les monarques, Charles Albert roi de Sardaigne en premier (et qui d'ailleurs refuse son soutien), puis Victor Emmanuel II en deuxième... Ce dernier, Prince du Piémont, roi de Sardaigne, deviendra roi de l'Italie réunifiée, une Italie avec un parlement élu, certes monarchie mais qui finira par devenir une République en 1946.
Tout cela me fait penser à l'Europe. Les multiples régions italiennes étaient divisées en autant de mini-royaumes tous soumis aux grandes puissances étrangères notamment françaises et autrichiennes. La construction de l'Italie a été, forcément fruit du combat et des négociations non seulement entre les petites royautés et les grandes puissances. On ne construit pas un destin collectif à soi tout seul. 
Il faut défendre le traité constitutionnel pour deux raisons. la première est que tout ce qui fait avancer l'Europe politique est bon pour l'Europe et ceux qui craignent que le traité réponde trop aux exigences du monde financier doivent savoir que plus on fait reculer l'Europe politique et plus on soumet les peuples européens aux aléas du monde de la finance.
La deuxième, c'est que tout simplement, le traité est le fruit d'une négociation, notamment entre la France et l'Allemagne, ceux qui veulent le renégocier en votant contre sont incohérent. Comment obtenir plus en désavouant par avance celui qui devrait renégocier avec l'Allemagne ?
Aucune opportunité de construire l'Europe politique ne saurait être négligée.


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