dimanche 19 juillet 2009

A en pleurer...dernières nouvelles de l'été




Coté météo, ce serait exagéré d'appeler ça un bel été... C'est pour ça, le café radical opte pour une délocalisation. C'est provisoire, certes, mais quand même.


Ainsi donc, les lecteurs sont privés de commentaires pendant quelques jours, même si le débat continue ...


Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent et notamment 2 qui vont agiter la rentrée, s'ils n'animent pas déjà les conversations en tête à tête avec le pastis sous parasol...


Le premier est effectivement le parti socialiste, le café en a déjà parlé à la suite du pétard mouillé lancé par Martine Aubry contre Manuel Valls... Un pétard mouillé qui a l'air de revenir en boomerang contre l'intéressée à présent défendue par Laurent Fabius... qui montre à quel point le parti continue à s'enfoncer... ils creusent, ils creusent, si ça continue ils vont trouver du pétrole pour utiliser une formule utilisée en un autre temps par Santini à propos de Chirac, plongeant dans les sondages. A retenir dans le débat la formule lapidaire de Bernard Henry Lévy Le parti socialiste doit disparaître, voilà en tous les cas une façon de lancer le débat plus intéressante que les tentatives ridicules d'exclusions de Martine Aubry. Pour suivre le débat, se reporter au journal du dimanche en cliquant . A lire aussi les propos tout aussi durs de Julien Dray, mais cette fois ci directement à l'intention de Martine Aubry. Sur son blog, il écrit un article dont le titre seul indique le ton : A en pleurer ! Pour en savoir plus, cliquer : Salut et fraternité, l'ambiance est bonne camarade...


Mais nous nous en voudrions de ne parler que des déboires du parti socialiste... Il y a d'autres sujets.


Ainsi, on a très peu parlé du discours de Sarkozy au Havre. Un discours long, global, charpenté et qui livre quelques principes décisifs dont le débat régional ne pourra pas faire l'économie.


Pour écouter le discours du président de la République, cliquer là.


On n'insistera là que sur un petit point du discours de Nicolas Sarkozy, qui cite Napoléon 1er, son modèle incontestable, Le Havre fait partie du Grand Paris. Avec Rouen à 3/4 d'heures et Le Havre à 1h15, le projet profitera aux 2 Normandies, dit-il.


Notez bien, on ne parle plus d'une Normandie unique... parce que la Haute-Normandie n'est vouée qu'à être une banlieue parisienne, le contraire d'une Région... Bref, nous conseillons aux amateurs du café, après une étude consciencieuse des déboires du parti socialiste, d'écouter sérieusement le discours du président de la République, et de revenir après les vacances plein de vigueur et d'interrogations ...
Tout ceci peut sembler anecdotique dans un long discours qui évoque les rapports entre la France, son littoral, son avenir maritime, le développement durable... Un discours qui décline des projets d'envergure qui influeront directement sur l'organisation et la gouvernance de nos territoires.


Pour ce qui est du café radical, il prend ses quartiers d'été.


De nouvelles nouvelles à partir du 4 août !


A bientôt les amis


mercredi 15 juillet 2009

Quand Martine écrit à Manuel ...


"Casse-toi pauv'con !", tel est en substance le contenu de la lettre envoyée par Mme la Présidente du Parti Socialiste au candidat déclaré à la Présidence de la République Française lors du week end du 14 juillet.

Au café radical, nous nous réjouissons toujours lorsque l'ouverture d'esprit de nos amis socialistes participe au débat nécessaire que nous appelons de nos voeux.

Nous ne sommes certes pas d'accord sur tout avec Manuel Valls, mais ce n'est pas l'objet du débat...
L'objet du débat, c'est précisément qu'il n'y en a pas.

L'objet du débat, c'est que précisément Manuel Valls a voulu le poser et ce, bien au delà de ses postures sécuritaires que l'on peut, que l'on doit discuter ...

Et qu'a dit Manuel Valls ?

Il a dit qu'il était prêt à discuter de tout. Et même du nom du parti socialiste. Et il explique pourquoi. Le parti socialiste doit son nom à son histoire mais n'a plus rien à voir avec son idéologie ni avec ses pratiques.

Mais ce n'est pas tout ce qu'il dit. Il ose dire que le PS va mal et que s'il ne se redresse pas, il n'a pas d'avenir. Voilà qui est aussi insupportable que la vérité !

Toute cette histoire, et y compris le comportement de ceux qui au PS se rallient derrière le chef fait tragiquement penser à ceux qui au Parti Communiste ont hurlé avec les loups contre ceux qui disaient que le Parti avait cessé d'aller dans le sens de l'Histoire, ce qui le condamnait à sa perte.

Pour lire le texte intégral de la lettre de Martine à Manuel, cliquez là.

Pour voir la réaction de Manuel Valls, qui refuse d'être le complice silencieux de l'aveuglement, cliquer là.

A suivre ... puisque, parmi les commentateurs, le match entamé par Martine est bien parti pour durer...
Un espoir cependant, que le comportement fratricide n'entraîne pas toute la gauche dans le ravin

dimanche 12 juillet 2009

La réponse intégrale...




Hier, le café radical a transmis une partie seulement de l'interview de Jean Michel BAYLET où le président des radicaux de gauche répondait aux propositions de Martine Aubry... Tout simplement parce que le site du Figaro ne l'avait reproduit. Voici l'interview intégrale à présent... Pour ceux qui l'ont déjà lu, se reporter aux deux dernières questions...




LE FIGARO. - Martine Aubry appelle la gauche à se rassembler sans préalable. Que lui répondez-vous ?


Jean-Michel BAYLET. - Que tout ce qui peut rassembler la gauche et contribuer à rétablir la confiance avec les Français va dans le bon sens. Mais le manque de crédibilité du Parti socialiste et de ses dirigeants est à un tel niveau qu'il faut - sans que ce soit un préalable - que, même face à un effort important, on retrouve la sérénité et qu'on reconstruise une image positive aux yeux des Français.Est-ce à dire qu'il y aura des listes autonomes du PRG aux régionales ?Nous n'en sommes pas là. Le PRG a toujours dit haut et fort que la victoire était au prix de l'unité. Je l'avais dit à Martine Aubry au moment des européennes. Il n'y a pas eu de radicaux de gauche sur les listes du Parti socialiste. Quand je vois le résultat, je me dis que je ne m'étais pas trompé ! Mais, si rassemblement il y a, cela devra se faire dans le respect de ses alliés. Ce qui n'est pas la propension naturelle du PS.


Finalement, aujourd'hui, ne vous sentez-vous pas plus proche des radicaux valoisiens de Jean-Louis Borloo que du PS ?


La question ne s'est jamais posée en ces termes. Nous sommes de gauche et dans l'opposition. Mais les radicaux sont des républicains laïcs et donc ils sont partisans d'une opposition constructive. Tout le contraire de ce que fait le PS et d'autres à gauche.




Selon vous, faudrait-il inviter le MoDem à entrer dans la « maison commune » dont parle Martine Aubry ?
C'est à Martine Aubry de voir. Je n'ai pas à me positionner à la place des socialistes. Mais je vois bien que c'est là encore un sujet de conflit entre eux.



Vous avez rencontré dernièrement Nicolas Sarkozy. Un ministre d'ouverture issu du PRG est-il un jour envisageable ?
Le président de la République a demandé à me recevoir. Je me suis donc naturellement rendu à l'Elysée. C'est aussi dans la tradition des radicaux. Pour le reste, je constate qu'aucun radical de gauche n'est au gouvernement. Contrairement à d'autres formations de gauche.

samedi 11 juillet 2009

Jean Michel BAYLET répond à Martine Aubry


Ci-dessous, le point de vue de Jean Michel BAYLET sur l'appel à se rassembler à gauche lancé par le PS...
Interviewé par le Figaro, le dirigeant radical répond en peu de mots aux questions de la presse. Forcément, chaque mot compte.
Sans fermer la porte à toute tentative d'unité de la gauche, disons que celle ci vient un peu tard, y compris pour le PS. Vouloir faire l'unité parce qu'on est tombé à 16 % des suffrages, ça a quand même moins d'allure que quant on est le parti central de la gauche, moins d'allure et surtout moins de crédibilité.
La gauche a besoin d'une colonne vertébrale, d'un projet... Les primaires seraient le moyen d'en débattre publiquement. Aller voir les partenaires de la gauche uniquement parce qu'on a peur que l'émiettement de la gauche ne se traduise par une catastrophe électorale aux régionales n'est pas forcément ce dont la gauche a besoin.

LE FIGARO. - Martine Aubry appelle la gauche à se rassembler sans préalable. Que lui répondez-vous ?
Jean-Michel BAYLET. - Que tout ce qui peut rassembler la gauche et contribuer à rétablir la confiance avec les Français va dans le bon sens. Mais le manque de crédibilité du Parti socialiste et de ses dirigeants est à un tel niveau qu'il faut - sans que ce soit un préalable - que, même face à un effort important, on retrouve la sérénité et qu'on reconstruise une image positive aux yeux des Français.
Est-ce à dire qu'il y aura des listes autonomes du PRG aux régionales ?
Nous n'en sommes pas là. Le PRG a toujours dit haut et fort que la victoire était au prix de l'unité. Je l'avais dit à Martine Aubry au moment des européennes. Il n'y a pas eu de radicaux de gauche sur les listes du Parti socialiste. Quand je vois le résultat, je me dis que je ne m'étais pas trompé ! Mais, si rassemblement il y a, cela devra se faire dans le respect de ses alliés. Ce qui n'est pas la propension naturelle du PS.
Finalement, aujourd'hui, ne vous sentez-vous pas plus proche des radicaux valoisiens de Jean-Louis Borloo que du PS ?
La question ne s'est jamais posée en ces termes. Nous sommes de gauche et dans l'opposition. Mais les radicaux sont des républicains laïcs et donc ils sont partisans d'une opposition constructive. Tout le contraire de ce que fait le PS et d'autres à gauche.

mercredi 8 juillet 2009

Franck MARTIN fait reculer l'intolérance !




En donnant raison à Franck MARTIN, la cour de cassation donne raison au comportement courageux du maire de Louviers qui a réussi à empêcher un groupe de militant qui souhaitaient interdire une représentation théâtrale.

Franck Martin et Alain Touret ont commenté l'arrêt de la cour de cassation lors d'une conférence de presse le 6 juillet.



Franck MARTIN, en apprenant qu'un groupe d'individus voulaient interdire une pièce de théâtre en mars 2005 a agi en défenseur des droits de l'homme et en maire de Louviers ... Il a tout fait pour que la troupe de théâtre puisse se produire malgré les opposants. Épisode difficile.

Bien que premier magistrat de la ville, cela n'a pas empêché Franck Martin de se retrouver projeté à terre.



Force semblait toutefois rester à la loi républicaine, puisque la représentation d'Au nom du père, la pièce de théâtre a finalement eu lieu.


Mais l'histoire ne se termine pas là.

Deux associations de défenses des Harkis ont voulu instrumentaliser les faits en accusant Franck Martin d'avoir porté atteinte à la dignité des harkis pour avoir déclaré "la liberté d'expression est une liberté fondamentale que ni les excités ni les apprentis dictateurs n'aboliront" "On commence comme ça et on finit par des fatwas "

A la suite de rebondissements judiciaires incroyables, les associations ont réussi à obtenir en appel une compensation en civil, ce qui contredisait le premier jugement qui relaxait Franck Martin. D'où la décision d'aller en cour de cassation qui a définitivement donné tort aux associations.

Bravo Franck pour ton courage !

Encore une fois, tu as défendu une cause juste. L'acharnement juridique de tes adversaires nous a été insupportable !

Nous sommes fiers d'être de tes amis, fiers d'être radicaux, défenseurs de la liberté et adversaires de l'intolérance ...

Pour écouter l'interview vidéo de Franck Martin dans le blog de José Alcala, cliquez ici, pour lire le commentaire de Franck Martin sur son blog, cliquez .

Dernier café radical avant les vacances

Et vivent les primaires !

Tout d'abord merci à Pascal Eric Lalmy qui a remplacé Rodrique Flahaut au pied levé pour ce dernier café avant les vacances...
Et les excuses du café radical pour un commentaire aussi tardif ... Mais il y a eu des problèmes de connections.
A la question : alors, c'était comment le café ? Je n'hésite pas à répondre : il était bon !
Une curiosité tout d'abord : est ce le thème ou les vacances, pour la première fois le café, pourtant sur un thème d'ouverture n'a réuni que des radicaux ou quasi.

Une petite fierté, malgré tout, encore une fois sont venus se joindre à nous des vieux amis qui n'avaient pas encore eu l'occasion de gouter au café...
A signaler, depuis que le café radical existe à Louviers, plus de 150 personnes ont participé aux débats au moins une fois. certains, certaines, sont de vrais fidèles,

Bien sur, le fait de se retrouver entre amis n'empêche pas de débattre sérieusement des sujets ...
Mais cela n'a pas empêché les moments de détente...
Et le débat avance malgré tout.
Il y a plein de sujets pour la rentrée !
Mais on en reparlera après l'université d'été ...
Le premier week end de septembre !
On en reparlera.
A bientôt !



















jeudi 2 juillet 2009

Bosc Roger autrement subit les lenteurs de la justice

et les incohérences de la politique !
Ci dessous, le communiqué de Bosc-Roger-Autrement concernant l'affaire Bellêtre qui a pourri la vie de la commune pendant des années.
Pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire, Bosc Roger en Roumois a été géré pendant six ans par une municipalité mise en défaut par la mauvaise gestion et par des actes d'illégalité de son maire Francis Belletre ...
Signalons au passage que ces faits étaient la conséquence du comportement frauduleux d'une secrétaire de mairie condamnée par ailleurs. Ces mêmes actes ont entraîné, dans un autre lieu du département la démission de son maire ... c'était à Mesnil-Jourdain.
A Bosc Roger en Roumois, rien ne s'est passé !
Francis Belletre s'est maintenu au pouvoir grâce au soutien de la droite locale et du conseiller général Bruno Questel, qui craignait comme la peste que l'équipe de notre ami Laurent Giesbert n'en vienne à remporter la municipalité.
Pour en savoir plus, se reporter au blog de bosc roger autrement en cliquant .
Aujourd'hui, le maire est condamné, près de 6 ans après les faits à la peine d'un an de prison avec sursis, et 5 ans d'illégibilité. On comprend l'amertume de nos amis de Bosc-Roger dont voici le communiqué :

Justice est enfin rendue !!!

Rappel des faits :

En Mars 2001 Francis Belletre est élu maire de Bosc Roger en Roumois.
Peu de temps après son élection, la mauvaise gestion communale et les 1er faits illégaux montrent le bout de leur nez. En 2003, 45 fausses délibérations et une prise illégale d’intérêt sont révélés au grand jour.
2 ans après, M.Belletre est interdit de mairie. Malheureusement, la sanction ne durera qu’un mois. Son avocat, Maître Legendre par ailleurs Conseiller Général et Sénateur suppléant UMP, la fera annuler car arrivé bien longtemps après les faits.

Aujourd’hui, 6 ans après, l’affaire est jugée et le verdict tombe. M.Belletre est condamné à 1 an de prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité. .

Doit-on remercier Bruno Questel, Maire PS de Bourgtheroulde, Conseiller General de l’Eure et qui maintenant cumule en plus de cela la Présidence du pays du roumois ?

Lors des éléctions municipales de Mars 2008, Bruno Questel a choisi de soutenir, le maire sortant Francis Belletre (UMP), de nouveau tête de liste malgré sa mise en examen, plutôt que la liste Bosc-Roger Autrement, clairement marquée à gauche.

Ses manœuvres ne sont pas dignes d’un élu de gauche !

Primaires, le désir croît ... vivement le café




Est ce une allusion amusée à la formule du philosophe Allemand Friedrich Nietzsche : le désir croît [1]... nous reprenons intégralement l'article paru sur le site du Nouvel Observateur qui fait état d'un sondage sur les primaires...



Une excellente préparation au débat de demain soir, 18h30 à Louviers
brasserie : le jardin de Bigards, 39 rue du Quai à Louviers avec Rodrigue
Flahaut et Franck Martin


Ne nous y trompons pas... Souvent dans l'histoire, le Nouvel observateur à été le moteur de la gauche... Souvenons-nous du "Si c'était elle" auquel personne ne croyait en 2005, et qui annonçait aux socialistes qu'ils auraient du mal à éviter que Ségolène Royal soit la candidate de la gauche....voici l'article qu'on peut aussi retrouver avec les commentaires en cliquant là.


PRIMAIRES POUR DESIGNER LE CANDIDAT : LE DESIR CROIT




Si dans les états majors politiques, l'idée de confier aux citoyens la sélection du candidat qui les représentera à la prochaine présidentielle ne fait pas un tabac, près de 5 millions d’électeurs de gauche s'y disent prêts.


Primaires d’en haut, primaires d’en bas. Dans les états majors politiques, et pas seulement au PS, l’idée de confier aux citoyens la sélection du candidat (ou de la candidate) qui les représentera à la prochaine présidentielle, en 2012, ne fait pas un tabac. Mais "le peuple de gauche", que pense-t-il et jusqu’où est-il prêt à se mobiliser ? Pour introduire mercredi, la soirée mensuelle "Poing de vue", organisé par Terra Nova et le Nouvel Observateur et qui mettait aux prises deux responsables socialistes aux opinions opposées, Arnaud Montebourg et Henri Weber, l’institut Opinion Way a réalisé un sondage (1) qui ne laisse aucun doute sur le sentiment des Français, en général, et des sympathisants de gauche, en particulier.
Les sympathisants UMP plus enclin à élire leur champion
A la première question sur l’adhésion à la procédure des primaires, 22% des personnes interrogées répondent "tout à fait favorables" et 54% "plutôt favorables". Seuls 14% s’y disent "plutôt opposés" et 7% "tout à fait opposés". Cette adhésion massive est partagée aussi bien par les sympathisants de gauche que de droite ou du centre. Les sympathisants UMP sont même plus nombreux à souhaiter pouvoir désigner eux-mêmes leur champion que ceux du PS (81% contre 77%). Pour mesurer l’intensité de ce désir de primaire, les personnes interrogées ont été ensuite invitées à dire, sur une échelle allant de 1 à 10, la probabilité qu’ils se déplacent pour ce genre de procédure. La note la plus forte (10), celle qui traduit la mobilisation potentielle la plus intense, a été attribuée par 23% des sondés, avec, cette fois-ci un léger avantage aux sympathisants socialistes (31%) sur ceux de l’UMP (26%), étant entendu que les plus enthousiastes, quelle que soit la questions posée, sont les sympathisants écolos.
Des primaires ouvertes à tous ?
On voit donc que, dans la gauche de gouvernement (PS,PC, écolos…), la procédure des primaires est autant plébiscitée (note 10 sur l’échelle d’intensité) qu’au sein du seul PS. Si les primaires devaient être ouvertes à l’ensemble de la gauche, de 4,7 à 5,4 millions d’électeurs seraient susceptibles de se déplacer. Pour des primaires qui se contenteraient de désigner le candidat socialiste, ce même potentiel d’électeurs serait de 2,8 à 3,4 millions. Tout cela n’est, bien sûr, qu’une base de départ. Mais alors que le débat ne fait que commencer, ce sondages et ses projections font tomber l’argument selon lequel les Français, dans leur ensemble, se désintéressent de ce mode de sélection innovant qui serait, du même coup, voué à l’échec avant même d’avoir été expérimenté.
FB

[1] Le désert croît, malheur à ceux qui recèlent des déserts … Ainsi parlait Zarathoustra

mercredi 1 juillet 2009

Terra nova et les primaires


En attendant le café radical d'après demain soir, voici l'éditorial de Terra Nova, une "boîte à idées" (Think tank en français) socialiste, animée notamment par Olivier Ferrand...

Ce soir se tient à Paris une réunion publique "Les primaires sont elles une solution aux maux de la gauche ?", avec Arnaud Montebourg et Henri Weber, lors d'un débat animé par Olivier Ferrand, et par François Bazin, chef du service politique du Nouvel Observateur. Le rendez-vous est donné à 20h15 à la Bellevilloise, dans le XIXe arrondissement.

Une préparation au vrai débat qui aura lieu à Louviers vendredi à 18h30, à la Brasserie "le jardin de Bigards", 39 rue du Quai à Louviers

Pour des primaires ouvertes et populaires
Le débat est lancé ! Arnaud Montebourg, en charge de la rénovation au PS, et moi-même venons de remettre à Martine Aubry un rapport qui propose d’organiser des
primaires populaires de toute la gauche pour désigner le candidat à la présidentielle.

C’est la conclusion d’une belle aventure intellectuelle pour Terra Nova. Nous avions pris position en août dernier
pour des primaires à la française, à l’issue d’un groupe de travail piloté par Olivier Duhamel qui avait exploré les expériences étrangères (Etats-Unis, Italie, Grèce…) et évalué leur acclimatation dans le contexte français. Les primaires avait alors fait leur chemin, devant un enjeu politique et médiatique à l’université d’été de La Rochelle, puis dans le cadre du congrès de Reims. A l’issue d’un séminaire d’études auprès des équipes de Barack Obama, en mars dernier à Washington, la nouvelle direction du PS s’est saisi du sujet et a mis en place une commission sur les primaires. Elles sont désormais soumises à l’arbitrage politique au sein du parti socialiste et, demain sans doute, des partis progressistes.

Quelles sont les principales règles proposées par le rapport ?

1. Une primaire ouverte aux sympathisants. L’idée est que la dynamique - électorale, militante, démocratique - offerte par quatre millions de votants, comme lors de la primaire italienne pour Romano Prodi en 2004, est infiniment supérieure à celle conférée par les 150.000 militants socialistes qui ont investi Ségolène Royal en 2006.

2. Une primaire proposée aux partis progressistes qui le souhaitent. L’objectif est de remédier à la fragmentation du camp progressiste et d’éviter le risque de dévisser au 1er tour comme en 2002.

3. Une primaire organisant une vraie compétition. L’idée est de choisir « le meilleur », c’est-à-dire celui ou celle qui a le plus de chances de gagner la présidentielle.

4. Un accès élargi à toutes les candidatures légitimes. En 2006, un Barack Obama français n’aurait pas pu émerger - il n’aurait même pas pu concourir.

5. Un dispositif de clôture garantissant le rassemblement autour du vainqueur. L’exemple américain, qui assure la réunification en dépit d’une compétition dure et longue, est utile : convention extraordinaire de désignation, fusion des équipes, procédure collective de finalisation du programme présidentiel.

Il revient maintenant au PS de trancher. Il faut le faire dès maintenant.

A froid : plus on s’approche de l’échéance et plus les intérêts personnels des candidats potentiels vont venir parasiter l’élaboration de ces règles. On l’a vu en 2006 avec une codification à chaud qui a donné des règles médiocres – une primaire trop tardive, trop aseptisée, verrouillée, et sans processus de rassemblement à sa conclusion.

A temps : faire voter quatre millions de personnes, sans l’aide de l’appareil d’Etat, ce n’est pas une mince affaire et cela nécessite une longue préparation technique si l’on veut un succès. Il faut s’y consacrer dès maintenant.

Cela suffira-t-il à redresser l’opposition dans notre pays ? Certes non. L’essentiel demeure l’élaboration d’un projet alternatif pour les Français. Mais c’est un préalable : tant que la gauche n’aura pas trouvé un modèle de régulation de son leadership, elle sera paralysée.

Olivier Ferrand, Président de Terra Nova