vendredi 29 avril 2011

Gare de Val de Reuil - Un texte d'Anne Josy Guérard













Le projet présenté par la mairie de Val de Reuil est un vaste enfumage






Depuis son inauguration en 1978, la gare de Val de Reuil n’a jamais donné satisfaction aux usagers. Conçue pour une ville qui n’a jamais connu le développement qui lui avait été projeté, elle est demeurée un embryon de vraie gare, perdu au milieu de nulle part et dont les rares tentatives pour y amener une brasserie, un commerce ou un lieu de convivialité se sont traduites par des échecs.



Pourtant, les choses ont évolué. La mise en veille des autres gares du secteur, la desserte organisée par la Case ont favorisé l’augmentation de la fréquentation de la gare qui en est actuellement à 2.000 voyageurs par jour.


En finir avec les escaliers de la honte


L’image la plus désolante de la situation actuelle reste ce que Franck Martin a appelé « l’escalier de la honte » dans cette gare complètement inaccessible pour les handicapés, mais qui rend très difficile l’accès au train lorsqu’on voyage avec des bagages lourds, ou avec de jeunes enfants. La solution est pourtant simple. Elle a été proposée par la Communauté d’agglomération qui s’est dite prête à participer à son financement : installer un escalator pour rendre cette gare plus fonctionnelle.

Rappelons que dès sa création, les infrastructures ont été prévues pour installer un tel équipement. Elles sont, nous en sommes sûrs, toujours en place.

Une coopération nécessaire


Bien sur, l’escalator n’est pas le seul problème.


En 2007, la communauté d’agglomération a proposé sur un aménagement extérieur permettant une circulation rationnelle entre bus, taxis, piétons et automobilistes, proposition elle aussi retenue dans le contrat d’agglomération du territoire de la Case.


En 2009 la communauté d’agglomération a signé avec la Sncf, Rff, le Conseil général, la région Haute Normandie, et la ville de Val de Reuil une « convention d’études pour la modernisation de la gare de Val de Reuil » …


Curieusement, les principes de la convention ont été oubliés. Le Maire de Val de Reuil a négocié tout seul avec la Sncf, une « modernisation » de la gare de Val de Reuil qui n’est rien d’autre qu’une dégradation du service public. On prévoit, au delà de la mise aux normes de l’accessibilité du public imposé par la loi, la démolition de la gare actuelle, la suppression du guichet d’accueil, la création d’une salle d’attente de 10 personnes (pour une gare qui accueille 2.000 voyageurs par jour alors que les retards sont de plus en plus nombreux) et l’on renonce même aux escaliers roulants. Voilà le projet que la mairie de Val de Reuil veut nous faire passer pour un progrès. C’est en tous les cas un projet que refuseront tous les usagers.




Anne-Josy Guérard




Secrétaire de la fédération de l’Eure




du parti radical de gauche





mardi 19 avril 2011

Que s'est il passé le 16 avril à la maison de la Chimie ?

Bien sur il était indispensable de répondre à la droite qui a choisi de pêcher dans les eaux troubles du front national. Bien sur, lorsqu'il y a un débat sur la laïcité, les radicaux, inventeurs du concept sont frustrés et furieux de n'y pas participer...


Bien sur, il est hors de question d'y participer lorsqu'on sait que ce débat ne touche pas à la laïcité, mais vise à ostraciser l'islam, et au delà de planter un décor xénophobe dans une France qui vaut mieux que ça.

Bien sur, les radicaux ont été aussi frustrés de ne pas participer et même de ne pas répondre à la première attaque sur ce thème du gouvernement, lorsqu'il a organisé un débat sur ''l'identité républicaine"...

Autant de bonnes raisons pour organiser cette journée de l'identité républicaine lorsqu'on est le Parti de la laïcité, le parti radical de gauche ...

Mais il y a plus. Quand on réunit dans un même salle François Hollande, Jean Louis Borloo, Arnaud Montebourg, Corinne Lepage, Jean-Marie Bockel, autour de Jean-Michel Baylet, président du parti radical de gauche ... pour parler des acteurs politiques les plus connus ... quand on fait parler côte à côte les présidents des deux partis, radicaux valoisiens et radicaux de gauche, frères ennemis depuis 40 ans.... quand en fin de soirée, Simone Veil, figure tutélaire de la libération des femmes, de l'Europe et des victimes du nazisme et du pétainisme ... il se passe quelque chose qui n'est pas loin du front républicain dont avait parlé il y a quelques mois Jean Michel Baylet.

Je m'en voudrais de ne pas signaler la présence de Rokhaya Diallo, chroniqueuse talentueuse de Canal + et qui a promis à Isabelle Mananga (à coté d'elle sur la photo, un passage au café radical, ainsi qu'Axel Kahn ...

On est était ce samedi au coeur du débat, d'un débat qui ne peut rester sans suite.


Cette journée m'a rappelé celle que j'avais vécu en 1997, alors jeune militant et où l'on avait vu se succéder à la tribune des gens qui avaient du mal à se parler : Robert Hue, Dominique Voynet, Jean-Pierre Chevènement c'était le lancement de la gauche plurielle, quelques mois avant la victoire de Lionel Jospin.

Le Front Républicain a déjà marqué qu'il pouvait être une réponse au danger sarkozyste.


A suivre donc










lundi 18 avril 2011

Un article de la Repubblica !




En attendant les commentaires... un article sur les récents événements survenus sur la frontière Italiennes ... lieu prisé par les touristes qui n'ont parfois, pour les Français que cette seule vision de l'Italie que la ville frontière de Vintimille, vouée au commerce, quand les touristes Italiens se contentent de Menton. Cette fois, ils ont été pris par l'Histoire et même les touristes n'ont pas pu aller en France ... l'Italie et la France règlent leur comptes sur le dos des immigrés... dans une même incapacité à affronter la réalité de la situation. Ça s'appelle le populisme.


Un article donc de Bernardo Valli, paru dans la Repubblica de ce jour, lundi 18 avril.



France et Italie, les deux populismes


de BERNARDO VALLI




Depuis quelques semaines, deux populismes s’affrontent en Europe, offrant un spectacle qui est tout sauf édifiant. Je dirais misérable. L’adjectif n’est pas trop fort, parce qu’au centre de la polémique, il y a ces réfugiés, économiques et politiques, la classification étant souvent effacée par le drame humain qui, chaque jour s’échoue sur nos rives après avoir vu se noyer dans les eaux Méditerranéennes, bien plus qu’occasionnellement, les enfants, les parents, et les amis. Dans ces mêmes eaux dans lesquelles nous, européens, nous commencerons bientôt à nous livrer aux baignades estivales.


Le Président du Conseil a défini cet ’exode comme un tsunami, c’est à dire une catastrophe naturelle, mûri dans les viscères de la Méditerranée, et donc sans visage. En somme un malheur à conjurer. La France et l’Italie se comportent exactement comme si ces réfugiés étaient l’onde d’un tremblement de terre.


La tension entre les deux populismes à atteint des tons grotesques ces dernières heures à Vintimille, à la frontière entre la France et l’Italie, où, d’habitude, transitent d’heureux touristes, ou pratiquants de la navette entre la Cote d’Azur et la Riviera, et ont fait irruptions des groupes de ces réfugiés réduits par la traversée souvent tragique de la Méditerranée. Le gouvernement Italien les a doté de permis provisoires à son avis conformes aux accords de Schengen. Mais le gouvernement parisien, par le biais du Préfet des Alpes Maritimes, a interdit sans préavis aux trains en provenance d’Italie de traverser la frontière afin d’empêcher leur entrée en France.


Deux comportements qui offrent, à part égale, un image certes peu noble de l’Europe. Ce n’est pas pour motif humanitaire que le gouvernement italien a doté les immigrants, en majorité tunisiens, de permis que les Français n’ont pas retenu valides, à tort ou à raison. Il s’agit d’une manœuvre évidente et malicieuse pour s’en débarrasser. Et pour que toute autant malicieuse manoeuvre que le préfet des Alpes Maritimes, obéissant à son Ministre de l’Intérieur, a adopté l’interprétation parisienne des accords de Schengen, ou a pris comme prétexte la modeste manifestation franco-italienne en faveur des migrants en cours à Vintimille pour repousser les Tunisiens, dont beaucoup ont de la famille en France.


Du coté italien, on s’est aussi demandé pourquoi d’authentiques citoyens de la République italienne n’ont pas pu franchir la frontière par la voie des trains interdits… Au comble de l’indignation, le ministre des affaires étrangères, Franco Frattini, a demandé à notre ambassadeur d’exprimer un ferme protestation au gouvernement français. Un incident diplomatique produit par la confrontation de deux manœuvres mesquines qui interviennent à un moment de rapports difficiles entre Paris et Rome et aussi d’isolement de Rome dans l’Union Européenne, où l’on évite toute manifestation de sympathie avec l’odieuse politique italienne.


Une vague croissante de populisme frappe la France et l’Italie au moment même où s’ouvre leur désaccord. A Rome le gouvernement dépend d’un parti xénophobe, indispensable à la majorité parlementaire et fait diligence à alimenter les sentiments contre les immigrés. Un dirigent de la Ligue, occupe, de fait le ministère de l’Intérieur.


A Paris, à un an des élections présidentielles, Nicolas Sarkozy connais ses pires sondages. Le dernier monte un taux de satisfaction de 28 %, un quotient qui pourrait préfigurer un impossible renouvellement à la tête de la 5e République, au cas au Nicolas Sarkozy se représenterait. Et, dans ce cas, n’exclurait pas une humiliante élimination au premier tour. Dans cette dernière hypothèse, il pourrait s’avérer que la candidate du Front National, Marine Le Pen aille au vote décisif du second tour face au champion de la gauche, encore à désigner. Nicolas Sarkozy cherche donc à récupérer les votes d’extrême droite. Ceux-ci ont permis sa réélection il y a environ quatre ans, mais selon les sondages, ont été réabsorbés entre temps par le Front National, depuis que la fille de Jean-Marie Le Pen, son fondateur, a rénové, modernisé, le discours de son désormais vieux père. A la différence de la Ligue, xénophobe, mais aussi anti-nationale, le Front National est xénophobe et nationaliste. Toutefois les deux partis ont en commun l’aversion pour les immigrés. Et c’est en insistant sur ce thème, tout en restant dans les limites imposées par sa charge, que Nicolas Sarkozy espère récupérer le consensus perdu. Son discours est directement adressé à l’extrême droite. Le rejet des réfugiés déroutés vers la France par le gouvernement Italien est l’évidente conséquence de la politique actuelle de Sarkozy. Ce n’est pas un hasard si le ministre français de l’intérieur vient juste de proposer la réduction du nombre des immigrés légaux.


Ainsi, les deux populismes jouent avec les migrants comme s’ils étaient une calamité, comme s’ils étaient des objets destinés à faire perdre des voix. La Ligue gouverne à Rome et le Front National menace le président à Paris. Umberto Bossi (le président de la Ligue du Nord-Note du traducteur) appuie l’idée ridicule de boycotter Champagne et Camembert, et le Préfet des Alpes Maritimes, obéissant aux ordres supérieurs, arrête les trains italiens à la frontière.

dimanche 17 avril 2011

Une journée marquante


Personne ne s'y est trompé ... quand, à un an des présidentielles on réunit le même jour dans une même salle François Hollande, Arnaud Montebourg, Jean-Louis Borloo, le tout cautionné par la présence de Simone Veil, c'est qu'il se passe quelque chose !

Tous, et beaucoup d'autres sont venus exposer clairement leur opposition aux faux débats et en particulier au faux débat sur la laïcité organisé par un gouvernement placé sous l'influence lepéniste.

Jean Louis Borloo n'a pas été le moins virulent, autant le dire tout de suite... mais surtout la journée de l'identité républicaine mettait le doigt là où ça fait mal : la France est profondément républicaine, et elle refuse de se laisser embarquer dans une démarche d'exclusion.

Après reste face à une droite explosée, un centre qui se cherche et une gauche qui va tenter de trouver ses repères lors de ses primaires à construire son avenir. C'est tout l'enjeu de la bataille présidentielle. Les radicaux ont, d'ores et déjà, marqué le paysage politique.

vendredi 8 avril 2011

France/Italie, l'imbroglio

Verdi en aurait fait un opéra.


Il y a dans les rapports entre la France et l'Italie, toute la détresse humaine, la grandeur, la bassesse, les déchirements, l'espoir, le cynisme, le cadre historique, l'horreur, toutes les contradictions d'un monde politique corrompu ou en quête de sens, qui se fait piétiner par l'Histoire. Il y a le comique qui se mue en tragique, et le tragique donne au ridicule un éclairage éblouissant.

On a peu parlé en France d'un fait divers terrible survenu au large de Lampedusa le 4 avril, il y a donc quelques jours.

Un bateau transportant des malheureux en provenance de Libye, a été surpris par le mauvais temps. Une brusque rafale a surpris les secours et 250 postulants à l'Europe, à une vie normale ont été noyés... Ils étaient peut-être 300 à venir de Somalie, d'Erythrée, et leur histoire qu'est arrêtée là ... 250 morts dans la Méditerranée au milieu de l'indifférence. J'ai l'impression pourtant qu'a partir de 250 morts, la presse se mobilise, d'habitude. Surtout si ça se passe en Europe.

Ils sont donc morts au coeur de la Méditerranée, là où l'humanité est une nouvelle fois en train de construire une part de son avenir.

C'est à eux, à ces hommes en quête d'espoir et d'une vie meilleure, à leur courage, à leur combat, que je veux rendre hommage avant d'aller plus loin.

Le naufrage a provoqué une émotion légitime en Italie.

Ce drame humain éclaire aussi tragiquement la vie politique Italienne, dont le principal dirigeant, Berlusconi, consacre l'essentiel de son temps à répondre aux admonestations judiciaires pour prostitution de mineures.

Du régime Italien il y a peu de choses à tirer. Sa classe politique impuissante, gangrenée par la mafia et la démagogie, remise en question dans son identité même, par le rôle joué par les indépendantistes populistes de la ligue du Nord elle était jusqu'à présent un rempart contre l'accusation de dérive populiste faite à Nicolas Sarkozy.

Et pourtant ... Voilà que Roberto Maroni, le ministre de l'Intérieur italien a déclaré que la politique de la France était sous influence du Front National.

Voilà qui pourrait prêter à rire venant d'un parti qu'on pourrait aisément situer à la droite du Front National, à ceci près qu'il est l'un des partis largement constitutif de la majorité italienne. Simplement, ledit Ministre, aux prises de la réalité du flux migratoire, en vient à souhaiter une politique européenne, et l'aide de la France ... alors que la France s'est contenté des déclarations irresponsables de son ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

Bref ! Ce sont les fachos outre-alpins qui nous donnent des leçons d'humanisme et qui nous rappellent aux principes Européens... eux qui ne cessent de les dénoncer dans leur pays. Quelle humiliation !

Mais cela éclaire aussi à quel point nous avons besoin d'Europe. A quel point tous les discours de repli sur soi, tous les discours d'exclusion et de rejet n'offrent aucune solution à la détresse du monde, et aux difficultés que nous vivons en interne.

L'Europe doit non seulement nous servir de moyen de défendre cette culture de la liberté et du respect dont le monde entier a besoin, mais que l'Europe doit aussi servir de moteur à une vision du monde propective et élargie à tous, faute de quoi, elle se mettra elle-même en danger

mardi 5 avril 2011

et la République, bordel ? !!!


Je suis désolé ! Vraiment ...

Je n'avais pas l'intention transformer ce blog en agenda de la médiocrité de nos gouvernants. Je ne sais même pas si j'ai parlé du casse toi pauvre con de Nicolas Sarkozy, de ses propos sur la Princesse de Clèves ... et puis voilà, on se retrouve comme un insecte surnageant dans un lavabo en train de se vider... inévitablement happé par un courant trop fort qui nous amène dans le tourbillon de la vidange.

J'ai parlé des propos outrés de Guéant, hier, juste parce qu'ils étaient insupportables et qu'ils ne laissaient pas place au doute sur les mauvaises intentions du gouvernement ! Mais je me retenais depuis des jours de ne pas relever les perles quotidiennes de notre ministre de l'intérieur.

Je n'ai pas relevé non plus le Zadig et Voltaire de Frédéric Lefebvre, qui faisait la démonstration de sa médiocrité.

Alors, pourquoi je m'attarde sur Nathalie Koshusko Morizet ? Pourquoi a-t-elle eu besoin, dans une émission préparée, dire qu'elle avait, en tant que Maire (elle est maire d'une commune de 20.000 habitants) à poser question au débat sur l'alimentation halal quand il y avait du hachis parmentier à l'école ?

Bon, c'est vrai qu'au retour du Japon, on n'ose pas parler de catastrophe quand les hommes ou femmes politiques balancent de telles énormités ...

Car, tant pis pour elle, il s'est passé ce qu'elle n'avait pas prévu. A savoir que l'émission Arrêt sur images a téléphoné aux cantines de Longjumeau, ville dont elle est maire pour savoir dans quelle mesure le problème s'était posé. ... et voilà t'il pas que le problème ne s'est jamais posé (pour en savoir plus, cliquer ici .

Allons donc ! C'est donc une formule toute faite proposée par un membre d'un cabinet ministériel et qu'il n'a pas vérifié... Un classique ! Sauf que, précisément, en tant que maire, Nathalie Koshusko Morizet aurait pu faire attention ... je ne sais pas, moi, téléphoner à son adjoint aux écoles ou à quelqu'un de ses services pour savoir si l'idée était bonne ... Tu parles !

Et là encore, on voit à quel point l'intention du pouvoir est bien de poser des problèmes qui ne se posent pas ! Que le seul problème est celle de marquer une stratégie nouvelle pour la droite française. Une stratégie qui s'oppose aux principes républicains et dont elle espère qu'elle lui rapportera des voix.

Une stratégie à la quelle en tous les cas les radicaux, racine de la République s'opposent. Ils le montreront lors de la journée du 16 décembre sur l'identité Républicaine à Paris.

Le café radical s'associe à la démarche et organise un débat sur le thème dont Nathalie Koshusko Morizet et consorts donnent toute son actualité :

La droite française met-elle en danger la République ?

Débat animé par Pascal Eric Lalmy

de 18h30 à 20 heures à Louviers, brasserie "le jardin de Bigards" 39 rue du Quai à Louviers

lundi 4 avril 2011

C'était bien ça ... !

Pour ceux qui refusaient de se rendre à l'évidence, Claude Guéant, notre nouveau ministre d' l'Intérieur enfonce le clou ! En préambule au débat gouvernemental le Ministre a déclaré : "L'accroissement du nombre de musulmans en France et un certain nombre de leurs comportements "posent problème" ! Comme on disait ... pas un débat sur la laïcité, pas un débat, rien de laïque, simplement l'affirmation de l'exclusion, d'un discours stigmatisant, anti-républicain, censé fixer une nouvelle voie à la droite française. Écoeurant ! Dans quelle France sommes-nous ? Celle où Claude Guéant arrive à nous faire regretter Brice Hortefeux. On ne peut s'empêcher de penser à la réflexion idiote d'Hortefeux "c'est quand il y en a plusieurs que cela pose des problèmes ..." mais on est dans une situation bien pire. La réflexion d'Hortefeux avait été volée dans une conversation privée, révélatrice d'un malheureux état d'esprit, indigne d'un membre d'un gouvernement Républicain. Telle n'est pas le cas de la déclaration pesée de Claude Guéant, qui au nom de la République dispose que le soi-disant débat sur la laïcité est dû non à l'islam, mais au nombre croissant de musulmans, et à leurs comportements. On est déjà, avant que le débat ne commence, bien au delà du débat sur l'identité nationale qui avait tourné en eau de boudin. Le gouvernement choisit délibérément de désigner les abus des pratiques musulmanes à la vindicte publique... Bien entendu, il ne s'agit pas là de régler les problèmes relationnels entre croyants de diverses obédiences ou non croyants. Qui peut le croire. Il s'agit juste d'une opération politicienne visant à durcir les relations au sein de la société française, en espérant que cela profitera à la droite nationale... Sans s'étendre sur les chances de réussite d'une telle opération on sait que ce sont les fondements même de notre société républicaine qui sont attaqués. Voilà pourquoi le parti radical de gauche organise le samedi 16 avril à Paris les rencontres de l'identité républicaine (pour vous inscrire écrire à caferadical@gmail.com), voilà pourquoi le café radical tiendra son prochain débat sur ce thème mercredi 13 avril, au café "les jardins de Bigards, 39 rue du Quai à Louviers. Débat de 18h30 à 20 heures animé par l'historien Pascal Eric Lalmy.