jeudi 27 novembre 2008

Cellules individuelles: Dati ne connaît rien



Ci-dessous, un extrait du blog de Jean-Jacques URVOAS qui retrace sa vie de parlementaire.


Un décret est paru le 10 juin 2008 afin de mettre la France en conformité avec les principes Européens qui imposent la possibilité pour tout détenu d'avoir droit à une cellule individuelle. Rappelons que ce principe aurait évité notamment à la prison Bonne Nouvelle de Rouen que deux personnes soient assassinées par leur co-détenu. Cette situation met de fait bien des maisons d'arrêt hors la loi... ce qui est dommage pour une institution dépendant du Ministère de la Justice.




Jean-Jacques URVOAS est député PS, élu du Finistère

Cellules individuelles: Dati ne connaît rien


La publication du décret du 10 juin 2008 relatif au régime de détention, qui modifiait les règles concernant l’encellulement individuel des prévenus, m’avait conduit à interroger par le biais d'une question écrite publiée au Journal Officiel, Rachida Dati sur le nombre exact de cellules effectivement occupées aujourd’hui par un seul détenu. En l’espèce, il n’était nullement dans mes intentions de mettre la ministre dans l’embarras. L’application du droit à l’encellulement individuel, pensais-je naïvement, impliquait qu’au préalable un état des lieux exhaustif de la situation ait été dressé, et, n’en ayant pas eu connaissance, je souhaitais seulement en connaître la teneur. Las, Rachida Dati est bien en peine de me renseigner. Visiblement gênée, elle me fait savoir qu’une nouvelle application informatique « sera prochainement mise en œuvre qui facilitera l’identification du nombre de cellules effectivement occupées par un seul détenu ». Pour l’heure, donc, personne n’en sait rien… Le bon sens amène alors à se demander comment on peut prendre un décret sur la généralisation de l’encellulement individuel en ignorant tout de l’ampleur de l’effort à consentir. Un esprit malintentionné en viendrait presque à douter de la volonté qui anime la ministre d’aboutir à un résultat tangible sur cette épineuse question !


Epineuse question qui sera évoquée, bien sur, samedi 5 décembre lors du café radical animé par l'avocat Etienne Noël : Justice, faut-il avoir honte de nos prisons ?[1]

[1] Café radical vendredi 5 décembre à 18 h 30 à l aVrasserie « Le Jardin de Bigards », 39 rue du Quai à Louviers. Débat : « Justice faut-il avoir honte de nos prisons ? », débat atnimé par Etienne Noël

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