jeudi 22 octobre 2009

Un article de Paris Normandie

Ci-dessous, un article de Paris Normandie qui ressitue parfaitement l'intérêt du café radical de vendredi soir... Au centre de la photo, Patrick Eric Mampouya, l'intervenant.

LOUVIERS. Demain, le café radical évoque l'avenir terne des pays africains, toujours sous le joug de la France.


Le café radical invite à prendre une boisson chaude, demain vendredi, autour d'un sujet qui ne l'est pas moins : Peut-on sortir de la Françafrique. Olivier Taconet, porte-parole du Parti radical de gauche, à l'initiative de ces débats réguliers autour d'un thème politique ou sociétal, a invité Patrick-Eric Mampouya. Il se présente comme « ministre du gouvernement congolais en exil, un peu à la manière du Dalaï-lama pour le Tibet ».
Une manière, avec d'autres ressortissants congolais installés en France, en Angleterre ou qui sont restés au pays, de dénoncer la politique du dirigeant actuel et la politique menée en Afrique par l'Etat français. « L'année prochaine, nous fêterons le cinquantième anniversaire de l'indépendance de la Françafrique. Or, d'une certaine manière, la colonisation ne s'est jamais vraiment arrêtée », n'hésite pas à dénoncer Patrick-Eric Mampouya.

Les barbouzes à l'œuvre
De l'Afrique, les Français ne voient que les guerres ethniques, les enfants affamés, les bateaux essayant de débarquer des centaines d'immigrés clandestinement en Europe. Or, selon Patrick-Eric Mampouya, « par des accords militaires, la France met en place les dictateurs qui sont à sa botte. Une fois au pouvoir, ils vendent à la France les matières premières du pays à un prix intéressant ou permettent à des entreprises françaises de se développer ».
Et si le dictateur en question fait de la résistance ? « Les barbouzes débarquent, préparent un coup d'Etat, un autre dictateur prend la place, qui lui, servira les intérêts français », assure le Congolais. Pour lui, les coups d'Etat engendrent des guerres civiles, qui affament encore davantage la population. « Nous voulons faire nous-mêmes nos révolutions, destituer nos dictateurs. Nous ne voulons plus que d'autres gèrent les affaires de l'Afrique à la place des Africains. »
Lors de ce café radical, Patrick-Eric Mampouya dévoilera aussi le deuxième instrument utilisé par la France pour maintenir ses intérêts en Afrique : le franc CFA… géré par le Trésor public français. « Encore aujourd'hui, c'est la France qui bat monnaie pour eux. Pourquoi aujourd'hui encore n'avons-nous pas la souveraineté monétaire ? », interroge le Congolais.
Le débat promet d'être riche, demain soir, à 18 h, au café Le Jardin de Bigards, rue du Quai.

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