dimanche 3 mai 2009

Pas de sortie de crise sans les salariés

Le premier mai a eu à Evreux comme partout ailleurs une tonalité toute particulière.
2000 manifestants un premier mai à Evreux, c’est une réussite.
Celle-ci est due, c'est évident, à une extra-ordinaire unité syndicale...même si celle-ci a été ébranlée, ce qu'on a pu mesurer par le départ précipité de la Cfdt pendant les discours... enfin, comme dit l'autre : l'union est un combat.
On peut ainsi classer le cru 2009 au rang de plus forte mobilisation depuis plus de trente ans à Evreux.
Bien sûr, la manif anti-Le Pen du 1er mai 2002 est hors catégorie.

Ce qui se dégage à la suite de la mobilisation, et en dépit d’approches différentes de la part des syndicats et des politiques c’est le message que les manifestants ont fait passer : il n’y aura pas de sortie de crise sans que les salariés de toutes les catégories aient leur mot à dire.
Ce qui caractérise toute crise, précisément, est d’être incontrôlable.
Le gouvernement a mené parallèlement des efforts vis-à-vis du secteur bancaire, vis-à-vis du patronat et un comportement injurieux vis-à-vis des syndicats.
C’est l’une des raisons de l’importante mobilisation des salariés à chaque occasion.

Enfin, en dehors du message politique et syndical profond, rappelons que le 1er mai a pour origine une authentique fête du printemps, que le muguet nous souligne chaque année.
Cette année il y avait le soleil et les discussions ont eu lieu dans un cadre agréable.
Des gens se rencontrent, et une douce musique s'élève... en attendant d'autres actions puisque, malheureusement, la sortie de crise n'est pas encore là.


post-scriptum à destination des récupérateurs en chef du NPA, qui ressassent leur slogan chéri : nous ne paierons pas pour leur crise...

Toujours la même irresponsabilité !

Il ne s'agit bien sûr pas de rendre responsables de quoi que ce soit les victimes de la crise, ceux qui se retrouvent brutalement au chômage ou dans une difficulté accrue vis à vis de l'emploi. Ceux qui ne peuvent plus payer leurs loyers, ou sont confrontés à des nuits sans sommeil depuis des mois...

Il ne s'agit pas de ça.

Mais on ne peut pas envisager la responsabilité politique, qui implique des choix difficiles et exigeants en se tenant à l'écart de toute responsabilité.

En dehors des questions de principe, rappelons par exemple que la ligue communiste révolutionnaire, devenue NPA, a appelé à voter Non à l'Europe aux cotés de Fabius, du Parti Communiste, du Front National et de quelques autres.

A l'heure où la crise souligne jour après jour le besoin d'une Europe forte, voilà une responsabilité de laquelle nos thuriféraires de Che Guevarra préfèrent se tenir éloigné.

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