mardi 31 mars 2009

Comment parler fiscalité ...


sans tomber dans le poujadisme !

Libération publie un excellent article de Pierre-Yves Geoffard. En attendant qu'il soit mis en ligne sur le net, une très, trop brève synthèse de l'article.

Il y est question en tout premier lieu de l'approximation de la politique économique de Sarkozy ... et en particulier de la diversion que constitue le fameux décret anti-stock-options pris pour deux ans... ce qui non seulement le limite à seule période de crise, mais se révèle par ailleurs inefficace pour une baisse des revenus démesurés des grands patrons...

Pierre Yves Geoffard propose justement qu'au lieu d'interdire ces revenus, ils soient simplement taxés... C'est bien sûr là que le bât blesse ... puisque Sarkozy a bien déclaré qu'il ne voulait pas porter atteinte au bouclier fiscal.

Autre point à traiter selon Pierre -Yves Geoffard : la baisse de la TVA. C'est une mesure qui va priver la France de recettes fiscales de manière durable. Sarkozy en espère une compensation par le biais de créations d'emplois dans le domaine de la restauration. C'est là quelque chose d'aléatoire. Pierre Yves Geoffard se demande s'il ne vaudrait pas mieux, et de manière plus certaine ne pas provoquer de pertes de revenus et créer des emplois d'utilité publique dans les associations, les secteurs sociaux, les collectivités... Vieille idée défendue par le gouvernement Jospin et qui s'était révélée assez efficace... comme quoi la baisse des impôts n'est pas toujours une bonne chose.

Peut-on ajouter à cette panoplie politique et fiscale, une réflexion de fond qui reste à mener sur la fiscalité locale à l'origine du plus injuste et du moins solidaire des impôts ... et qui nuit à ce que devrait être une vraie politique de proximité ... ?

Avec tout ça, on aurait quasiment la base d'un vrai programme politique, non ?

Voilà en tout cas, de quoi montrer que l'impôt doit être la solidarité...

La gauche poujadiste ... suite


Malaise au sein de la gauche poujadiste ...

La faiblesse allait bien au delà du nombre de manifestants réunis dans la cour de la mairie après un rameutage indécent de la part du PS et des gauchistes du NPA (encore une fois, le terme même de nouveau parti anticapitalliste n'aurait pas été rejeté par Poujade lui-même)...

En séance Sophie Ozanne, conseillère municipale d'extrême gauche a tenté d'expliquer pourquoi sa démarche n'était pas poujadiste.

En effet, a-t-elle dit, le poujadisme se définit par les trois points que sont la protestation contre l'impôt, le refus du tout-état et l'anti-sémitisme...

Cela est faux.
Au départ, le poujadisme n'est rien. Juste un mouvement de protestation contre une réforme fiscale... Le mouvement est hâtivement soutenu par le parti communiste à ses débuts, dans une démarche classique de récupération. Mais Poujade, emporté par son succès, affirme l'indépendance du mouvement. C'est une fois qu'il prend de l'ampleur et devient un mouvement politique qu'il devient anti-parlementaire et reprend les antiennes vichystes adaptées à la situation algérienne... Tout simplement parce que, protester contre l'impôt est la marque d'un vide politique qu'on comble comme on peut.

En résumé, la grande différence entre le Poujade des années 50 et les actions poujadistes des socialistes et l'extrême gauche de Louviers ce n'est pas l'idéologie ou l'absence d'idéologie. La différence c'est le succès, énorme, que Poujade a connu et qui l'a dépassé...
Le rassemblement d'une poignée de manifestants observée de loin par François Loncle met nos apprentis sorciers lovériens à l'abri de ce genre de danger.

dimanche 29 mars 2009

Il y a comme un malaise ...

C'est pas facile, des fois, la politique !



Voilà que les radicaux de gauche, ceux qui ont le message le plus authentiquement Européen, trois ans après le Non au référendum et au moment où la crise fait ressortir à quel point l'Europe est une nécessité pour elle-même, pour la France et pour le monde ... se préparent à être absents de la reine des batailles que constitue le scrutin européen.


On nous dira que ce n'est pas la décision qui a été prise. En effet, après deux séquences de débats passionnés, une réunion entre membres de la fédération régionale, prise en sandwich entre ces deux séances du comité directeur, le tout s'est traduit par un vote dont la question même trahissait la nature de jeu de dupes.


C'en est d'ailleurs au point que Thierry Braillard, président de la fédération du Rhône et opposant interne à Jean Michel Baylet, croisé par hasard sur les quais de La Rochelle au moment du départ, a réussi à marquer des points indiscutables, alors que ses propos liminaires avaient été pour le moins discutés. Il avait en effet déclaré, un week-end de convention, que la théorie était sans importance et qu'il fallait d'abord s'occuper des problèmes internes...

Comment en est-on arrivé là ?

A l'origine, et pour synthétiser et éviter de refaire tout l'historique, le parti radical de gauche avait le choix entre trois options :

  1. Présenter des listes partout, soit sept listes, la huitième liste, celle de l'outre mer étant naturellement soutenue par Christiane Taubira. Cette option était soutenue par l'ensemble des militants, mais a fait l'objet de l'action déterminée de la fédération de Picardie, impulsée par Eric Montès que nous avons invité au café radical à Louviers. Bravo Eric pour avoir soutenu l'honneur du radicalisme et avoir cité le café radical à la tribune de la convention : l'Europe c'est pas le problème, c'est la solution. Un discours magnifique et acclamé.
  2. Une deuxième option consistait à ne présenter aucune liste. Ce n'était bien sûr l'option de personne a priori... Sauf que, comme le disait Paul Dhaille en aparté, lors du repas pris entre normands et entre les deux séances du comité directeur : j'ai dit "on propose des listes partout ou nulle part" mais c'est une attitude de faux cul. Humilité magnifique.
    Pourquoi est-ce une attitude de faux-cul ? Tout simplement parce qu'il y a une volonté politique qui est au coeur de la problématique radicale... Le mouvement des radicaux de gauche était à l'origine un regroupement d'élus ayant en commun de ne pas devoir leur élection au parti socialiste. Cela ne fait pas une doctrine.
    La doctrine se fait au fur et à mesure, en fonction des capacités laissées par l'histoire. Mais à chaque échéance nationale se pose le problème de la défense des intérêts locaux face à une réalité nationale.
    Cette situation est d'autant plus rageante que les radicaux, du fait même de leur indépendance et de leur souplesse sont les plus aptes à faire évoluer la gauche. On le constate tous les jours. Et c'est ainsi que sur l'Europe et sur l'abandon de la marxisation de la gauche, les radicaux sont aux avant-postes, ainsi que sur la mise en pratique d'une politique ancrée dans le réel et originale, à l'image du regretté Michel Crépeau à qui la convention de La Rochelle venait rendre hommage.
  1. Alors, il restait la 3e option, celle dont personne ne voulait... et que le Président a soumis au vote du comité directeur : "voulez-vous soutenir les listes qui seront en mesure de se présenter ?
La mesure a été adoptée avec 70 % des voix. Ainsi en est il des référendums... on ne répond jamais à la question.
Ainsi, alors que les jeunes, les militants, souhaitaient bien sur intervenir dans le débat sur les européennes, même dans les pires conditions personne ne pensaient que le sujet puisse être tranché dans ces conditions là. Ainsi, tout ce qui constitue le poids du radicalisme : les élus locaux, demande d'envoyer au casse-pipe, dans des conditions difficiles, des combattants inexpérimentés pour faire un score lamentable, à la condition que cela ne les éclabousse pas dans leurs pratiques.
Comment, dans ces conditions défendre une doctrine politique.
Bien sûr, on peut, on doit intervenir dans le débat, même sans être candidat. Mais comment faire entendre une voix qui déjà aurait été faible avec une liste, quand on sait que dans certaines régions on défendra le Modem, dans l'autre les Verts, et parfois même le PS ...
Il y avait là tout pour expliquer la petite mine des jeunes radicaux. Olivier Maillebuau, leur président allant même jusqu'à jurer qu'il n'était pas sous lexomil.
Alors, que faire après un tel gâchis... Je passe sur les propositions d'un malheureux ridicule qui ont été faites par la convention. Pour ma part, je n'en ai qu'une : que chaque élu local, de quelque poids, fasse entendre la voix du radicalisme en défendant la voix fédéraliste et radicale lors de la campagne en défendant des listes proches.
Et voilà mes amis !
Il est temps au retour de La Rochelle d'écluser dans la meilleure des compagnies les bouteilles de Pineau ou de Cognac... en espérant des jours meilleurs !

Bienvenue à Michel CHAMPREDON !


C'est le scoop des scoops !

La convention de La Rochelle a été pleine de surprises ! ... Des bonnes et des moins bonnes ...

Nous y reviendrons, mais la meilleure a été la visite du maire d'Evreux, Michel Champredon ...


L'Eure a besoin de la gauche, l'Eure a besoin du radicalisme, les radicaux l'Eure se sont réjouis d'accueillir Michel Champredon à La Rochelle ...

Bienvenue Michel !

Ci dessus, Michel Champredon lors du comité directeur inaugural de la convention de La Rochelle. Michel Champredon était assis aux côtés de Jean-Pierre Plancade, nouveau sénateur de Haute-Garonne, venant de rejoindre les radicaux de gauche au Sénat (groupe RDSE). Ils ont été salués par le président Baylet et applaudis par les 400 participants.





jeudi 26 mars 2009

La gauche poujadiste ....


La gauche lovérienne a acquis ses lettres de noblesse en développant un projet politique adapté à la situation locale, reprenant les valeurs humanistes universelles et les principes républicains.
C'est de ce courant là, qui trouve ses origines dans le mendésisme qu'est issue la municipalité actuelle de Louviers, dirigée par le radical de gauche Franck Martin.
Ce courant là est depuis toujours mal accepté par une gauche idéologique, qui s'appuie sur des logiques politiques nationales souvent mal assimilées...
Ainsi nos socialistes locaux ont annoncé la tenue conjointe avec les gauchistes du NPA d'une manifestation contre la hausse des impôts à Louviers. Ce sur quoi Franck Martin a défini cette démarche de Poujadiste.


Indignation l'autre soir de Christian Renoncourt, premier socialiste, lors du dernier conseil municipal : "nous ne voulons pas être traités de poujadistes ... C'est le mouvement qui a permis la première élection à l'assemblée nationale de Jean-Marie Le Pen".
Bien, mais la meilleure façon de ne pas se faire traiter de poujadiste, c'est encore de ne pas avoir un comportement poujadiste.


Dans la foulée, Sophie Ozanne surenchérit : "nous ne manifestons pas contre l'impôt mais contre l'augmentation d'impôts".

Bien, mais Pierre Poujade ne manifestait pas contre l'impôt, il manifestait contre l'augmentation injuste des impôts. C'était là son premier cheval de bataille.
Je suis même sur que Pierre Poujade, mort en 2003, n'aurait pas renié l'appellation "Nouveau parti anticapitalliste" à son époque... A partir d'une France qui avait du mal à évoluer, il a bâti un vaste mouvement de contestation qui a été à l'origine soutenu par le Parti communiste.
Comme le dit Franck Martin, "en politique, il ne faut pas seulement savoir ce qu'on veut, il faut aussi vouloir les conséquences de ce qu'on veut".
Ainsi, syndicalistes, communistes, se sont mêlés à un mouvement populaire et populiste prenant pour porte drapeau l'injustice fiscale et l'anti-parlementarisme et en sont venu à mêler leur voie à une extrême droite en quête d'existence politique, attaquant la République, la démocratie et les "apatrides" (Mendès France n'avait pour eux de français que le mot ajouté à son nom). Bref, le tissu nauséabond de l'extrême droite ... celui qui est capable d'engluer les Dieudonné, après avoir pris dans ses filets d'anciens dirigeants de gauche.
Effectivement, le poujadisme n'a pas fait que réveler les talents de Jean-Marie Le Pen, il a aussi, après la contestation du gouvernement Mendes France, été le terreau des tenants de l'Algérie Française, quelques années plus tard...
Oui, une manifestation contre une hausse des impôts à Louviers a certes ceci d'absurde qu'on ne voit pas les socialistes ou l'extrême gauche manifester dans les villes ou collectivités qui sont contraintes d'augmenter leurs impôts à Paris (9 %), en Seine Maritime, et dans les centaines de collectivités contraintes de le faire...
Mais cete démarche n'est pas qu'absurde, elle est démagogique et touche au sordide ... Dans la négation de la logique de l'action publique, la NPA s'enfonce dans cette démarche poujadiste qui l'avait déjà poussé à s'opposer à l'installation d'un terrain d'accueil des gens du voyage ...
Personne n'aime payer ses impôts, c'est entendu !
Mais comme disait Michel Rocard : quand on est de gauche, on paye ses impôts ! Et c'est l'honneur de la gauche que d'expliquer que l'impôt est la contre partie de l'action publique. Mais il est bien plus difficile d'élaborer une politique alternative que de s'appuyer sur toute les protestations.

lundi 16 mars 2009

Quelques photos du café ...













Bon, c'était une belle soirée, avec pas mal de photos...
Le plus dur, c'est de sélectionner.
Si les (a)mateurs, veulent plus de photos ... On peut en tranmettre autant qu'on en a :



Alors, on fait quoi ?

Il y avait 35 personnes vendredi soir au café radical pour parler de l'Europe. Je remercie tous les participants et autant le dire tout de suite, j'aime cette ambiance renouvelée, ces discussions ouvertes, ces interventions inattendues. En fait, le café radical aura reçu plus de 100 personnes différentes depuis qu'il existe. La participation est aléatoire, et c'est tant mieux. On vient parce qu'on peut, on oublie de venir, on revient, on se renseigne, on demande le sujet du prochain etc... On est loin d'une participation limitée à un carré de fidèles (mais je remercie vivement le carré de fidèles !).
Cela dit, forcément s'est posée la question de la participation aux élections européennes avec une acuité d'autant plus forte qu'on est à la veille des élections (en fait, c'est dans moins de trois mois, le 7 juin).
J'ai rêvé d'un message radical spécifique. Nous avons travaillé sur ce sujet de manière active, pour faire un programme européen que peu sont capables de défendre pour des raisons franchouillardes, politiciennes, ou bien les deux.
Qui, au fond, défend l'ouverture de l'Europe à la Turquie de manière revendiquée. Même pas le Modem !
Qui défend une Europe fédérale, à part les radicaux ?

Oui, bien sur, il y a lui .. Daniel Cohn Bendit ! Et il est d'accord sur la Turquie aussi. Mais j'avais aussi rêvé d'une liste Européenne débarassée des tenants du non ! Or Daniel Cohn Bendit se l'est plutôt joué écolo-écolo, en débauchant Eva Joly, après avoir tenté le même coup avec Christiane Taubira... Un peu façon Sarkozy appelant ses socialistes au gouvernement !
Eric Montès a dit au cours de la réunion qu'il comprenait ceux qui avaient voté non ... Ce n'est pas vraiment mon discours. Non pas que je ne puisse pas comprendre les individus qui ont voté non... mais même si je les comprends, leur attitude a été mauvaise et elle se paie encore au prix fort !
Le référendum donnait à l'Europe le moyen d'être plus forte en lui offrant une constitution par nature imparfaite. Bon, on ne va pas refaire l'histoire... Mais pour ce qui est de de la faire, l'Histoire, il faut au moins savoir ce que l'on veut, pourquoi on le veut, et de choisir avec qui l'on peut la faire.
Donc nous voulons l'Europe ! Nous voulons une Europe active, sociale, forte, qui poursuive sa mission de développement pacificateur et humaniste.
Nous ne voulons pas être de ceux qui instrumentalisent l'Europe
  • soit pour reprendre l'expression de Louis-Marie qui parle du Thalys comme du train de l'Alzheimer ... où l'on oublie à Paris ce qu'on a dit à Bruxelles et vice versa
  • soit pour régler des problèmes nationaux de boutiques, en envoyant se faire élire des personnalités gênantes (Rachida Dati) ou des personnalités qui équilibrent des rapports de force au sein du parti (voir le PS et ses listes délirantes !)
  • soit, comme l'extrême gauche en faisant croire qu'on peut défendre des avancées sociales en se défendant contre les travailleurs des autres pays.

Voilà pourquoi une liste radicale aurait dû s'imposer.

Que l'on ait eu à faire des alliances, pourquoi pas ? J'avais moi-même déclaré qu'il fallait aller voir les verts et le modem. On l'a déjà fait (c'est la liste ERE en 1984) ! Là, quelques années après le référendum, ça a un autre sens !

Bien entendu, si on prend Christiane Taubira comme porte parole, ça rapportera des voix. Elle est la personnalité la mieux identifiée au Prg, mais quel sens aura notre candidature, si la liste est menée par quelqu'un qui a défendu le non au référendum.

Ce n'est pas le pire ... J'ai même entendu dans des fonds de discussions que Tapie serait prêt à partir !

J'ose croire qu'il ne s'agit que d'une plaisanterie et qu'il ne partira pas sous nos couleurs. Voilà de quoi durablement plonger le parti, voire la gauche dans un état d'incohérence totale. Nous n'aurions plus c'est sur aucune leçon à donner à qui que ce soit.

En fait, n'est-il pas trop tard ? Est-ce qu'une ligne politique orginale et novatrice peut s'afficher dans à quelques semaines d'un scrutin aussi tordu que celui des européennes !

samedi 14 mars 2009

Hommage au résistant inconnu


Mercredi soir une émission bouleversante sur la milice, sur Arte.
L'émission a déjà été diffusée en 1997. On y voie dans une objectivité saisissante un mélange de subjectivités sur cette période troublée de notre histoire. Ainsi parole est elle donnée à des miliciens, incapables de digérer leurs erreurs et défaites de jeunesse.
Mais la douleur est tout aussi difficile à digérer, même si l'on a gagné ... au prix fort. Ainsi, un homme expliquait qu'arrêté depuis un certain temps dans un camp tenu par la milice, il avait finalement compris qu'il n'avait la vie sauve que parce qu'il n'était pas juif.
Il fait part d'un souvenir terrible. Est arrivé au camp un jeune homme qui, prenant connaissance du sort qui l'attendait se lance dans le chant d'un air fameux de la Tosca : E lucevan le stelle ... les étoiles scintillaient...
Dans cet air Caravadossi, amant de la Tosca se sait condamné à mort et évoque ses récentes émotions sensuelles et dit " je vais mourir alors que je n'ai jamais autant aimé la vie. Je vous en conseille l'interprétation par Pavarotti en cliquant ici.
Le souvenir a hanté la mémoire du survivant. Il a suivi l'arrestation de Touvier quelques années plus tard. Il voulait juste connaître le nom du ténor d'un soir. Touvier, méticuleux, a toujours maintenues classées ses terribles archives, en dépit de ses nombreuses planques ... Or Touvier n'a jamais voulu livrer l'identité de ce jeune homme.
Le résistant l'a dit : en refusant de le nommer, Touvier l'a tué une seconde fois.
Alors, ce soir, le café radical veut lui donner une autre vie. Il veut croire qu'a chaque fois qu'on entendra ce chant de la Tosca : "e luccevan le stelle", on le fera vivre une autre fois, pour que la vie soit plus forte que la mort, que la culture l'emporte sur la grossièreté, que le plaisir soit plus fort que la perversion. Et nous pouvons le dire, ce jeune homme, nous le connaissons. Il est notre frère, il est nous même, il a notre nom. Nous le connaissons beaucoup mieux que Touvier, qui nous est à jamais étranger.

Et pour finir, les paroles et une tentative de traduction :

E lucevan le stelle...ed olezzava la terra...stridea l'uscio dell'orto...e un passo sfiorava l arena...Entrava ella, fragrante,mi cadea fra le braccia...Oh! dolci baci, o languide carezze,mentr'io frementele belle forme disciogliea dai veli!Svanì per sempre il sogno mio d'amore...L'ora è fuggita...E muoio disperato!E non ho amato mai tanto la vita!...

Et les étoiles scintillaient, et l'odeur de la terre imprégnait, la porte du jardin a crissé et un pas s'est posé sur le sable, Elle est entrée dans son parfum, et est tombée entre mes bras, o doux baisers, et caresses langoureuses.
Quand en tremblant j'ai dévoilé ses formes, mon rêve d'amour s'est évanoui à jamais, l'heure est enfuie, et je meurs désespéré, et je n'ai jamais autant aimé la vie.

Voilà, c'est triste, ça fait pleurer, mais vraiment, ça fait aimer la vie.

Olivier Taconet

jeudi 12 mars 2009

dernier rappel avant l'Europe







Le café radical ne sera pas sans suite.



Déjà, au vu des participants, le café sera chaud, coloré et stimulant.



C'est pas le tout de se dire qu'il y a besoin d'Europe, encore faut-il la défendre.



Or, aucune liste ne se positionne clairement sur ce créneau ...



Qui va vraiment parler de l'Europe, des perspectives qu'elle offre dans la mondialisation ?



De l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par l'extrême centre, on est recadré dans les débats locaux, franco-français, ou chacun tente de trouver sa place.



Le débat européen est le moment d'offrir une autre perspective.



mercredi 11 mars 2009

Le vote du Sénat sur les prisons ... La France doit faire encore beaucoup d'effort !


Ci-joint, le communiqué du parti radical de gauche sur la situation pénitentiaire en France, signé Alain Touret. Il rappelle le retard de la France en matière de défense des libertés, retard loin d'être comblé par la politique du tout-repressif de Sarkozy


Le Sénat vient enfin d’être saisi d’un projet de loi pénitentiaire attendu depuis de nombreuses années. L’état des lieux est calamiteux : surpopulation carcérale, conditions de détention indignes, suicides innombrables. La prison reste bien école du crime et de l’humiliation de l’être humain,qui ne peut toujours pas réclamer une cellule individuelle en dépit des lois votées à ce sujet depuis d’innombrables années. Le texte du gouvernement renforce certes les droits des détenus, mais ne pose pas les problèmes-années. Le texte du gouvernement renforce certes les droits des détenus, mais ne pose pas les problèmes et de ce fait ne peut arriver qu’à des solutions insatisfaisantes et insuffisantes.

Il faut rappeler avec force :

- Que la détention provisoire ne peut être ordonnée que pour crimes, ce qui libérera des dizaines de milliers de places et empêchera des innocents d’affronter des délinquants endurcis.- Que les peines planchers assurent désormais l’encombrement des prisons pour des délits souvent mineurs

- Que prévoir un nouveau moratoire de 5 années pour l’encellulement individuel est un véritable scandale

- Que le prisonnier doit être respecté et que la généralisation des fouilles anales est un viol légal inadmissible dans un Etat de droit.

- Le texte du Gouvernement est une humiliation pour la République.

- Il maintient la France pays des droits de l’homme dans une situation désespérante.

- Les radicaux de gauche exigent que la France respecte les règles édictées par le Conseil de l’Europe et ce conformément à un Etat de droit

mardi 10 mars 2009

Pour la votation citoyenne ... en arabe !

Heureusement qu'il y a les arabes ... Ci-joint, en arabe, le commentaire de la télé El Jazeera concernant la soirée organisée pour la votation citoyenne par la Ligue des droits de l'homme. Bon, on ne comprend pas tout, mais après tout, si ça peut permettre de se perfectionner en langues étrangères ... cliquer ici !

lundi 9 mars 2009

Un petit café pour vous réveiller !


Soyons nombreux à discuter vendredi sur ce sujet chaud bouillant auquel personne ne peut se soustraire... Pour trouver le lieu, cliquer ici . Et pour voir l'affiche en plus grand, cliquez dessus...

dimanche 8 mars 2009

Europe, le front de la gauche réac se fissure



Mélenchon avait fait le pari de fédérer une sorte de front de gauche de la protestation, surfant sur ce qui peut rester de la gauche qui avait appeler à voter non au référendum.


Bien entendu, la LCR, devenue NPA, les a envoyés ballader. Ils espèrent capitaliser sur le nom de Besancenot, le non de Mélenchon n'offrant que la perspective d'une alliance avec un parti communiste moribond.
Ne parlons pas de Lutte Ouvrière qui teste la remplaçante d'Arlette, et de toute façon préférera "crever la gueule ouverte " plutôt que s'allier avec qui que ce soit.
Ainsi donc, le Front de gauche semble être bien rétréci. Mais ce qui est le plus rétréci encore, ce sont les perspective de ceux qui ont contribué mettre l'Europe sur les genoux.
La gauche, la France, le monde ont besoin d'Europe. A l'heure actuelle, tous ceux qui se sont engagés pour le NON il y a trois ans, en sont réduits à défendre des intérêts de boutique.
Le vrai enjeu, pourtant, c'est bien de promouvoir et l'Europe et une gauche européenne.

C'est l'objet du prochain café radical :



L'Europe, c'est pas le problème, c'est la solution
vendredi prochain, 13 mars
18h30, à la Brasserie du Jardin de Bigards
39 rue du Quai à Louviers

Débat animé par Eric Montès, du bureau national du prg












samedi 7 mars 2009

La votation citoyenne vu de Paris ... Bientôt à Louviers ?

Salle comble jeudi soir à Paris pour le lancement d'une nouvelle opération de votation citoyenne ...
Au micro des syndicalistes, des associatifs et en vedette Daniel Cohn-Bendit ... Bien sur les radicaux ont participé activement à cette soirée et le discours de Jean Levain a été remarquable et remarqué, soutenu par les jeunes radicaux mobilisés.
Soirée organisée par la ligue des Droits de l'Homme et animée par notre ami Saïd BOUZIRI qui a promis de revenir à Louviers lors de lancement de l'opération.
Huseyin Akin, que l'on voit ci-dessous en compagnie de Saïd, chargé de l'intégration à la mairie de Louviers est bien déterminé à mettre cela sur pied une opération de défense de la citoyenneté.











































vendredi 6 mars 2009

La réintégration définitive de la France dans l’OTAN : un garde fou face aux dérives.


Ci-dessous, un article de Jacques SOPPELSA.

Jacques Soppelsa n'est pas seulement secrétaire national du parti radical de gauche. Il est aussi Agrégé de géographie , Docteur d'Etat ,et Professeur de géopolitique à l'université Paris I (Panthéon-Sorbonne). Enfin, il a été président de la fédération française de rugby à 13.

Son article donne un éclairage utile sur la question de "la réintégration de la France dans l'OTAN". Là dessus, son point de vue est que ni la France, ni la gauche ne peuvent continuer à raisonner sur des fantasmes... Et faites attention à sa citation de Thucydide




Depuis que le Président de la République a annoncé son souhait de voir la France réintégrer définitivement les différents organes institutionnels et opérationnels de l’Alliance Atlantique, la polémique a (naturellement !) surgi et, avec elle, tout un cortège de mythes, de malentendus, sinon de contre vérités manifestes.

Passons sur l’article pathétique signé dans un quotidien du soir par l’ancienne candidate aux élections présidentielles, qui montre ici, à nouveau, sa méconnaissance ahurissante des grands problèmes internationaux. Plus étonnante fut, à mon avis, l’argumentation de réfutation d’un ancien Premier Ministre, rejoignant les cris d’orfraie poussés par certains héritiers auto proclamés de la doctrine gaullienne du splendide isolement...

Je sais bien que Jaurès soulignait avec pertinence que « l’on ne dit pas ce que l’on sait, on dit ce que l’on est » !

De quoi parle t on en réalité ?

1) La première confusion est classique : la France ne va pas réintégrer l’Alliance Atlantique, et pour cause, car elle ne l’a jamais quittée !

Elle s’était « simplement » (via la décision certes spectaculaire de De Gaulle, en 1966 ) des organismes opérationnels créés ultérieurement, en aval, pour préciser la doctrine de ladite organisation et concrétiser ses objectifs et ses moyens..

2) L’Alliance Atlantique a évolué... Nous allons célébrer le 4 Avril prochain les soixante ans de sa création ! L’Alliance est née en 1949, dans la foulée de l’émergence de la Guerre Froide et du rideau de fer qui s ‘abat, comme le fustigea Sir Winston Churchill, à travers l’Europe Centrale .Chacun connait la teneur du Traité et, notamment, de ses articles 2 et 5. L’Alliance est clairement un traité de Défense collective pour faire face au Bloc de l’Est.

Thucydide rappelait jadis quun traité ou une coalition disposait d’une durée de vie moyenne de l’ordre d’une trentaine d’années ! Ce fut, grosso modo, le cas du Pacte de Varsovie. Et, en soixante ans, le monde a changé et les objectifs de l’Alliance aussi !J’ignore si la planète s’oriente, depuis deux décennies, vers un système géopolitique unipolaire (thèse de Fukuyama ou de Kennedy)), un système uni multipolaire (vision de Samuel Huntington), ou en voie de multipolarisation (thèse de Joseph Nye..)

Ce que je sais, en revanche, comme tout le monde, c’est que le système bipolaire créé à Yalta et conforté par la saga du nucléaire, a disparu à la fin des années quatre vingt !.Et, avec lui, la menace soviétique…Notons que certains experts, eu égard à ce constat, en tirent la conclusion que, la menace disparue, l’instrument fabriqué pour faire face à ladite menace devient obsolète et que la survivance de l’Alliance Atlantique serait de facto une « anomalie ».

Nous pensons précisément le contraire ! Naguère, l’OTAN était un strict instrument de Défense collective, dont la compétence exclusive concernait les menaces extérieures, une compétence fort éloignée, en principe, de celle des instruments de Sécurité collective illustrés, par exemple, par l’Organisation des Nations Unies.


3) On touche ici du doigt le cœur de la problématique. En effet :.depuis 1990-1991, l’OTAN tend de plus en plus à se manifester concrètement (témoins la Bosnie ou le Kosovo) en qualité d’instrument de sécurité collective. Une « dérive» que certains explicitent par la volonté (plus ou moins sournoise) des Etats Unis, noyau dur de ladite Alliance, de conforter discrètement leurs ambitions de « gendarmes du monde ». Une dérive qui ne peut pas laisser indifférente la communauté internationale en général, l’Union Européenne et la France en particulier

Et comment faire face à ces éventuelles dérives en restant à l’extérieur de l’organisation militaire intégrée ?

Ici, quelques brefs rappels historiques ne sont peut être pas totalement inutiles. 1966, avec l’initiative spectaculaire de De Gaulle ne fut, ni un commencement, ni une fin !

Ni un commencement : Rappelons que dès 1958, De Gaulle avertissait Eisenhower et McMillan de sa décision de retirer l’escadre française de la Méditerranée du commandement Otan (AFMED)Et en 1959, la France enlevait aussi notre escadre atlantique du commandement de SACLANT..

Ni une fin :Dès 1967, Paris « rectifie le tir »ou plutôt, le précise. Les Accords Ailleret-Lemitzer confirment le principe de « continuité opérationnelle » Au delà (ce qui n’est certes pas négligeable) du constat que la France confirme son opposition à tout engagement automatique, Paris, en cas de guerre, placera « ses forces dans une situation guère différente de celle qui était la sienne avant 1966 » Le principe de coopération en matière de forces conventionnelles est confirmé en 1977 par les Accords Valentin-Freber et, en 1979 , par les Accords Biard-Schultz.Mieux, plus significatif encore, tout au long du premier mandat de François Mitterrand, la coopération …nucléaire est réaffirmée... Mais les dates clefs quant à l’évolution des rapports entre la France et l’Organisation militaire intégrée demeurent celles de 1991 (la France s’associe désormais aux travaux du Comité des Plans de Défense de l’OTAN), de 1995 (la France participe de plein droit au Conseil des Ministres de l’Alliance) et de 1996 (Paris réintègre l’organe exécutif de l’OTAN, son Etat Major international.


4) Cette évolution édifiante correspond aussi, il faut le reconnaître, à un échec patent de la construction européenne en matière de défense. Les bilans de la PESC et de la PESD demeurent, aujourd’hui, singulièrement médiocres. Les lenteurs des négociations, l’insuffisance des moyens, le rôle (subtil ?) de la Grande Bretagne, se sont conjugués (plus que l’éternelle évocation du nucléaire français) pour aboutir (provisoirement, espérons le) à un constat de semi échec, même si, en ce domaine comme en beaucoup d’autres, la Présidence française de l’Union a boosté Bruxelles et nos partenaires de manière particulièrement significative...A l’Europe élargie a correspondu en outre un élargissement spatial de l’Alliance avec l’adhésion, notamment, il y a dix ans, de la trilogie « Pologne,Hongrie,Tchèquie », une adhésion également fort révélatrice. De facto, avec la multiplication de nouvelles menaces, internes aux membres de l’Alliance (et confinant donc à des objectifs de sécurité collective), du terrorisme international à la pérennisation des contentieux intra étatiques ou à la banalisation de la cybercriminalité) la tentation de voir l’OTAN s’immiscer progressivement dans un champ de compétences qui n’était pas le sien, eu égard à la faiblesse des organismes ad hoc, de l’ONU à la PESD…est de moins en moins hypothétique et virtuelle.

Face à cette situation, deux options s‘offraient à la France :-L’isolationnisme , « la chaise vide » (un recul de fait par rapport au statu quo ante). Paris afficherait son splendide isolement (avons-nous les moyens de cette politique,) et se cantonnerait à un strict rôle d’observateur des péripéties internationales ou, au mieux, agirait au coup par coup. On doute alors de son poids réel dans la gestion des crises...-la réintégration complète, l’option clairement affirmée par le Président de la République. Et loin de perdre une quelconque autonomie, nous contribuons alors pleinement au recentrage des objectifs de l’Allliance. Tout en oeuvrant pour la mise en place à moyen terme d’une véritable défense européenne.

Un expert affirmait récemment, (pour en tirer la conclusion qu’il fallait se retirer définitivement de l’Alliance) : « l’OTAN n’est plus l’outil du Pentagone..mais le furet de la géopolitique gérée par le Secrétariat d’Etat ».

J’ignore si Barak Obama va modifier profondément la politique extérieure sécrétée par ses prédécesseurs ou se cantonner (realpolitik oblige) dans quelques inflexions. En revanche, quant au « furet », je tire des conclusions aux antipodes de celles dudit expert : C’est précisément pour éviter que ce dernier ne commette quelques ravages irréversibles que la présence pleine et entière de Paris au sein de l’édifice OTAN est plus que jamais nécessaire. Quant à la question du nucléaire (les adversaires de la réintégration évoquant régulièrement cette dernière en tant qu’obstacle), le fait que la France dispose d’une force de dissuasion indépendante ne nous parait pas contradictoire avec la défense des intérêts collectifs des membres de l’Alliance, sauf à oublier la spécificité même de semblable force de dissuasion..

Les défis qui attendent l'Europe




Quand Alain MINC et Jacques DELORS débattent de l'Avenir de l'Europe, ça ne peut pas laisser indifférent surtout si c'est à quelques mois des élections européennes et à quelques jours du café radical (je plaisante !!!) ... et même si ça se passe sur LE FIGARO ... enfin, ça été repris sur le blog "sauvons l'Europe"




L'essayiste Alain Minc publie mardi, chez Grasset, «Dix jours qui ébranleront le monde». Au lendemain du Conseil européen, il débat avec l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors des grands sujets qui animent le Vieux Continent.



Le Figaro Alain Minc, dans votre livre, vous évoquez les défis qui attendent l'Europe. Notamment la faiblesse démographique, la crise du savoir et le danger de balkanisation. Ne pêchez-vous pas par excès de pessimisme ?

Alain Minc - Les événements fictifs que je décris dans mon livre sont plausibles. L'indépendance de l'Écosse : il y a des chances que l'on voie des choses plus imprévues. Le fait, en matière de savoir et de recherche, qu'un jour les prix Nobel soient tous attribués à des Asiatiques : on peut imaginer plus provocant. Quant à la faiblesse démographique de l'Europe, elle est flagrante, à l'exception de la France. Notre pays a deux atouts : il épargne et fait des enfants, ce qui constitue un avantage considérable. Je ne suis pas si pessimiste : ce que nous vivons nous incite à plus de solidarité entre Européens. Que serait l'Europe sans la monnaie unique ? Qu'auraient été les plans d'adaptation de chacune de nos économies sans elle ? Pour autant, nous vivons dans une Europe bizarre. De Gaulle connaît une victoire posthume : l'Europe est unie, non à travers une instance communautaire, mais à travers le colloque spontané de ses dirigeants. Il y a une convergence européenne, mais j'aurais préféré un système institutionnel pour l'assurer.

Jacques Delors - Alain Minc met en évidence la montée de la Chine, de l'Inde et de la Russie et il souligne l'érosion de la rente américaine de domination. Il rappelle aussi le fait que l'Europe est un «objet politique non identifié », formule que j'avais utilisée il y a quinze ans. De fait, je suis un peu malade quand je vois chaque chef de gouvernement européen aller devant Medvedev et Poutine faire la danse du ventre à propos de l'énergie. D'où l'importance de créer une communauté européenne de l'énergie. Si on attend que les vingt-sept membres soient d'accord pour injecter du dynamisme, on n'y arrivera pas. Nous n'aurions jamais fait l'euro dans ces conditions-là. L'Europe apparaît gênée aux entournures, bien qu'elle soit la première puissance commerciale du monde. Ce que l'on recherche aujourd'hui, c'est une Europe des intérêts communs plutôt qu'une Europe commune. Il faut des institutions qui pensent tous les jours à l'Europe. C'est une question de Meccano institutionnel.
Le Figaro Alain Minc évoque le renversement du rapport de force démographique entre l'Allemagne et la France. Quelles conséquences faut-il en tirer ?
Jacques DELORS - L'Union européenne représente actuellement 6 % de la population mondiale, en 2050 elle en représentera 3 %. Alors qu'elle comptait 15 % de la population mondiale il y a un demi-siècle. Dans ce cadre, la démographie la plus dynamique est celle de la France. Il y a aussi un réveil en Grande-Bretagne, en Suède, en Norvège et ailleurs. En revanche, l'Allemagne reste faible, ainsi que l'Italie et l'Espagne. Une démographie dynamique est un facteur de confiance. Mais cela ne suffira pas à changer les rapports de force entre les deux pays : cela accroîtra le quota de voix dont disposera la France dans les votes au niveau du Conseil des ministres, ce qui est loin d'être négligeable. Il faut comprendre qu'on est passé de l'Allemagne de Bonn à celle de Berlin. On n'a pas assez compris que ce pays était dans une position clé entre les membres de l'est et ceux de l'ouest de l'Europe. Le changement démographique pèsera si nous, Français, savons gérer les problèmes intergénérationnels, les retraites, l'accès au travail des jeunes et améliorer notre compétitivité.
Alain MINC - En 2023, la France retrouvera pour la première fois, depuis 1870, un ascendant démographique sur l'Allemagne. S'y ajoutera l'avantage d'une population nettement plus jeune, donc avec un fardeau moins lourd à porter. De là une dynamique meilleure de notre côté. J'ajoute que l'Europe vit avec un énorme problème : celui du rapport de l'Allemagne à l'énergie nucléaire. Il ne peut y avoir d'Europe de l'énergie que le jour où ce pays revient à l'énergie nucléaire. Le Royaume-Uni vient d'y revenir, l'Italie aussi, l'Espagne va le faire. Plus généralement, l'Europe illustre par trop le mot que de Gaulle avait utilisé : «L'Europe est le levier d'Archimède de la France.» Cela ne marche pas mal en période de crise, mais dans une période de prospérité, cela marcherait moins bien. La solidarité européenne est plus que jamais nécessaire et il faut insister sur le succès de l'euro. Même Berlusconi, qui avait prôné le retrait de l'euro et le retour de la lire, est un militant de l'euro !
Et puis il y a le cas des Anglais. Ceux-ci vont peut-être perdre l'Écosse, mais ils ne peuvent pas perdre la place de Londres. Ils ne peuvent être durablement le centre financier d'une zone avec une devise faible. S'ils rejoignent l'euro, ils le feront par empirisme. Les Anglais n'ont pas encore mesuré les effets massifs que va induire la dépréciation de la livre.

Jacques DELORS - Notre pessimisme sur les handicaps de l'Europe doit être corrigé par le fait qu'historiquement l'Europe a toujours progressé durant les crises. Exemple, quand la France et la Grande-Bretagne ont connu un échec cinglant durant la crise du canal de Suez en 1956. C'est à cause de cela que six pays (et non la Grande-Bretagne) ont décidé de faire le traité de Rome. Ils n'y arrivaient pas ! La crise peut stimuler les Européens, les amener à des positions communes et à un meilleur fonctionnement institutionnel (Parlement-Conseil des ministres-commission…) pour les propositions et la prise de décision, leur exécution et la cohérence de l'action. Mais c'est revenir à l'Europe communautaire et non poursuivre dans l'Europe des États.

mercredi 4 mars 2009

Faire mieux qu'un communiqué !

Ci-dessous, le communiqué du Parti Radical de Gauche,
Jean-Michel BAYLET le 3 Mars 2009 :
"Je prends note avec satisfaction des déclarations de JackLang et de Jean-Paul Huchon sur l’organisation du scrutin pour les élections au Parlement européen que l’un qualifie « d’imbécile » et l’autre «d’artificiel ».
La loi du 11 avril 2003 qui a « régionalisé » le mode de scrutin pour rapprocher les élus des électeurs a en réalité défavorisé les petitspartis les privant ainsi d'une tribune nationale et des élus que le scrutin proportionnel leur permettait d’obtenir. Il y a une certaine ironie à voir aujourd’hui les difficultés que pose la constitution des listes aux grands partis. C’est un peu l’arroseur arrosé, j’espère maintenant que nous reviendrons bientôt à un mode de scrutin plus démocratique, c’est-à-dire à des listes uniques nationales!"

Se pose maintenant la question : que faisons-nous ?
ESt-ce qu'on laisse le PS se ridiculiser et toute la gauche avec lui, où est ce que les radicaux agissent pour dire ce qu'ils ont à dire. Ce n'est pas le tout de pleurer contre les incohérentes méchancetés du Parti socialiste, encore faut-il se donner les moyens de porter notre propre message.
Tel sera l'objet du prochain débat du café radical

L'Europe, c'est pas le problème, c'est la solution !


Vous êtes attendus au café ... en compagnie d'Eric Montès, de Franck Martin, de Pascal Eric Lalmy, et d'Yves Bertrand ... Le débat sera chaud
vendredi 13 à 18h30
Brasserie de Bigards, 39 rue du Quai
à Louviers

Les français reprennent goût à l'Europe ...

... et les radicaux reprennent goût au café !


Un article et un sondage de Libération relancent le débat. : "Une majorité de Français estime que l’Europe peut et doit impulser des réponses coordonnées, voire communes, face à la crise économique." Bernard Guetta a signalé ce matin sur France Inter ce fait comme un élément important. Dans le même journal une rubrique économique de Pierre-Yves Geoffard qui a pour titre le retour du nationalisme économique et se termine par ces mots : "Europe, la solidarité ou la mort !". Pour lire l'article cliquer ici.

Alors qu'on peut s'attendre à un repli sur soir classique en temps de crise, le sondage montre que non seulement tout espoir n'est pas perdu, mais que chacun sent au fond que personne ne pourra s'en tirer tout seul. Pas d'espoir pour chaque pays de devenir un îlot riche et prospère dans un océan déchaîné, d'autant que la Suisse est attaquée par l'ensemble des états pour son comportement bancaire. Les paradis fiscaux sont dénoncés...


Bref, voilà qui donne une saisissante actualité au café radical auquel nous annonçons la venue de Pascal Eric Lalmy, dirigeant radical, qui était déjà là lors du premier débat.


Les Français reprennent goût à l'Europe, ici, nous reprenons goût au café et au débat !


Vendredi 13 mars au 39 rue du quai, de 18h30 à 20 heures
à la Brasserie le Jardin de Bigards à Louviers






Voici le reste de l'article de Libération.


A moins de quatre mois des élections européennes, ils expriment en outre des attentes très précises sur ce que doivent être les engagements des députés de Strasbourg et le rôle du prochain président de la Commission. Tels sont les principaux enseignements de l’enquête menée par l’institut CSA pour l’association Europanova que Libération publie en avant-première. «La présidence française avait impulsé une action européenne face à la crise qui a maintenant besoin de suivi et les citoyens attendent un accord ouvrant vers des politiques communes», souligne Guillaume Klossa, président du conseil scientifique de cette ONG qui depuis des années s’attache à promouvoir le débat européen et à mobiliser une nouvelle génération de décideurs.
«Précarité». Pour 39 % des 962 personnes interrogées entre le 25 et le 26 février dans le cadre de cette enquête, un renforcement de la coordination entre les politiques économiques et financières est souhaitable, et 20 % espèrent l’impulsion de politiques européennes communes. A peine 33 % des personnes interrogées préfèrent des «solutions à l’échelle nationale». «Il y a une conscience forte qu’une politique nationale ne peut apporter de réponse, mais ce degré de conscience dépend du degré de précarité sociale», remarque Guillaume Klossa, qui fut le conseiller de l’ex-secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet. Et de souligner les évidentes convergences avec la sociologie du non lors du référendum de 2005. Les catégories parmi lesquelles on retrouve le plus fort pourcentage de sondés favorables à des solutions hexagonales sont les femmes (37 %), les ouvriers (40 %), les sans-diplômes (37 %) mais aussi les sympathisants des Verts (43 %) ou du Modem (41 %). A l’opposé, les plus favorables aux solutions européennes communes sont les sympathisants socialistes (24 %), talonnés par ceux de l’UMP (21 %). Ils sont aussi les plus nombreux parmi les cadres ou professions libérales (27 %) et parmi les plus diplômés (32 %).
Les Français sont partagés sur le travail de leurs élus au Parlement européen : 50 % d’entre eux estiment qu’ils accomplissent bien leur mission, mais 43 % pensent le contraire. Les ouvriers sont les plus négatifs (58 %) à ce sujet.
Interrogés sur leurs attentes concernant leurs élus, les sondés mettent en avant «le contact sur le terrain avec les citoyens européens» (53 %), suivi par l’assiduité au Parlement européen (44 %). Ce sont notamment les jeunes de moins de 30 ans (60 %) qui soulignent la nécessité de ce contact avec le terrain.
Crise aiguë. C’est sans illusion qu’une majorité des sondés juge la fonction du président de la Commission européenne, poste actuellement occupé par José Manuel Barroso, et dont le successeur sera désigné à la majorité qualifiée par le Conseil européen des chefs d’Etats et de gouvernement en tenant compte du résultat des élections européennes. Pour eux, le président de la Commission incarne l’Europe plus qu’il ne la dirige. Ainsi, quelque 43 % des personnes interrogées privilégient sa capacité à défendre les intérêts de l’Europe dans le monde et 39 % sa capacité à défendre l’intérêt commun européen. Or, en un moment de crise aiguë, la question du gouvernement réel de l’Europe se pose avec plus d’acuité. «S’il y a un leadership européen fort, les Français sont prêts à aller de l’avant, souligne Guillaume Klossa. Dans le cas contraire, le repli sur le national se renforce.»

lundi 2 mars 2009

Affaire Pérol, les incohérences de Sarkozy


Le PRG a vivement réagi à la désignation de M. Pérol, comme directeur du nouveau consortium Banques Populaires-Caisse d'épargne.

En fait, nous estimons que l'Etat a loupé le coche ! Il faut absolument miser sur le potentiel qu'offre le monde associatif, coopératif et mutualiste. En faisant du consortium créé à partir du réseau mutualiste, une banque comme les autres, on écrase les possibilités d'innovations que peut créer le monde associatif et qui peut offrir des solutions originales quand la crise révèle les insuffisances du système bancaire traditionnel ...

Les tergiversations sur l'éthique de la nomination de M. Pérol passent au second plan.
Communiqué du prg

Le PRG estime indispensable qu'un dialogue s'ouvre entre l'Etat et l'Economie Sociale , dans le respect de l'autonomie et de l'identité de celle-ci :
  • D'abord, si les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne ont pris le risque de la banalisation en créant une filiale commune a statut traditionnel et en ont payé lourdement le prix, il faut souhaiter qu'elles redeviennent plus coopératives que jamais.

  • La désignation par l'Etat, d'un dirigeant dont les compétences personnelles ne sont certes pas en cause, est inhabituelle dans des organismes démocratiques.

  • Surtout quand tout le monde sait que l'apport financier de l'Etat pouvait se faire de façon plus adaptée via des titres participatifs.



  • Ensuite, plus généralement, une véritable sortie de crise ne pourra se réaliser sans un dialogue constructif entre l'Etat et l'ensemble du monde associatif, coopératif et mutualiste.

On ne peut a la fois, en effet, "solliciter" l'Economie Sociale et l'ignorer à la fois !

Normandie : l'Union est un combat !

Rien n'est joué après le rapport du comité Balladur !
Tout d'abord parce qu'il n'y a pas de découpage du territoire prédéfini !
Ensuite, parce qu'un rapport, c'est un rapport, et que l'exécutif en fait ce qu'il en veut !
Ensuite encore, parce que, comme le café radical l'a signalé, tout pousse à repousser l'application de la réorganisation administrative de la France :
  1. la crise fait que la population comprend mal qu'on en soit à la répartition des pouvoirs locaux alors l'Etat est en feu !
  2. le pouvoir d'Etat n'a pas un rapport de force pour s'opposer valablement aux pouvoirs locaux
  3. Enfin, comme nous l'avons dit, le Comité Balladur lui-même préconise que les prochaines élections se fassent comme d'habitude... en attendant de nouveaux modes d'élections. Une façon originale de repousser aux calendes grecques la fameuse réforme dont le Président avait fait son cheval de bataille.

Pourtant, le rapport Balladur ouvre une brèche dans laquelle doivent s'engouffrer tous les partisans d'une vraie Région Normande !

Si une seule réforme doit se faire, c'est celle-là, et elle se fera à condition que les Normands prennent l'initiative et n'attendent pas tout du pouvoir d'Etat.

A gauche, à droite, tous ceux qui veulent bousculer les ordres constituer, tous ceux qui défendent l'idée d'une Région cohérente doivent se retrouver et montrer leur attachement à une grande Normandie !

Europe : le cynisme socialiste !


Savez-vous pourquoi la France est divisée en 8 circonscriptions pour les élections européennes ? Bien sur, il s'agit d'une mesure anti-démocratique contractée au départ entre les deux grands partis PS et RPR (devenu depuis UMP). Mais telle n'était pas la raison invoquée officiellement. Il s'agissait, disaient à l'époque les porte paroles de Jospin et de Chirac de rapprocher les élus des électeurs.

Tu parles !


Les listes sont présent officiellement déposées et l'on peut admirer les résultats du partage de gâteau entre les différents courants, qui provoque le départ du Sénateur Henri Weber qui aura été normand une dizaine d'années, comme représentant des élus locaux pour se trouver balancé dans le centre. Vincent Peillon, qui a tant défendu la Somme pleure des larmes de crocodiles par ce qu'il va se présenter dans le ... Sud-est, cherchez l'erreur !

On en est donc à une attitude ouvertement cynique de la part du parti socialiste ! C'est vrai qu'on n'avait (et pour cause !) jamais vu les élus européens s'impliquer dans les dossiers locaux ! Mais, tant qu'on en est à valoriser le cynisme, on est parti pour avoir des représentants qui ne représentent ni les dossiers locaux, ni les dossiers européens, et même pas la France, mais bêtement le simple (?) jeu des courants !


Une raison de plus pour défendre une liste radicale aux européennes !


Voici les listes du PS:


En Ile-de-France 1 / HARLEM DESIR2 / PERVENCHE BERES3 / BENOIT HAMON4 / MONIQUE SALIOU5 / ALAIN RICHARD6 / MICHELE SABBAN7/GUILLAUME BALLAS8/LUCILLE SCHMIDT9/ PATRICK MALIVET10/CLAIRE EDEY11/OLIVIER FAUR12/ ADOLE ANKRAH13/AKLI MELLOULLI

Dans le Nord-ouest 1/ GILLES PARGNEAUX2/ ESTELLE GRELLIER3 / JEAN LOUIS COTTIGNY4/ CLOTILDE VALTER 5 /PHILIPP CORDERY 6 / LAURENCE ROSSIGNOL7 / LAURENT DUPORGE8 / ANNE FERREIRA 9 / ARNAUD FONTAINE 10 /DELPHINE BATAILLE

Dans l'EST 1/ CATHERINE TRAUTMANN2/ LIEM HOANG GNOC3/ AURELIE FILLIPETTI4/ MUSTAPHA SADNI5/ CATHERINE BOURSIER6/ PIERRE PRIBETICH7/ FRANCOISE TENNEBAUM6/ ERIC LOISELET 7/ SAFIA OTTOKORE

Dans le SUD-EST 1/ VINCENT PEILLON 2/ SYLVIE GUILLAUME3/ KARIM ZERIBI4/ FARIDA BOUDAOUD5/ JEAN DAVID CIOT6/ MIREILLE PEIRANO7/ OTMAN EL HARTI8/ DE GENTILI EMMANUELLE9/ BERNARD SOULAGE10/ CECILE HELLE11/ STEPHANE PILLET12/ CHRISTINE PRIOTTO13 YANN LIBRATI

Dans le SUD-OUEST 1/ KADER ARIF2/ FRANCOISE CASTEX3/ ERIC ANDRIEU4/ FREDERIQUE ESPAGNAC5/ RENAUD LAGRAVE6/ BEATRICE PATRIE7/ MICHEL TEYCHENE8/ MONIQUE COLLANGES9/ SEBASTIEN DENAJE10/ NATHALIE MANET CARBONIERE

Dans l'OUEST 1/BERNADETTE VERGNAULT2/STEPHANE LEFOLL3/ISABELLE THOMAS4/YANNICK VAUGRENARD5/FRANCOISE MENARD6/MICHEL MORIN 7/ROSELINE LEFRANCOIS8/GUY MOREAU9/NORMA MEVEL PLA


Dans le CENTRE 1/HENRI WEBER2/CECILE JONATHAN3/ALAIN CALMETTE4/KARINE GLOANNEC-MAURIN 5/FRANCOIS CASSANY

Dans les DOM 1/ERICKA BAREIGTS 2/PATRICE TYROLIEN