mardi 30 juin 2009

Son nom est Personne


Bernard Poignant hostile à des primaires à gauche pour 2012. Un texte curieux est contradictoire qui ne fait pas abstraction des difficultés du Parti Socialiste. Il semble qu'il y ait un vrai débat au sein de Bernard Poignant : faut-il sauver la gauche ou le PS ? Il faut un candidat apte à contrer la droite. Pour l'instant, son nom est personne ! Alors, comment fait on en attendant l'homme, la femme providentiel(le)? A vous, chers lecteurs de vous faire une idée, on en reparle vendredi !


Ci -dessous, un texte de Bernard Poignant qui prépare le débat du café radical de vendredi prochain :

Les primaires peuvent elles sauver la gauche ?


N'oubliez pas, le café c'est à 18 heures 30 vendredi 3 juillet, au café le Jardin de Bigards, 39 rue du quai à Louviers


TRIBUNE - Bernard Poignant, maire PS de Quimper (Finistère), revient sur la proposition, notammnent développée par Arnaud Montebourg, d’organiser des primaires pour désigner le futur candidat du parti socialiste au élections présidentielles de 2012.

"L’usine à gaz des élections primaires est partie. Avec un système inspiré du « maillon faible » : éliminatoire dans 10 départements, mais lesquels ? Second tour dans vingt autres mais pourquoi exclure les 10 précédents ? Un troisième tour dans les départements restants mais il manque un quatrième tour pendant qu’on y est ! Le modèle du système viendrait des Etats-Unis d’Amérique et de l’Italie. Très bien. Ce sont les deux pays du monde dit occidental où il n’y a plus de Parti Socialiste. Difficile de comprendre un tel engouement ! Je préfèrerais qu’on aille regarder comment sont désignés les dirigeants sociaux-démocrates là où ils existent et là où ils gagnent !Les primaires devraient être, dans le projet, ouvertes à toute la gauche. Très bien ! Mais comment oser prendre le risque d’éliminer le candidat socialiste ? Il l’a été lors du premier tour de l’élection de 2002. Il le serait dès la primaire, c’est-à-dire avant l’élection ! Au point où on en est, ce n’est pas impossible. En fait, c’est offrir à quelqu’un la possibilité de s’emparer du P.S à peu de frais. Déjà certains conseillent d’abandonner le mot de socialiste comme s’il était honteux. Les Anglais gardent travaillisme et les Espagnols le mot « ouvrier » dans leur nom : quelle ringardise ! Sauf qu’ils ont gagné sans tromper leur peuple sur la marchandise.Soyons simple : les socialistes doivent présenter aux Français quelqu’un qu’ils auront choisi eux-mêmes. En réalité, le problème n’est pas le candidat : ceux qui peuvent l’être sont nombreux. Quand je vois les prétendants, nous pourrions être plusieurs à nous joindre à la fête, chacun visant 2% de résultat à ces primaires, histoire de se faire plaisir ! La seule chose qui compte est la suivante : qui les Français voient-ils capable de présider la France ? Les candidats à 47% dans un second tour à la présidentielle sont légion. Ceux à 50% sont rares, même très rares. Il ne faut pas confondre l’ambition et la prétention. Le Parti Socialiste ferait bien de confier à quelqu’un un rapport pour cerner les qualités nécessaires à rassembler pour devenir un Président de la République française crédible, cohérent, rassembleur, imprégné de l’histoire de la France, connaisseur pointu de sa géographie et de ses institutions, reconnu et estimé dans le monde, plein de courtoisie dans les échanges et de sang froid dans les crises, cultivé sans suffisance, proche des Français sans flatterie à leur égard. Les primaires ne changent rien à cette carence constatée. Elles peuvent même aboutir à sélectionner quelqu’un très éloigné de ces exigences. Bref, pour être premier, il ne suffit pas de passer par des primaires. N’oublions pas enfin les conditions de 2012. Le sortant sera candidat. C’est différent de 2007. Pendant des mois, il sera au balcon de l’Elysée, se délectant avec gourmandise de cette compétition qui lui donnera toutes les armes pour le match final. Décidément, il y a une gauche maso !Un vrai patron, un bon candidat, demain un grand président n’a besoin ni de primaires, ni d’adhérents à 20 euros. Il s’impose par la force de sa pensée, l’intelligence de sa stratégie, surtout pas par l’impatience du pouvoir. A l’horizon présidentiel, pour l’instant, son nom est Personne."
Bernard Poignant

dimanche 28 juin 2009

Le Ps va mal ... mais quand il tousse,





la gauche s'enrhume !







Ci-dessous, un article paru dans le Parisien Libéré et qui dresse un constat accablant pour le parti socialiste, qui, décidément, n'est plus ce qu'il était

40 993 adhérents dans la nature...

C'est le dernier relevé statistique établi, la semaine dernière, par le bureau national des adhésions. Seule une poignée de dirigeants participent à cette commission chargée de suivre l'épineuse question des effectifs. Selon ce document de dix pages que nous nous sommes procuré, sur « 203 000 »adhérents revendiqués par le PS, « 40 993 » sont considérés comme des « inactifs ».En clair, plus d'un adhérent sur cinq ne participe plus à la vie du parti et ne verse plus de cotisations. Un courrier sera adressé dans les prochains jours aux fédérations départementales pour les inciter à reprendre contact avec ces vrai-faux adhérents qui doivent se mettre à jour de leurs cotisations avant le 28 août 2009 sous peine d'être radiés des listes. Mais l'espoir de les reconquérir paraît bien mince. Paris, championne des « inactifs »Première fédération concernée, Paris. Sur 13 000adhérents, 8 805 sont inactifs, soit 67 % des effectifs. Un record. Suivent les grosses fédérations des Bouches-du-Rhône, du Nord, de l'Hérault, du Rhône … Ontrouve même 1 105 adhérents fictifs regroupés dans une fédération « Solferino », le siège du PS. Inscrits via Internet, ces inconnus n'ont jamais versé le moindre centime…Ces militants fantômes ont en grande partie rejoint le PS en 2006pour participer à la désignation du candidat socialiste à la présidentielle. Responsable de la fédération de Paris, Rémy Féraud admet qu'il sera difficile de récupérer ces adhérents « urbains, issus de la classe moyenne et internautes», qui « ne sont pas des militants, plutôt des zappeurs »

Une accélération des démissions

Aux inactifs, il faut ajouter ceux qui ont déjà jeté l'éponge : 1 812 démissions ont déjà été enregistrées entre le 28 février et le 22juin (voir le document ci-contre) , ce qui correspond à la période du fiasco des européennes (16,48 % pour le PS). Avec 357 cartes rendues, le Pas-de-Calais monte sur la première marche du podium. Là encore, la région parisienne (où la liste d'Harlem Désir n'est arrivée qu'en troisième position avec 13,58% des voix) doit faire face à une lente érosion : 122 en moins à Paris, 70 en Seine-Saint- Denis…

Inquiétude dans les rangs

Le mouvement va-t-il s'intensifier ? Sur le terrain, certains responsables ne sont guère optimistes. « Le taux de reprise de cartes n'est pas bon. On attaque l'os… », reconnaît Eric Loiselet, de la fédération de la Haute-Marne, qui parle «d'une grande lassitude ». « La semaine dernière, j'organisais un pot. Il n'y avait que les piliers autour de la table », confie Guillaume Couty, secrétaire de section à Paris(XV e ). Bref, reconnaît Philippe Bonnefoy, membre du bureau national des adhésions, « il y a un coup de blues incontestable ». Pour autant, personne ne parle encore d'hémorragie. La preuve, selon la direction, « 2 942 nouveaux adhérents » auraient rejoint le PS depuis le 1er mars. Ce qui ne compense évidemment pas les départs et les inactifs. A propos de ceux qui ont pris leurs distances, Féraud en est certain : « Si nous sommes capables de leur proposer une perspective, ils reviendront. »

Eric Hacquemand



Incontestablement, à la lecture des lignes qui précèdent, la gauche est en danger, le PS a du mal à susciter une espérance, et s'il peut espérer que les européennes constituaient un plus bas, il n'a plus les moyens de s'imaginer que s'il ne fait rien il peut espérer poursuivre le partage avantageux avec la droite : le pouvoir national pour eux, les pouvoirs locaux pour nous.



Les résultats inquiétant des élections partielles de ce dimanche ne laissent guère de doute. A Hénin Beaumont, l'aveuglement du PS redonne une nouvelle jeunesse à l'extrême droite (voir l'article du café radical en cliquant ... mais cette fois, le PS doit savoir qu'une remontée du Front National ne l'aidera pas à sortir de l'ornière). A Perpignan, le scandale des chaussettes n'a pas permis à un PS de prendre le pouvoir, simplement parce qu'il manquait de perspective.

Le PS va mal. La gauche est en danger.

La gauche ne peut pas se permettre de vivre sans débat, sans perpective, parce que le débat et la mise en perspective sont sa raison d'être.
D'où le prochain débat du café radical :

Les primaires peuvent elles sauver la gauche ?

vendredi 3 juilletde 18h30 à 20 heures
café "les jardins de Bigards"
39 rue du quai
27400 LOUVIERS
animé par Rodrigue Flahaut, secrétaire national du prg






La politique, c'est aussi ça !

Loin de nous l'idée de tenir le discours totalitaire de l'après 68 sur le thème du "tout est politique"
Non, tout n'est pas politique ! Disons-le, il nous reste des espaces à nous, des espaces de plaisirs, des espaces loin des contraintes collectives...
Mais le collectif n'est pas toujours une contrainte.
Et l'action publique, la politique peut apporter du bonheur.
A l'occasion de l'inauguration d'un arrêt de bus transformé en oeuvre d'art, une fête de quartier a été organisée à Maison rouge à Louviers.
Quelques jeunes qui s'éclatent, qui tiennent le micro, qui apprennent la scène, le rythme et l'efficacité des mots.
La reconnaissance de la bombe de peinture comme moyen d'expression artistique, certes, mais surtout le bonheur de se retrouver en mélangeant les acteurs de deux quartiers.



Des gens se rencontrent et une douce musique s'élève... Et s'est ainsi que Racines du coeur, association voisine s'est mêlée à la fête. De la musique, de la danse, de la joie. C'était l'été.
Ci dessous, Bruno Canivet, vice-président de la Communauté d'agglomération, adjoint au transport qui a accepté que l'arrêt de bus "Maison rouge" soit mis au goût du jour... accompagné d'Hafidha Ouadah, cheville ouvrière du projet


jeudi 25 juin 2009

le café a un goût amer ...


Saïd BOUZIRI est décédé


Il avait animé avec Romuald Dzongo il y a quelques mois un café sur la France de la diversité.
Trésorier de la ligue des droits de l'homme, il était venu à Louviers en tant qu'animateur de la lutte pour la votation citoyenne.
C'était un homme de générosité et de culture, qui s'était engagé pour la défense des droits des immigrés dès les années 70... alors qu'il était jeune étudiant tunisien.
Nous savons que c'est en continuant notre combat pour la liberté et pour les droits de l'homme que nous lui rendrons le plus bel hommage, celui de la vie qui se poursuit.
Notre amitié, notre sympathie à son épouse, à ses enfants qu'il admirait et à tous ceux qu'il a aimé et défendu... et nous savons que ça fait du monde.

mercredi 24 juin 2009

Les primaires peuvent-elles sauver la gauche ?

Quand on pense primaires, on pense à l'Amérique.


Obama est enfant des primaires et il est sans doute le meilleur exemple de ce que ce processus peut donner.

En France, peu après la catastrophe électorale du 21 avril, les radicaux de gauche ont lancé l'idée des primaires. Les parlementaires Jean Michel Baylet et Roger Gérard Schwartzenberg ont même fait une proposition de loi dans ce sens...
Pas ou peu d'écho chez les autres partis...
Et puis, pas grand chose, sauf que les socialistes ont réussi en interne à réaliser un début de primaire qui a permis à Ségolène Royal de s'imposer.

Bon, c'est vrai que ça n'a pas plu à tout le monde... surtout pas au apparatchiks qui souhaitaient conserver le terrain qu'ils avaient patiemment quadrillé ...

Et puis forcément, on reparle de primaires depuis quelques temps !

Pas seulement parce que les bonnes idées ne meurent jamais, mais aussi parce que, alors que le parti gouvernemental rassemble moins de 30 %, la gauche sait qu'elle va vers une défaire certaine si elle fait comme d'habitude... le PS ayant perdu son leadership naturel avec moins de 17 % des voix.

Alors, peut on faire un débat au sein pour savoir quel socialiste, quel vert, quel radical, quel communiste ou quel autre doit représenter de la gauche aux prochaines présidentielles ?
Un vrai débat entre Cohn Bendit et Strauss Kahn ou Ségolène Royal permettrait d'éviter que chacun cherche à tirer la couverture à soi dans une lutte fratricide sous les regards caustiques de l'adversaire... et puis, ne pourrait-on pas rêver d'une réconciliation à l'américaine ou la vaincue Hillary Clinton a adoubé son vainqueur qui allait par la suite offrir à la gauche américaine sa plus grande victoire ?

Alors, sous prétexte que l'on est en France, avec nos traditions un peu lourde, a-t-on le droit de laisser le peuple de gauche dans la solitude de la défaite ?

Pour en débattre le prochain café radical vous offre la parole :


Les primaires peuvent elles sauver la gauche ?

vendredi 3 juillet
de 18h30 à 20 heures
café "les jardins de Bigards"
39 rue du quai
27400 LOUVIERS
animé par Rodrigue Flahaut, secrétaire national du prg

dimanche 21 juin 2009

Seine Maritime, les radicaux en ordre de bataille


80 personnes à l'assemblée générale des radicaux de Seine Maritime à Vattetot-sur-Mer, une très belle commune gérée par notre ami Jean-Yves Soret, située entre Yport et Etretat.
Les radicaux n'y ont pas fait que du tourisme. Dans une bonne ambiance, ils ont fait un bilan de la situation, montré leur volonté de se mêler aux grands débats à venir, qu'il s'agisse des régionales ou des cantonales...
Même si nous restons dans l'attente du discours du président de la République pour savoir exactement ce que vont devenir les cantons, les départements et les régions ...
En attendant, les radicaux seront de ces combats !
Qu'ils partent sous leurs propres couleurs, ou qu'ils reconduisent l'alliance d'union de la gauche.
A la tribune Valérie Gibert, conseillère régionale, Paul Dhaille, Jean-Yves Soret, Daniel Lesueur, président de la fédération, Chantal Pernot-Ménard et Olivier Taconet, qui représentait la fédération de l'Eure.











samedi 13 juin 2009

Christiane Taubira et Franck Martin relancent le cercle d'Evreux du parti radical de gauche












Ce n'était pas un pretexte, mais au moins une occasion. La venue de Christiane Taubira est toujours une fête et là, ça tombait le jour de la fête de la fraternité.
Rodrigue Flahaut veut relancer le cercle d'Evreux. Il a raison. Il a même plein de raison. D'abord, parce que le radicalisme a un message qu'il est seul à pouvoir transmettre, même si le parti socialiste le copie une nouvelle fois.
Ainsi en est il du thème des primaires à gauche... Thème de notre prochain café qui aura lieu problablement le 3 juillet à Louviers... mais nous en reparlerons.
Le radicalisme à Evreux a une histoire, qui passe par la famille Mandle, une présence militante qui s'était organisée autour de Thierry Albert, de militants solides et des élus dont Claude Béhar, représenté par Louis-Marie Martin, Didi Boketsu, Françoise Martin et une volonté d'agir.
Franck Martin, lors de la conférence de presse qui a suivi l'inauguration de la rue Aimé Césaire a martelé les thèmes de l'identité radicale et cette fameuse proposition de primaire que les radicaux font depuis des années et qui finit par être reprise par le PS ... Mais qu'on ne confonde pas. Nous n'avons rien à faire d'une primaire au sein du PS. Les radicaux veulent une primaire ouverte à toute la gauche, qui permette enfin au peuple de gauche de faire des choix structurant et de sortir de l'équilibre des pouvoirs malsain et mortifère qui plombe le PS.
Passons. ..
C'était un bel après midi de printemps. Tout le monde était content de se voir. On a pu mesurer la grande popularité de Christiane Taubira.
Merci Christiane, pour cette escapade en Normandie.
On espère te revoir bientôt !

Une rue Aimé Césaire à Evreux








Pour commencer, ce poème, cité par Michel Champredon, un texte qui prend aux tripes, un texte bousculant...





Partir.


Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes- panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas
l’homme-famine, l’homme-insulte, l’homme-torture
on pouvait à n’importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d’excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot
mais est-ce qu’on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d’une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot ?
Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes combustions.
Je dirais orage.
Je dirais fleuve.
Je dirais tornade.
Je dirais feuille.
Je dirais arbre.
Je serais mouillé de toutes les pluies, humecté de toutes les rosées. Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l’oeil des mots en chevaux fous en enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs. Qui ne me comprendrait pas ne comprendrait pas davantage le rugissement du tigre.
Et vous fantômes montez bleus de chimie d’une forêt de bêtes traquées de machines tordues d’un jujubier de chairs pourries d’un panier d’huîtres d’yeux d’un lacis de lanières découpées dans le beau sisal d’une peau d’homme
j’aurais des mots assez vastes pour vous contenir
et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu
terre sauvage montée des resserres de la mer avec dans la bouche une touffe de cécropies terre dont je ne puis comparer la face houleuse qu’à la forêt vierge et folle que je souhaiterais pouvoir en guise de visage montrer aux yeux indéchiffreurs des hommes
Il me suffirait d’une gorgée de ton lait jiculi pour qu’en toi je découvre toujours à même distance de mirage - mille fois plus natale et dorée d’un soleil que n’entame nul prisme - la terre où tout est libre et fraternel, ma terre.
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j’arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J’ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai ». Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse... »

Aimé Césaire

vendredi 12 juin 2009

L'avance faite à Marine ...


Trop beau pour être vrai... !

Alors que les instances s'étaient mise d'accord après les divers errements du PS, deux jours après la signature l'accord se révèle caduc et Eric Mouton Prg se retire de la course à Hénin Beaumont laissant une gauche irresponsable présenter 5 (cinq ! )listes, la droite traditionnelle aussi et une Marine Le Pen en plein boum se frottant les mains après sa récente élection au parlement européenne.

Une irresponsabilité écoeurante et des coups de pieds au cul qui se perdent !

jeudi 11 juin 2009

Ce Mouton est un lion !

Eric Mouton, infirmier libéral, membre du Prg sera tête de liste de l'union de la gauche à Hénin Beaumont à la fin du mois.

C'est une histoire compliquée, que la gauche, pour une fois tente d'aborder avec une solution simple.

Rappelons les faits. Hénin-Beaumont est une commune du Pas de Calais qui a tristement fait parler d'elle ces derniers temps.

En premier lieu, la municipalité a fait l'objet d'un rapport de la cour des comptes qui a fini par aboutir par la mise en examen de l'ancien maire Dallongeville. Le conseil municipal a choisi de démissionner en bloc pour provoquer de nouvelles élections.

Avant la mise en examen du maire, de nombreuses tensions émaillaient le conseil, dont faisait notamment partie Marie Noëlle Lieneman, ancien ministre socialiste, et Marine Le Pen, à présent député européenne.

A priori cette affaire lourde de corruption pourrait se traduire par la récupération par l'extrême droite d'une nouvelle mairie, après avoir qu'elle ait perdu les communes de Vitrolles, Orange, Marignane et Toulon.

Dans ce cadre, Marie-Noëlle Lieneman, qui avait mené la fronde interne contre Dallongeville était toute désignée pour mener ce combat.

Elle a refusé... Peut-être la peur de perdre face à Marine Le Pen ?

Toujours est-il que le choix d'Eric Mouton, ancien adjoint qui, le premier avait dénoncé, en 2004, les pratiques de Dallongeville a été appelé pour prendre la tête de liste.

Le Prg le soutient bien entendu dans ce combat difficile ... A gauche, quelques listes dissidentes semblent dessiner une participation concurrente. On saura vite le résultat des courses. Date limite du dépot des listes ce soir à 18 heures et premier tour dans 15 jours. Il s'agira d'une campagne éclair...

Post scriptum : Mon Mouton est un lion serait une formule de Napoléon, parlant du général Georges Mouton, après la prise du pont de Landshut...

mardi 9 juin 2009

Christiane Taubira à Evreux


pour inaugurer la rue Aimé Césaire, notre très grand poète.
Il se trouve par ailleurs que Christiane Taubira est l'un des rares politiques français amateurs de la poésie du 20e siècle, dont elle parsème ses discours des plus beaux écrits.
La rue Aimé Césaire débaptisera la rue de la marnière Riga, à partir de la rue Romain Rolland.
L'événement aura lieu dans le cadre de la Fête de la Fraternité à Evreux et ça se passera le samedi 13 juin à partir de 16 heures.
A la suite de l'événement, les amis du café radical sont invités à discuter avec Christiane Taubira au Grenn café, au haut de la rue de la Harpe à Evreux

Il y une opinion publique européenne


Quel est le pays qui s'est lourdement et massivement abstenu lors du dernier scrutin ? Quel pays a rejeté les extrêmes, a refusé le repli sur soi, qui a rejeté la gauche officielle, qui a soutenu les forces conservatrices qui lui ont fait tant de mal ... Quel est le pays qui s'interroge sur son avenir par un vote massivement écologiste ?
Ce pays, ce n'est pas un pays, c'est l' Europe...
Une terre de 450 millions d'habitants, aux paysages variés, aux cultures, aux histoires diverses... mais qui est capable de s'exprimer de manière cohérente en dépit des particularités locales ....
Bien sur, en Grèce, c'est la gauche qui a gagné, en Grande-Bretagne, en Hollande, en Autriche, l'extrême droite a connu des succès... mais au delà de ces disparités, une opinion publique européenne s'impose, au delà des États.
Déjà ce phénomène avait été perceptible lors de la guerre en Irak où l'on avait observé les plus vastes rassemblements dans toutes les capitales européennes, et que, y compris dans les États participants à l'odieuse opération, on a connu une opinion publique hostile, marquée par un comportement pacifiste européen.
Raison de plus pour défendre l'idée d'un scrutin de liste européen, obligeant les grands partis à une politique cohérente au nom de l'Europe et empêchant que l'on confonde enjeux nationaux et scrutin politique.
C'est l'idée défendue par Franck Martin (cliquer là), à reprendre très largement. Elle est trop belle pour ne pas s'imposer

samedi 6 juin 2009

premier anniversaire du café radical






















Il y avait comme une atmosphère de fête au café hier soir. Tout d'abord, on venait d'apprendre la confirmation de l'élection de Michel Champredon et de son équipe à la mairie d'Evreux.



Pour le reste, sans parler de la douceur du soir, une nouvelle fois nombreux sont ceux qui sont venus à un café radical pour la première fois... Ainsi, pour la première fois, le café radical a eu l'immense bonheur d'accueillir Ernest Martin qui reste le plus radical d'entre nous. Il avait emmené son fils Franck à ce café exceptionnel....



Exceptionnel d'abord parce qu'il était coorganisé par Europe Ecologie, ensuite parce qu'il avait lieu avec une projection de film, enfin parce qu'il marquait l'aniversaire de l'entreprise.



Et oui ! Cela fait maintenant un an que le café radical existe... avec un bilan très positif. En une dizaine de séances, ce sont plus de 150 personnes qui se sont enrichies, ont débattu, ont refait le monde autour d'une bière, d'un café en tous les cas d'une table.



A signaler aussi la présence de représentants du Modem en fin de campagne, peu affectés par le débat de la veille entre Cohn Bendit et Bayrou... et puis des militants verts de Pont de l'Arche et d'ailleurs. Tous ont donné leur avis sur le film, mais au delà sur l'importance de la prise de conscience écologique dans la vie politique et citoyenne en France et dans le monde.



A noter aussi l'intéressant exposé de Pascal Labbé sur le rôle pionnier de l'agglomération Seine-Eure en matière d'action environnementale.



Enfin, remerciements particuliers à Jérôme Bourlet de la Vallée pour l'animation et la préparation de la soirée.



vendredi 5 juin 2009

Le choix de Franck Martin

Franck Martin votera vert(et non bleu, comme on pourrait le croire en regardant la photo)...
et ce soir, le café radical fait un débat avec Europe Ecologie autour du film HOME, de Yann Arthus Bertrand *.

Olivier Taconet vote vert, pour la première fois de sa vie...

Maintenant, comme dit la chanson :



chacun fait, fait, fait
ce qui lui plait plait plait !




Enfin, le café radical demande à chacun de prendre ses responsabilités et d'aller voter !


Bon dimanche !

*Rendez-vous à partir de 20 heures à la Brasserie "Le Jardin de Bigards", 39 rue du Quai à Louviers


jeudi 4 juin 2009

Arthus Bertrand se demande si on peut se sortir du nucléaire

Ci dessous, en amuse gueule, un extrait de six pieds sous terre, blog de Laure Noualhat, journaliste de Libération, spécialiste de l'environnement ... En attendant le café demain soir (à 20 heures avant et après projection du film sur place, 39 rue du Quai à Louviers.)
Yann Arthus-Bertrand: "Je ne suis pas pour le nucléaire, mais comment s'en passer?"
Quelques heures avant la sortie de Home, l’incontournable film de Yann Arthus-Bertrand sur les beautés de la planète, l’ONG Sortir du nucléaire accuse l’écologiste d’être un fervent partisan de l’énergie nucléaire. Ce qui a le don de rendre le photographe furibard. Notons que le film n’aborde pas du tout cette question-là, et qu’il en aborde bien d’autres notamment la fin des énergies fossiles, les limites de l’agriculture productiviste, la nature ravagée par la pression humaine, … Le Réseau Sortir du nucléaire considère que le lancement mondial de ce film positionne Yann Arthus-Bertrand comme l'un des premiers écologistes de la planète, et que ce statut est "plus que contestable puisque le photographe continue imperturbablement de soutenir l'industrie nucléaire, une des industries les plus polluantes et dangereuses, qui met gravement en danger l'avenir de la planète".
"La position pronucléaire de M. Arthus-Bertrand est d'autant plus indéfendable que, interviewé sur France Inter, il vient de faire un aveu crucial: le maire de Bordeaux Alain Juppé lui a confié que, lors de la tempête de décembre 1999, l'inondation de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) avait été si grave que les autorités avaient été à deux doigts de faire évacuer la ville de Bordeaux."
Ce qui énerve le réseau Sortir du nucléaire, c'est que Yann Arthus-Bertrand avoue qu' "il y aura des accidents nucléaires un jour ou l'autre, il faut le savoir", tout en estimant que l'on ne peut faire sans cette énergie. Un petit coup de fil s'imposait... Compte-rendu.
Sortir du nucléaire vous accuse d’être un fervent partisan de l’énergie nucléaire…Dans le film, je n'ai pas réussi à parler du nucléaire, je voulais le faire, mais c’était très très compliqué. Sur cette question, je ne sais pas quoi penser. Je pense qu’il y aura des accidents nucléaires, oui, c’est vrai, je l'ai dit et je le pense, mais cela ne veut pas dire que je suis spécialement pour le nucléaire, c'est juste que je ne vois pas comment on va remplacer toutes les centrales qui fonctionnent en France.
Peut-être en insistant sur les économies d’énergie, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, …, non?Oui, mon film ne parle que de cela: vivre autrement pour vivre mieux. Mais je le répète, je me pose la question, comment va-t-on remplacer le nucléaire? Ce n’est pas honnête de dire que c’est possible avec des énergies renouvelables. Tous les pays veulent revenir au nucléaire… Tous les journalistes me demandent: "mais alors, qu’est-ce qu’on fait?", très franchement, je n’en sais rien, il ne faut pas demander à un photographe-journaliste d’avoir la solution à tous les problèmes de la planète. Je suis là pour faire passer le message, pour informer. Qu’est-ce qu’on fait? Je n’en sais rien! Mais cela me rend fou d’être attaqué de but en blanc, sans qu’on me demande mon avis. J’ai visité Tchernobyl plusieurs fois, ce que Juppé m’a dit (à propos des inondations de la centrale du Blayais, ndla) m’a secoué. Je ne suis pas pour le nucléaire, mais je ne sais pas comment on va s’en passer.
Conclusion?Le film va être vu par des millions de personnes, ce qui est important, c’est le message qu'il porte. On ne va pas avancer si on passe son temps à critiquer ce que font les uns et les autres. Les écologistes ont souffert d’être toujours ceux qui dénonçaient telle ou telle initiative. On ne peut pas être toujours contre. A cause de l"urgence, on ne peut plus avancer comme cela.
Exact. Malheureusement, il est difficile d’imaginer avancer main dans la main avec EDF quand on prône l’efficacité énergétique et la sortie du nucléaire. De la même façon qu’EDF n’a guère envie d’avancer main dans la main avec les antinucléaires. Certaines positions sont assez irréconciliables, tout de même. Idem dans de nombreux secteurs comme l’automobile, la chimie, l’agriculture, ... Plus de covoiturage et de transports en commun contrevient aux intérêts des constructeurs automobiles; une agriculture paysanne, ou biologique, aux circuits de distribution relocalisés, contrevient à une agriculture mondialisée énergivore et qui appauvrit les écosystèmes; une chimie verte, affranchie des énergies fossiles, contrevient aux intérêts de grands groupes tels que Bayer, Rhône-Poulenc, … Et ainsi de suite.
Bien que cela soit louable, cela va s’avérer très compliqué de réconcilier les positions de tous, dans un intérêt collectif supérieur qui dépasserait les intérêts particuliers. Tout le monde est pour le développement durable, tant que cela ne piétine pas ses propres intérêts. Sinon, cela s’appelle se tirer une balle dans le pied. Ça fait mal et c’est un peu maso. La suite, demain.

mercredi 3 juin 2009

Une critique du film d'Arthus Bertrand ...

En avant première, avant la sortie du film HOME d'Arthus Bertrand, et avant le débat, une approche du phénomène par la très critique journaliste Véronique Anger.
C'est long, argumenté, et voilà de quoi réfléchir avant le débat de vendredi prochain au café radical.
Pour avoir connaissance de l'article, cliquer sur le lien . Ca décoiffe !

Le café radical a, quant à lui, fait le choix de l'actualité en participant à l'événement ... Pas question de fuir le débat en s'engageant tête baissée dans la mise en scène orchestrée avec de gigantesques moyens...
Rappelons les données du problèmes :
café radical autour du film d'Arthus Bertrand
vendredi 5 juin
à partir de 20 heures
La soirée se terminera à 23 heures.
café "le jardin de bigards, 39 rue du quai, Louviers"














le café radical passe à la caméra diagonale

José Alcala n'a pas fait que participer, comme acteur au dernier café radical. Il a fait un très bon reportage sur la soirée avec une interview de Pascal Eric Lalmy, secrétaire national du prg à la clé.
Grande fierté pour le café radical que de passer sur le blog politique le plus lu du département !
Pour ceux qui ont loupé l'événement cliquer là. pour en savoir plus, pour ceux qui ont participé, cliquer pour tenter de s'apercevoir et se souvenir des meilleurs moments du débat.

lundi 1 juin 2009

Un constat ou un débat ?

On a causé café sur le marché de Louviers.
Tout le monde était à peu près content, mais, vous savez ce que c'est, on en demande toujours plus.
Et bien, le café en donnera plus, c'est promis.
Parmi les reproches, celui-ci : vous avez fait un constat... pas un débat...
Pur constat, pas d'accord !
Bon, d'abord, avant de lancer le débat, c'est bien de poser les choses... Mais on n'a pas tant posé les choses que ça.
Le premier constat est qu'on ne peut en faire aucun. L'éducation nationale évolue comme la société évolue... C'est à dire vite. Bien sur, on peut gloser sur son inaptation, sur ses défauts historique, voire structurels, mais rien dans son fonctionnement, dans son projet ou dans son absence de projet n'échappe au débat.

On a effleuré, c'est vrai des thèmes essentiels ... la transmission, l'évolution de l'éducation, son poids sur les individus dans leur évolution et comment on peut poursuivre son instruction parallèlement à l'Education nationale.

Restent que les sujets suivants font débat et dépassent le simple constat :

  1. Faut-il poursuivre dans l'idée que l'école doit être un sanctuaire (ci contre le sanctuaire le Delphes, le plus beau site du monde... pas grand chose à voir avec le débat, mais il faut se faire plaisir de temps en temps) ? La sanctuarisation est-elle une approche de droite (celle suivie par Bayrou, reprise par Luc Ferry, puis Darcos ...). Il y a même eu débat entre les deux secrétaires nationaux (Rodrigue Flahaut et Pascal-Eric Lalmy sur ce point. Raison de plus pour ne pas laisser le sujet en friche ...



  2. Est-ce qu'il doit y avoir une Education Nationale ? Ou est-ce qu'une décentralisation est possible. Réaction très vive de Denis, l'aspect national étant une garantie de l'égalité... Mais est-ce si sur ? ça mérite bien un autre débat...



  3. L'école doit elle commencer dès deux ans ? Ou la maternelle, production du génie français, doit-elle laisser la place aux Kindergarten, aux jardins d'enfant à l'allemande ?

Voilà des thèmes qui montrent à quel point le débat initié vendredi dernier mérite d'être poursuivi ... Il le sera au cours des mois à venir. J'ai omis de mentionner des thèmes de débat nécessaire sur l'éducation populaire et sur l'université. Nous y reviendrons, promis !

A noter, le commentaire sympathique de la soirée sur le blog de Franck Martin ... en cliquant . En attendant l'interview de Pascal Eric Lalmy sur le site de José Alcala....