samedi 10 mars 2012

La droite au bord de la crise de nerfs

Jean-Louis Borloo
Yama Rade


Le phénomène dépasse largement l'anecdote. Bien sur, le fait même que Jean-Louis Borloo et Rama Yade ne participent pas à fête, le grand sarko-meeting de Villepinte, n'est pas neutre. Quelques soient le succès et la teneur du discours du président de la République, on remarquera surtout les absents, tant pis pour les grands efforts déployés, logistiques et financiers, pour faire de l'évènement un grand rassemblement populaire.
Derrière la campagne de Nicolas Sarkozy, c'est la droite qui joue son avenir. Le parti de Jean-Louis Borloo a fini par adopter "un soutien vigilant à Nicolas Sarkozy", mais en fait, on ne peut pas faire pire. 
Soutien vigilant, même les formules les plus dures des communistes de la belle époque n'allaient pas aussi loin pour dire qu'ils ne souhaitent vraiment pas la victoire de leur candidat. Cela prépare au moins un vote révolutionnaire. Et pourtant, on sent que sans une motion aussi dure, le parti valoisien, déjà dans un grand état de faiblesse, explosait. 
Et c'est là qu'on s'interroge vraiment. Il y a peu de chances que Sarkozy remporte la victoire, mais ce qui est sur c'est qu'en cas de défaite, il n'y aura plus à droite que rancoeur et haines, plaies et bosses, en gros les meilleures conditions pour une recomposition sereine. 
On est dans l'anticipation d'une défaite cuisante. Car cette défaite ne sera pas seulement celle d'un homme, elle sera aussi celle d'un camp, mais bien au delà. Ce sera aussi la défaite d'une stratégie, celle que Nicolas Sarkozy a imposé à toute la droite, et à notre pays. 
La course folle du président de la République a des ratés, ceux qu'il pensait pouvoir éviter grâce à la campagne électorale ... Mais déjà les lendemains se préparent...
Voilà pourquoi, la victoire présidentielle de la gauche sera suivie forcément par une victoire aux législatives, et par une recomposition à droite, accentuée par la démission du président de la République qui laissera toute sa stratégie orpheline. Ce n'est pas rien quand on a tenu l'appareil d'Etat.

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