mardi 29 mars 2011

L'identité républicaine bouscule la droite

Pourquoi Sarkozy insiste-t-il ? Droite explosée, record d'impopularité, défaite électorale, montée du Front National et rejet de la société française, rien n'y fait et notre Président s'acharne à cogner sa tête contre les murs comme s'il se disait qu'entre sa tête et la réalité l'une des deux finira bien par céder... Il semble bien pourtant qu'il y a autre chose qu'un entêtement maladif, comme un projet qu'il porte et qui met grandement en danger nos valeurs républicaines, celles qui ont fait consensus croissant dans la société française. En maintenant le débat sur l'islam, rebaptisé débat sur la laïcité, le président s'amuse à bousculer sa propre famille parce qu'il fait le pari d'une France divisée, apeurée qui cherchera en fin de compte à se raccrocher à des valeurs refuges. On est là dans le contraire du pari républicain, celui qui fait confiance en l'homme, en le savoir, en l'éducation, en l'ouverture au monde comme moteur d'une société. Derrière ce pari se tient celui de la recomposition de la droite, du poids du Front National, et de son rôle dans cette recomposition, quitte à laisser filer la dimension centriste qui avait jusqu'à ces jours-ci constitué la colonne vertébrale de la droite française depuis l'après-guerre. C'est un jeu dangereux qui impose la vigilance de tous les Républicains. Ainsi la République et ses valeurs seront au coeur du prochain café radical qui se tiendra à Louviers le mercredi 13 avril à 18h30 à la brasserie "Le jardin de Bigards", 39 rue du quai Débat sur l'islam, montée de l'extrême droite, recomposition des droites ... notre identité républicaine est-elle en question ?

lundi 28 mars 2011

Vive la République !



Quelques réflexions après la soirée du 27 mars en mairie de Louviers à l’annonce des résultats du deuxième tour.



Mauvaise gagnante !



On connaissait les mauvais perdants, mais Leslie Cléret a montré hier soir ce qu’était une mauvaise gagnante !


A l’annonce des résultats de sa victoire, on aurait pu espérer que l’élue de gauche œuvre à une réconciliation… que nenni ! Elle n’a eu de cesse que de distribuer des bons et des mauvais points, façon vieil instit’ d’avant la méthode Freinet.


Au premier rang des personnes visées ceux qui avaient osé soutenir une candidature qui n’était pas la sienne, soit les radicaux de gauche qui avec Franck Martin ont soutenu la candidature de Jacky Bidault. Bizarre conception de la démocratie où l’on voudrait que sa victoire annihile toute concurrence ou opposition.



Les trotskystes à contrechant


L’annonce des résultats et du score du Front National a sonné le départ de la chorale trotskyste qui avait préparé la soirée pour se faire un peu de publicité.


Reste une question : « pourquoi les trotskystes ont ils entonné le chant des partisans ? » On comprend qu’ils se soient lassés de la chanson de Craonne, mais quel rapport entre cette chanson écrite entre autres par Maurice Druon et leur école de pensée ?


Les trotskystes ont été absents des débats et des engagements de la Résistance, même si quelques rares individus s’y sont engagés individuellement, alors que d’autres attaquaient… la France libre par voie de tracts ?


Certes, il s’agit là d’ « eau usée », comme disent les Italiens, mais ce sont quand même eux qui y reviennent avec des chansons inadaptées au contexte, et qui contredisent tout ce qu’ils sont. C’est bien simple, on dirait des militants Front National en train de chanter la Marseillaise.



Le Front National à contrechant


Une seule chanson nous montre ce que nous sommes, une seule chanson dépasse les clivages partisans, transcende l’histoire et nous ramène aux sources de la République, celle de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Cette chanson, c’est la Marseillaise. Une chanson que déteste les Trotskystes parce qu’ils veulent la fin du régime Républicain. C’est pour cela que, par ruse, leur chorale a lancé le Chant des partisans … et ils se sont fait emboiter le pas par certains socialistes locaux toujours prêts à se laisser embobiner.


Heureusement, quand le maire de Louviers a entonné la Marseillaise, il a été suivi par l’ensemble des maires présents Hubert Zoutu, Dominique Delafosse et Alain Loeb, ainsi que par ceux qui dans la salle voulaient montrer leur attachement à la République.


Le Front National a lui aussi chanté la Marseillaise. Et alors ? Il utilise aussi le drapeau tricolore, a tort et à travers. Est-ce que les Républicains doivent leur abandonner le terrain ?





et justement .... la campagne électorale achevée, je vais enfin pouvoir reprendre les activités du café radical. Prochain rendez-vous mercredi 13 avril 2011 à 18h30 au Jardin de Bigards

jeudi 24 mars 2011

Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

Regardez bien l'image jointe !
Pour la première fois la presse locale s'attaque à ma personne. Ma modestie en est forcément atteinte, même si mon nom, cité deux fois dans la Dépêche fait l'objet d'une faute d'orthographe qui, pour courante qu'elle soit (mon nom, Taconet, ne prend qu'un n) n'en est pas moins regrettable. Je passe ...

La presse locale est susceptible. Elle n'a pas supporté que je demande quelle était son utilité. Pour moi, sa mission est d'être une animatrice des débats locaux (vous pouvez retrouver l'intervention sur mon blog en cliquant ici...). A ma question : à quoi ça sert la presse locale ?, la Dépêche répond qu'elle n'est pas rien, c'est un autre sujet.


Au lieu de s'interroger sur ce qui a provoqué la perte des 3/4 de ses lecteurs, la presse locale préfère la posture de l'indignation. C'est une attitude paresseuse, et elle en est la première victime, avant même les acteurs locaux et les lecteurs. Pauvre d'elle-même et pauvres de nous !


Au fond, la presse locale m'attaque parce que je l'ai invitée... à une conférence de presse... J'ai eu le tort d'imaginer que La Dépêche ou Paris Normandie pourraient se déplacer parce qu'un sujet risquait d'intéresser ses lecteurs ! Elle n'est pas venue. Je l'ai regretté. J'aurais pas dû. Je fais profil bas, et je présente mes excuses.
Mais je ne suis pas le seul mis en cause. Pour prouver que la presse locale a raison, elle doit aussi attaquer le seul journaliste qui a fait l'effort de se déplacer, en gros qui a fait son travail : José Alcala.
Peu importe que José Alcala tienne depuis plus de trois ans le blog de référence politique du département. Il s'agit pour La Dépêche et Paris Normandie d'affirmer leur monopole de l'information locale !


Alors la presse locale s'acharne à donner les preuves que José Alcala n'est pas un vrai journaliste! Il est blogger. C'est vrai qu'il y a peu de temps, la presse locale était plus tranquille. Maintenant, des gens disent ce qu'ils pensent et sont écoutés.


Certes, José Acala ne fait pas partie du clan ! C'est un vrai journaliste, cependant, carte de presse incluse. Mais il tient à son indépendance comme personne ! Il déteste la tiédeur, et s'engage à fond derrière tout ce qu'il fait. Ce sont pourtant les qualités majeures d'un bon journaliste surtout lorsqu'elles s'appuient sur une connaissance et une curiosité sans cesse renouvelée après des dizaines d'années passées sur le terrain. On peut reprocher tout à José Alcala ... mais pas son manque d'indépendance.
Qu'on accuse José Alcala de rouler pour Jacky Bidault, de rouler pour Franck Martin ne tient pas la route. D'accord, il n'a pas cette logique paresseuse et débutante des journalistes qu'un sort injuste contraint à être des localiers ... ! Mais José Alcala est un journaliste engagé. Il n'a pas toujours soutenu Franck Martin, loin de là !... Et n'a d'ailleurs jamais soutenu personne aveuglément. Tous ceux qui suivent cet ancien journaliste de FR3 le savent !
José Alcala roule d'abord pour lui même, pour ce en quoi il croit, et quand il suit quelqu'un c'est toujours avec une exigence rigoureuse. C'est cette exigence, cette curiosité insatiable, cette connaissance de la vie politique locale et départementale qui fait que le personnage est inattaquable sur ce point...
Si la presse locale est attaquée, elle l'est d'abord par un lectorat en baisse permanente. Je le déplore. Et je me permets de dire que ce n'est pas avec un comportement paranoïde qu'elle s'en sortira.
Faut-il au fond qu'elle soit fragile pour répondre aussi maladroitement à ce qui n'était pas une attaque mais un regret (celui de ne pas avoir déplacé la presse)
Olivier Taconet

mardi 15 mars 2011

A quoi ça sert la presse locale ?

Désarroi de ma part ce midi, où Jacky Bidault avait convié à une conférence de presse tous les journaux normands. Seul José Alcala s'est déplacé pour sa Caméra diagonale, qui représente de loin ce qui se fait de meilleur dans le département en matière d'information vivante.
Renseignement pris auprès de la Dépêche et de Paris-Normandie, qui auraient dû être les premiers intéressés, il s'agissait d'assurer l'égalité de traitement entre les candidats. Soit !intention a priori louable ... Mais si la presse se transforme en catalogue froid de la politique locale, joue-t-elle son rôle ?

La fonction de la presse n'est elle pas au premier chef d'être un animateur du débat local ?

Quel était la raison de la conférence de presse de Jacky Bidault ? Mettre en relation la catastrophe japonaise avec la situation locale. Il en avait toute la compétence en tant que candidat à un mandat électif et en tant qu'ancien commandant du plus important groupement territorial des sapeurs pompiers du Département.

Il y avait là de quoi alimenter le débat. La presse même aurait pu critiquer les propositions de Jacky Bidault, les mettre en relation avec celles des autres candidats, elle aurait pu approuver, désapprouver, voir, simplement mentionner, mais que peut-il y avoir de pire, de plus indigne que d'ignorer des propositions politiques en plein débat électoral, c'est à dire au moment où la population se montre sensible à la réalité de l'action publique.

Jacky Bidault a rappelé que le canton de Louviers Nord n'est pas à l'abri des risques industriels. Il y a plusieurs entreprises qui sont classées Seveso ... mais surtout nous sommes traversés par de grands axes de circulation routière, autoroutière, fluviale et ferroviaire où transitent quotidiennement et 24 heures sur 24 des matières hautement dangereuses... Rappelons-le, nous ne sommes pas à l'abri d'un incident nucléaire, simplement en raison des matières transportées ... Voilà pour l'aspect technique du problème.

Reste la dimension philosophique et la dimension politique. Devons nous choisir de vivre à l'abri de tout risque ? Eviter le transport de matière dangereuse et par là même empêcher la poursuite de toute industrie ? Non, bien sûr. La vie, en soi-même, est un risque. Et quand bien même nous devons vivre dans l'attention à l'autre et à notre environnement, nous restons dans la soif de vivre, de comprendre, et de produire parce que nous défendons la dignité de l'être humain. La dimension politique reste celle-là, pour les radicaux : c'est la démocratie et la transparence, c'est le pari de la connaissance partagée par tous, qui est la meilleure prévention contre les dangers industriels et énergétiques.

Tel était le message transmis par Jacky Bidault, le seul candidat qui ait fait des propositions sur le sujet dans le canton Nord et dont la presse locale n'a pas voulu !

Quelle image pour cette presse alors que la Presse Nationale relaie sans difficulté les grands débats nationaux et ouvre la parole aux verts, à l'UMP, au PS et même aux radicaux... quelle image pour la presse locale quand elle refuse d'exposer les propositions d'un candidat, quitte même à les critiquer, on ne demande pas à la presse locale de ne pas avoir de point de vue... mais quelle tristesse que cette absence de débat ...

Devra-t-on garder, comme seul souvenir sur cette campagne, l'article de La Dépêche de Louviers, relatant le déplacement en vélo du candidatvert ... en dehors de toute proposition politique. Comme si la presse locale se condamnait à n'être rien ...