jeudi 30 octobre 2008

Le rôle pervers des banques d'affaires ...


Ci dessous, un article du Monde sur le rôle pervers des banques d'affaires...
Un article qui donne un éclairage important sur la crise et ce qu'il convient de transformer...
Les États ont-ils et veulent ils s'en donner les moyens ?
Nous en parlerons demain au
café radical
18h30, 39 rue du quai à la brasserie au Jardin de Bigards,


LA CRISE JUSQU'OÙ ?

Le Monde du 29 octobre 2008
Le rôle pervers des banques d'affaires,
par Alain Godard
Je m'interroge sur les dangers de la seule logique financière dans la conduite des entreprises."
C'était, le 11 juillet 2001, le titre d'une interview que j'avais donnée au Monde en tant que président démissionnaire d'Aventis CropScience, en désaccord avec sa vente à Bayer, qui allait entraîner une nouvelle restructuration pour cette entreprise mondiale de 15 000 personnes.
Cet entretien fut à l'origine de tensions fortes avec mes ex-collègues du comité exécutif... Sept ans plus tard, la crise financière délie les langues : on peut enfin parler du rôle pervers et malsain des banquiers d'affaires. Toutefois, peu d'observateurs se retournent sur la responsabilité de ces mêmes banques d'affaires sur la destruction de notre paysage industriel au cours des quinze dernières années : elles sont pourtant à l'origine de nombreuses restructurations ou fusions qui n'avaient aucune justification industrielle réelle. L'approche était fort simple :
1) Les banques mettent au point des produits financiers dérivés qui rapportent au moins 15 % par an.
2) Les mêmes banques poussent les actionnaires des groupes industriels à exiger une rentabilité au moins équivalente : comme on en est loin, on incite les entreprises à restructurer, puis à opérer des fusions ou acquisitions sur lesquelles les banquiers prospèrent.
3) Puisqu'il faut parallèlement obtenir le soutien ou au moins la neutralité des cadres dirigeants, les cabinets spécialisés sont mandatés pour démontrer que leurs salaires sont en retard sur "le marché" : si j'en juge par mon cas, les salaires des équipes dirigeantes sont multipliés par dix en quinze ans, et l'attribution de stock-options vient doubler la donne.
L'évolution du groupe Rhône-Poulenc, aujourd'hui disparu, est représentative de cette période. En 1997, après une résistance héroïque de son président, Rhône-Poulenc doit céder à la pression des banques d'affaires qui massacrent son cours de Bourse : c'est la séparation de la chimie avec la création de Rhodia, et la constitution d'un groupe "Sciences de la vie" (Pharmacie et Agro). En 1998, les banques décrètent que pour être rentables, ces groupes doivent grossir pour anticiper le risque d'offre publique d'achat (OPA) : l'année suivante, Rhône-Poulenc fusionne avec Hoechst pour créer Aventis.
L'encre des accords n'est pas sèche que le discours rechange : il faut se séparer de l'Agro et devenir un groupe "pure Pharma", garantie que le price earning ratio (PER) et donc l'action vont doubler en un an : en 2001, Aventis vend son activité CropScience. La crise boursière de 2002 viendra contrecarrer cette vision ; aujourd'hui, les groupes pharmaceutiques ont perdu de leur superbe, alors que les activités agrochimiques profitent de la raréfaction des matières premières agricoles. Les rares comme Bayer ou BASF qui ont conservé leurs activités multiples se portent à merveille...
Alors, au nom de quoi a-t-on cassé ces groupes, fragilisé leurs sites industriels et licencié des milliers de personnes ? La réponse réside largement dans les bonus des golden boys rémunérés sur ces mouvements stratégiques. Quelle était la marge de manoeuvre des dirigeants d'entreprise ? Très faible, et après une première période de résistance, la majorité a appuyé la manoeuvre, se repliant sur ses confortables salaires et ses stock-options revalorisées à court terme par ces opérations.
Le mal essentiel du système provient de la soif de spéculation engendrée par cet hypercapitalisme qui a surfé sur le virtuel et affaibli le réel. La solution existe : éradiquer la spéculation à court terme, en la rendant financièrement inintéressante. Et, à l'inverse, encourager l'investissement de longue durée dans le capitalisme industriel. Puisque la crise remet en cause tous les dogmes, imaginons un accord fiscal mondial dans lequel les plus-values sur les titres conservés moins de trois mois seraient taxées à 80 %, de trois mois à un an à 50 %, de un à trois ans à 30 % et à 10 % seulement au-delà de trois ans...
Nul doute que les arbitrages des investisseurs seraient différents et que les PDG du CAC 40 abandonneraient leur habitude d'attendre tous les soirs avec impatience les cours de la Bourse, pour se consacrer à bâtir avec leurs équipes des stratégies gagnantes sur le long terme.
Ils y regagneraient en crédibilité. Ils devraient accepter que leurs rémunérations soient "capées" à un niveau raisonnable mais attractif (autour de 2,5 millions d'euros par an maximum tout compris), avec une part variable importante calculée en fonction d'indicateurs économiques, sociaux et environnementaux moyennés sur au moins trois ans. Les stock-options ont montré leur inefficacité et leurs dangers : il faut les abandonner.
En 2001, je concluais mon interview par cette phrase : "J'ai pris acte qu'il y avait un environnement politique et économique que je ne pouvais pas changer." Le moment du changement est peut-être venu : l'économie de marché y aura sa place, à condition d'appeler "marché" le territoire des produits et services offerts par les entreprises, et non, comme je l'ai trop souvent entendu dans les comités exécutifs, le verdict quotidien de la Bourse ou de ses valets, les banquiers d'affaires.

Alain Godard est ancien président de Rhône-Poulenc Agro et d'Aventis CropScience

mercredi 29 octobre 2008

La spirale infernale des annonces ...


Ci-dessous, l'éditorial de Profession Politique
par Pierre-Marie Vidal

La spirale des annonces
Mercredi 29 octobre 2008
Nicolas Sarkozy n'en finit plus de décliner ses mesures de lutte anti-crise. Cette semaine, c'était au tour du volet emploi. Mais dans cette spirale des annonces, les chiffres s'entrechoquent et compliquent la communication…



Dans cette guerre psychologique, autant contre la perspective de la crise que contre la crise elle-même, Nicolas Sarkozy affiche plus que jamais un volontarisme décomplexé. Mais attention à la spirale infernale des annonces.

Certes, il fallait donner des signes spectaculaires aux marchés. Mais l’énormité des chiffres, si elle a peut-être rassuré les places financières, a considérablement compliqué la communication des étapes 2 et 3 du plan anti-crise de l’Élysée. Après l’annonce de telles sommes – 360 milliards pour soutenir les banques –, et même s’il ne s’agit pour l’essentiel que de cautions, toute communication devient bien difficile.

Il fallait certainement dans la foulée – ce fut l’étape 2 du plan - annoncer aux entreprises comme aux particuliers que le gouvernement avait pris des mesures pour s’assurer de la participation des banques au soutien de l’économie. Problème : personne n’y croit et le gouvernement va rapidement être très sévèrement jugé sur son incapacité en la matière. Au mieux, on parlera de naïveté ou d’erreur. Au pire, on en reviendra à cette idée pas si lointaine de cadeau fait aux plus riches.

Alors, dans ces circonstances déjà difficiles, fallait-il lancer aussi vite la troisième étape du plan anticrise en faveur de l’emploi ? La situation de l’emploi est-elle aussi grave que celle des banques et de leurs clients ?

En tous cas, les Français ne manqueront pas de souligner que les moyens déployés sont sans commune mesure. Sur le terrain, face aux milliards mis à disposition pour la finance, les plus ou moins 250 millions d’euros pour l’emploi mettent déjà les élus de la majorité en grande difficulté d’explication. Au point que certains réclament, déjà, une nouvelle annonce pour chasser la précédente…

Alors, qu'est ce qu'il faut faire ? Où va Sarkozy et où allons nous ? Que proposer à gauche ?
Pour le savoir, venez boire un coup ...
Café radical, vendredi 31 octobre, brasserie 39, rue du quai, au Jardin de Bigards,

lundi 27 octobre 2008

Prévisions économiques toujours plus mauvaises ...





Titre de Libé (http://www.liberation.fr/economie/0101165046-ca-krache-encore-et-encore-et-encore) ce lundi :
Les Bourses asiatiques ont chuté lundi, et les prévisions économiques sont toujours plus mauvaises.


Alors, la crise jusqu'où ?

N'oubliez pas le café radical , qui traitera vendredi de ce débat crucial

à 18h30, brasserie du Jardin de Bigards, 39 rue du Quai à Louviers

dimanche 26 octobre 2008

2009 annus horribilis ... et après ?

La crise avance, et les discours changent. Christine Lagarde n'en est plus à dire comme il y a peu que le plus dur de la crise est derrière nous. Elle a parlé d'annus horribilis, façon Reine d'Angleterre après l'accident de Lady Di. Voilà du nouveau dans le discours. 2009 sera une mauvaise année ... mais mauvaise comment ? Et puis après ?

Bon, il y aura bien récession, puisque le gouvernement le dit... Et comme disait Mendès France : "gouverner, c'est prévoir ...". Sauf que nos dirigeants et au premier rang duquel notre président de la République changent de discours comme de chemise.
Pour Nicolas Sarkozy, cependant, une nuance, il ne gouverne pas, il préside. Il préside la France et l'Europe ... et il aime... Tant mieux d'ailleurs ! Il ne gouverne pas, il saisit les opportunités, ce qui, pour l'instant lui a assez bien réussi.Il vient même de recevoir un brevet de socialisme d'Ugo Chavez, le Président Vénézuélien soutenu par Besancenot ...
Le pire, c'est que Sarkozy déclare que l'avantage de cette crise c'est qu'elle va permettre de refonder la politique ...

Ah bon ?
François Bayrou, sur le sujet est reparti sur un discours complètement incompréhensible, mettant sur le même plan capitalisme et socialisme...
On peut s'interroger sur le retour du politique, mais la démagogie a encore de beaux jours devant elle !
Pour ce qui est du café radical, notre ligne reste a même : la vérité dans le débat !
Vendredi prochain, on abordera ces thèmes : qu'est ce que la crise va changer ou au moins provoquer ... du chômage ? des catastrophes dans les pays déjà en difficulté, un écroulement des états ? Des guerres ?
qu'est ce qui va être détruit ? Et comment pourra t-on reconstruire ?... Est ce qu'on pourrait faire autement que Sarkozy ?
Tel sera le but du café radical
vendredi prochain 31 octobre 2008 à 18 h 30 au Jardin de Bigards, 39 rue du Quai

avec Frédéric Bobay
Venez nombreux !

vendredi 24 octobre 2008

LA CRISE, JUSQU'OU ? (bis)

vendredi prochain, 31 octobre, à 18 h 30 au Jardin de Bigards, 39 rue du Quai : café radical :
"la crise jusqu'où ?"

N'y a-t-il que deux attitudes devant la crise :
celle-là :


ou alors celle-là ?



Allons, abordons le problème de face, autour d'un verre et tâchons de garder notre bonne humeur ...
Oui, la crise, c'est grave !
Mais jusqu'où va-t-elle aller ?
Peut-on la comparer à la crise de 29, celle qui a indirectement conduit à des difficultés qui ne se sont finalement réduites qu'avec la deuxième guerre mondiale ?
Y a-t-il des moyens de s'en sortir ?
Dans quel monde vivons-nous,
Dans quel monde vivrons nous ?
Dans quel monde vivront nos enfants ?
Et en quoi notre quotidien sera-t-il touché ?
Et que fait notre Président Sarkozy dans tout ça ?
Et que devient l'Europe ?

Voilà ce à quoi vous invite le café radical : poser toutes ces questions autour d'une bière, sous l'expertise de Frédéric Bobay ...


A vendredi !

mercredi 22 octobre 2008

Des perspectives radicales




De l'avis général , le forum de la gauche et des écologistes n'a pas été un grand succès. En fait, les Etats majors à gauche sont dans l'expectative. Coté PS, on est dans la préparation du congrès, coté verts, on prépare les européennes, coté PC, on ne sait toujours pas où on est et finalement, quand il y a une réflexion à avoir, qui s'est qui s'y colle ? Les Radicaux !
Et Jean Michel Baylet en particulier qui fait le forcing pour que la gauche construise une politique alternative.
Si la crtise doit avoir un effet positif, c'est bien celui du retour du politique...
En attendant, le café radical vous transmet le discours de Jean Michel Baylet ! Un beau dicours qui ouvre aux débats ... par exemple à celui qui s'ouvre vendredi 31 au café radical à Louviers.
Venez nombreux ... on parlera des conséquences très pratiques de la crise et on reprécisera à la demande les mots qui manquent : Bretton Woods, Keynes, les subprimes ...et plus si affinités


INTERVENTION DE JEAN-MICHEL BAYLET, PRESIDENT DU PARTI RADICAL DE GAUCHE AU FORUM DE LA GAUCHE ET DES ECOLOGISTES SUR LA CRISE ECONOMIQUE(PARIS LE 21 OCTOBRE 2008)

Mes chers amis, mes chers amis de la gauche enfin réunie,

Oui, j’ai voulu souligner le fait que nous sommes enfin réunis car je crois que nos concitoyens attendent depuis des semaines, depuis des mois que la gauche exprime enfin un point de vue commun et porteur d’espérance sur la crise inédite que traverse le système capitaliste.

Quant à l’aspect strictement financier – je dirais symptomatique – de cette crise, nous avons adopté des positions divergentes. Le Parti Radical de Gauche assume la sienne : le plan européen d’aide aux banques, c’est-à-dire d’aide à tous les épargnants et de retour à la confiance, était tout à fait indispensable. Pour autant, en l’approuvant nous n’avons donné aucun quitus à la doctrine économique libérale ni à la politique sociale du gouvernement français. Nous avons seulement pris nos responsabilité s à l’égard de la communauté nationale, comme il était normal de le faire.

Pour aujourd’hui, et si je peux corriger légèrement l’intitulé de notre invitation, nous sommes priés d’élaborer un terme nouveau et alternatif à l’idéologie libérale qui se donne à voir avec toutes ses conséquences déjà constatées ou facilement prévisibles : à supposer la crise financière dépassée –ce qui n’est pas acquis-, une très grave récession économique se profile en raison du manque d’oxygène dont pâtit l’économie qu’on appelle désormais réelle, mais aussi à cause des choix spécifiquement nationaux quin’ont été dictés que par une vision dogmatique de la situation et des attentes de notre pays.

L’avons-nous assez dit ? L’option du bouclier fiscal, l’atteinte aux services publics (en premier lieu l’Education Nationale et, plus récemment, La Poste), les menaces sur le Code du travail et tous les a priori sur les vertus du libéralisme à l’américaine, une Amérique de Reagan et Bush, ont placé notre pays dans une situation spécialement défavorable.

Mais les Français ne nous attendent pas là : il ne sert à rien de soumettre au diagnostic ce qui est passible d’ autopsie. Nous devons proposer des
remèdes et une autre voie.

J’en étonnerai plus d’un de ceux qui nous ont reproché de faire cavalier seul dans la phase récente, en signifiant la volonté radicale d’une gauche à la fois unie et totalement rénovée par les gages que je veux donner ici à des propositions émanant des autres familles progressistes.

A nos amis Verts je veux dire que nous sommes reconnaissants –et Michel Crépeau l’était déjà- à la pensée écologique d’avoir contesté l’équation abusive entre la croissance quantitative et le progrès humain, cette assimilation venue du positivisme et du scientisme alors justifiée mais qu’il nous faut reconsidérer aujourd’hui. Et avec eux j’estime que les critères des aides publiques à l’économie mais aussi du commerce international doivent être demain des critères environnementaux, sociaux et démocratiques.

J’ai entendu aussi la proposition communiste de constituer, autour de la Caisse des Dépôts, de la Caisse d’Epargne et de La Poste, un pôle financier d’un type nouveau orienté vers l’aide à la création d’emplois, l’innovation et l’exportation, en clair vers le gisement de richesses insuffisamment exploité des PME. C’est une idée que les radicaux avaient déjà émise au Sénat au plus fort de la crise financière.

Pour leur part, nos amis du MRC disent depuis longtemps que, dans sa configuration actuelle, l’Europe ne répond pas aux attentes de nosconcitoyens, qu’elle souffre d’insuffisance politique et d’un excès de technicité. Eh bien les radicaux, fédéralistes européens convaincus en sont d’accord et n’ont cessé de le dire tout en refusant de jeter le bébé Europe avec l’eau du bain de la Banque centrale. La séquence que nous avons vécue voilà huit jours prouve à l’évidence que la volonté politique peut s’imposer au laisser-aller libéral mais elle démontre aussi que l’Europe, quand elle parle d’une seule voix, peut faire entendre cette voix dans le monde.

Et la voix de l’Europe pourrait être plus audible encore si nous choisissions résolument le surplomb de la politique sur l’économie et la finance et non l’inverse. J’ai compris que c’était aujourd’hui la position du Parti Socialiste qui soutient un plan européen pour stimuler l’investissement privé et financer des infrastructures publiques. Nous voilà certes loin de l’Acte Unique adopté par une majorité de gouvernements socialistes…et plus près des solutions du keynésianisme classique mais, une fois de plus, les radicaux pensent que c’est le bon chemin.

J’irai cependant plus loin. Puisqu’il faut –nous en sommes tous d’accord- réhabiliter la politique, pourquoi nous priver de ses moyens par excellence et notamment du levier budgétaire ? Une politique économique n’est pas seulement une stricte gestion de l’orthodoxie monétaire et la crise actuelle nous montre la vanité d’une telle conception quand elle s’érige en finalité.

Le volontarisme c’est aussi de mobiliser les instruments financiers communautaires en faveur de l’investissement productif et de l’emploi. C’est de ne pas renoncer à un déficit budgétaire européen qui doperait nos exportations tout en nous permettant de financer nos aides à l’investissement et nos grands travaux d’intérêt général. Nos alliés américains se gênent-ils pour nous faire payer par le pouvoir d’arbitrage de leur monnaie le déficit de la Réserve Fédérale ?

Ceci m’amène pour conclure à la question décisive d’un nouvel ordre international. Le système de Bretton-Woods a vécu ; il vient d’exploser sous
nos yeux. Fondé sur la suprématie militaire et économique d’une seule puissance, il est tout à fait inadapté à un monde multipolaire où il faudra faire leur place aux pays émergents, discipliner les fonds d’investissement, qu’ils soient privés ou souverains, taxer les mouvements financiers spéculatifs totalement déconnectés de l’effort productif des vrais travailleurs, entrepreneurs ou salariés, enfin et surtout proposer à deux milliards et demi d’hommes vivant sous le seuil de pauvreté et à plus de neuf cent millions d’humains aujourd’hui frappés par la famine autre chose que les potions mortifères du FMI ancienne manière.

Dans ce nouvel ordre à bâtir sur des fondements de justice et de progrès, les accords de Marrakech, caducs à l’instant même de leur signature, ne sont en somme qu’une conséquence : nous ne pouvons plus tolérer un commerce international faisant fi de l’environnement, de la justice sociale et des Droits de l’Homme !

Allons, mes chers amis, la gauche a encore beaucoup à dire à nos concitoyens, et la France a encore une voix singulière à faire entendre en Europe et dans le monde à la condition de ne pas renoncer à l’essentiel de nous-mêmes. Etre de gauche, c’est plus que jamais préférer le mouvement à l’ordre injuste, c’est faire de l’Homme la mesure et la finalité de toute notre action politique. Le moment est venu de prouver que ces mots ne sont pas vains.

lundi 20 octobre 2008

Sauvez SAVIANO ... Signez l'appel des Nobel

Cinq prix Nobel ont lancé un appel pour la liberté de Roberto Saviano. Son combat pour la liberté, n'est pas une simple affaire de police, c'est une affaire de citoyenneté et de liberté. Vous aussi, signez l'appel, déjà signé par 20.000 internautes. C'est le moyen de rappeler l'Etat italien à ses devoirs et de soutenir un combattant de la liberté !
Cliquez sur le lien :
http://www.repubblica.it/speciale/2008/appelli/saviano/index.html

"Battons-nous pour Roberto Saviano"


Roberto Saviano est menacé de mort par la Camorra dont il a dénoncé les actions criminelles dans un livre traduit et lu dans le monde entier.
Sa liberté, son autonomie d'écrivain, la possibilité de rencontrer sa famille, d'avoir une vie sociale, de prendre part à la vie publique de se déplacer dans son pays sont menacées.
Un jeune auteur, coupable d'avoir enquêté sur le crime organisé, révélant ses techniques et sa structure, et contraint à une vie clandestine, cachée, pendant que les chefs continuent d'envoyer des messages de mort, lui intimant de ne plus écrire pour son employeur, le journal "La Repubblica" et de se taire.
L'Etat doit faire le maximum pour le protéger et pour vaincre la camorra. Mais l'affaire Saviano n'est pas qu'un problème de police. C'est un problème de démocratie. La liberté, la sécurité de Saviano, nous regarde tous, comme citoyens. Avec cette signature, nous voulons prendre en charge nous investissant nous même tout en rappelant l'Etat à sa responsabilité parce qu'il est intolérable que tout ceci puisse se passer en Europe et en 2008.

DARIO FO
MIKHAIL GORBACHEV
GUNTHER GRASS
RITA LEVI MONTALCINI
ORHAN PAMUK
DESMOND TUTU



vendredi 17 octobre 2008

Une citation du prix nobel


Le dernier prix Nobel de l'Economie a été décerné à Paul Krugman, une rupture avec les précédents choix de l'académie qui avait encouragé l'économie libérale. Paul Krugman était chargé d'un cours sur la crise des liquidités dans le monde à l'université de Princeton ... un adversaire déterminé de Georges Bush, et de son absence de politique.

A signaler qu'avant ladite rupture, le prix Nobel de l'économie avait été décernée à un Français Maurice Allais, dont je vous livre une citation pour alimenter notre réflexion sur la crise :


Ce qui est pour le moins affligeant, c’est que les grandes institutions internationales sont bien plus préoccupées par les pertes des spéculateurs (indûment qualifiés d’investisseurs) que par le chômage et la misère suscitées par cette spéculation.

…Les partisans de cette doctrine, de ce nouvel intégrisme étaient devenus aussi dogmatiques que les partisans du communisme, avant son effondrement définitif avec la chute du mur de Berlin en 1989.
Pour eux, l’application de cette doctrine libre échangiste mondialiste s’imposait à tous les pays, si des difficultés se présentaient dans cette application, elles ne pouvaient être que temporaires et transitoires.

Maurice Allais
La crise mondiale aujourd’hui
Ed. Clément Juglar 1999


UN RAPPEL

Prochain café radical le 31 octobre 2008, avec Frédéric Bobay :


LA CRISE, JUSQU'OÙ ?

jeudi 16 octobre 2008

Je veux tomber amoureux ...



La République, c'est le courage ![1]
Et aujourd'hui, s'il fallait une prime au courage, elle irait sans aucun doute à ce jeune homme, Roberto Saviano, qui a choisi d'affronter directement la Camorra, la terrible mafia napolitaine.
Il ne s'est pas contenté de dénoncer publiquement les responsables du crime organisé, il en a fait un livre. Qui a été un best seller en Italie : Gomorra (le café radical en a déjà parlé).
De ce livre a été tiré un film. Un film dur. Succès en Italie, prix du jury au festival de Cannes, diffusion confidentielle en France ... Tant pis pour nous. Nous espérons faire une soirée spéciale lorsqu'il passera à Louviers.
Bref, Roberto Saviano, 29 ans, qui, depuis qu'il a dénoncé la Camorra publiquement, vit caché, a décidé de quitter l'Italie. Il en a fait la déclaration à la Repubblica, son employeur (Roberto Saviano est journaliste) qui l'a toujours soutenu. Il estime qu'il a droit à une pause.
"Je veux une vie, je veux une maison. Je veux tomber amoureux et boire une bière en public. Je veux prendre le soleil et marcher sous la pluie et rencontrer sans peur ma mère. Je veux rire et non parler de moi comme si j'étais un malade en phase terminale"

Tous les républicains sont derrière toi, Roberto !

Tous les radicaux admirent son geste et son courage. Ils respectent son besoin de repos. Ils savent aussi qu'aucun confort ne peut compenser la privation des valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité.


[1] Citation de François Fortassin, sénateur radical, rendant hommage à Emile Zuccarelli, maire de Bastia qui, du fait de ses idées continue à subir les menaces des terroristes corses.

http://www.repubblica.it/2008/10/sezioni/cronaca/camorra-3/france-presse/france-presse.html

mercredi 15 octobre 2008

Amnistie bancaire


L'hebdomadaire Profession Politique donne un éclairage intéressant sur la crise -


Ci dessous, l'éditorial de Pierre-Marie Vidal qui donne des éléments pour mieux en discuter le 31 octobre

Amnistie bancaire
Mercredi 15 octobre 2008
L’idée que l’État puisse disposer de centaines de milliards en quelques jours vient ruiner toute idée d’économie vertueuse.
Si le gouvernement a agi avec détermination pour sauver les marchés financiers, c’est parce qu’il craignait les effets désastreux d’une faillite des banques sur l’économie. “Ne pas le faire aurait été pire !” L’argument semble imparable, mais il relève d’une très grande naïveté si l’État pense que le système bancaire va, en contrepartie, se mobiliser pour soutenir l’investissement et la consommation. Croire que la puissance publique pourra l’y contraindre est une utopie totale.
Une fois recapitalisées et les cautions utilisées, les banques n’auront plus d’autres obsessions que de regagner les sommes perdues dans la crise. Pourquoi prendraient-elles demain des risques qu’elles ne prenaient déjà pas hier ? D’autant que les marchés financiers, mêmes sinistrés, seront toujours plus profitables que le financement de l’économie réelle.
Le Président a beau promettre des sanctions, une fois le calme revenu, il faudrait descendre si bas dans l’organigramme des banques pour traquer tous ceux qui ont profité des avantages très matériels de profits tout aussi virtuels que la menace sera sans lendemain. L’amnistie sera donc totale.
Une seule profession aura ainsi réussi, dans une parfaite immunité, à mobiliser le soutien de la Nation à hauteur de sommes dont il est trop tôt pour dire si elles atteindront 4 à 6 fois le budget annuel de l’Éducation nationale, 5 à 6 ans de déficit public, ou encore, un quart de la dette publique totale, 1 200 milliards, celle dont on considérait hier qu’elle serait intenable pour nos descendants...
L’idée que l’État puisse disposer – sans les engager, assure-t-il ! – de centaines de milliards en quelques jours vient ruiner toute idée d’économie vertueuse. On croyait les caisses vides, diront les gens simples ? Ceux-là même qui l’ont ruinée leur répondront qu’ils n’ont rien compris à l’économie. Décidément une semaine très politique.

LA CRISE, JUSQU'OU ?


La prochaine date du café radical est fixée : ce sera le vendredi 31 octobre à 18h30, au même endroit que d'habitude...

et puis, pensez aussi à votre nuit du 4 novembre, le café radical vous propose une surprise !


Prochain thème du café radical : LA CRISE, JUSQU'OU ?


Ce sera le moment de faire le point sur la crise financière, ses conséquences pour toutes et tous, en France et ailleurs dans les années à venir ...


En attendant, le café radical vous transmets l'excellent discours de Paul Giacobbi à la tribune de l'Assemblée Nationale. Au delà des clefs qu'il remet pour comprendre, il explique très clairement pourquoi les radicaux ont voté pour le plan d'urgence proposé par Nicolas Sarkozy... alors que les socialistes se sont abstenus et que le PC a voté contre.

Comment peut-on s'abstenir dans une situation pareille ? ... mais c'est une autre histoire. Voici le discours de Paul Giacobbi, bonne lecture !


Paul GIACOBBI, Député de Haute-Corse, est intervenu hier à la tribune de l'Assemblée Nationale sur dans la discussion générale sur le projet de loi de finances rectificative pour le financement de l'économie, et donc sur le plan de sauvetage des banques.


Ce qu'il y a de bien dans les cataclysmes économiques, c'est qu'ils bousculent d'une façon bénéfique les certitudes les mieux établies.

Ainsi, après avoir déclaré, le 20 septembre dernier, que le « risque systémique » était derrière nous, Mme la ministre de l'économie nous a affirmé ici même, le 8 octobre, répondant à une question précise de ma part, que les banques françaises étaient exceptionnellement dotées en fonds propres, qu'elles n'avaient donc pas besoin d'être recapitalisées et que, de surcroît, elles ne voulaient pas que l'État participe à une opération de recapitalisation à leur profit.

Votre raisonnement, madame la ministre, était fondé sur une différence entre la France et la Grande-Bretagne quant au niveau du ratio Cook. Dans la situation où nous sommes, ce n'est pas la question essentielle. Que peut bien signifier, en effet, d'avoir un ratio de 6 % ou de 8 % de fonds propres par rapport aux engagements de crédits quand on ignore totalement ce que sont les pertes des banques et leur capacité à maintenir encore des fonds propres dans une tourmente financière sansprécédent ?

Toujours est-il que le Gouvernement, ou plus exactement la ministre de l'économie, après avoir indiqué ici même il y a moins d'une semaine que les banques françaises n'avaient pas besoin de l'État pour les recapitaliser et qu'elles n'en voulaient à aucun prix, nous demande aujourd'hui d'approuver dans l'urgence et à l'unanimité un plan qui consiste pour l'État à emprunter, par personne interposée mais avec sa garantie, 360 milliards d’€ pour recapitaliser nos banques ou pour les refinancer à moyen terme.Ce n'est plus du volontarisme, c'est du harcèlement que de vouloir imposer à ces banques françaises « bien fondées en fonds propres, bien contrôlées » une recapitalisation, un refinancement garanti par l'État dont elles ne veulent pas et dont elles n'ont pas besoin !

Cependant, maintenant que ce point est tranché, il reste deux questions essentielles.

La première est de savoir quel sera l'impact d'un financement par emprunt sur les marchés de tous ces plans coordonnés européens. En effet, la mise en œuvre des mesures décidées au sein de l'Eurogroupe élargi à la Grande-Bretagne, qui en est le principal inspirateur, représenterait, même si on n'atteint que la moitié des plafonds envisagés des emprunts opérés sur le marché par des institutions publiques garanties par l'État, plusieurs centaines milliards d'€, soit beaucoup plus que ce qui se fait habituellement. Nous ne savons pas aujourd'hui quel niveau les emprunts atteindront réellement. Vous nous dites que tout va bien et que l'on n'en aura peut-être pas besoin. Tant mieux, mais personne ne peut déterminer globalement ce montant. D'un côté, les États apporteront du capital aux banques ou leur procureront des liquidités à moyen terme, mais, de l'autre, ils assécheront, ce faisant, les marchés financiers à un niveau très supérieur à ce qui se pratique habituellement.

La seconde question suppose de prendre un peu de hauteur. Le fondement même de la crise, ce ne sont pas les titrisations massives de créances immobilières à risque, ni les « hedge funds », ni même la pratique des injections massives de liquidités ou l'abaissement anormal des taux d'intérêt aux États-Unis ; c'est plutôt le fait que, depuis plus d'un demi-siècle, ce pays et, dans une certaine mesure, d'autres pays occidentaux vivent à crédit en aspirant l'épargne du monde entier. Cette analyse n'est ni nouvelle ni originale. La littérature économique regorge depuis des décennies d'analyses passionnantes sur la balance des paiements américaine, la folie de la multiplication monétaire sur la base de dollars détenus par des banques non résidentes américaines, et plus généralement sur l'inquiétante histoire du dollar. Pendant des décennies, on est toujours sorti des crises de ce type, qui étaient moins graves, par des injections massives de liquidités et l'abaissement des taux de la réserve fédérale. Dès janvier 2008, Georges Soros prévoyait que ce mécanisme allait atteindre sa limite.

C'est ce qui s'est produit et c'est la raison pour laquelle partout dans le monde ou presque les États interviennent directement apportant leurs moyens financiers ou leurs garanties, dans un mouvement d'une ampleur sans précédent dans l'histoire financière.

Les perversions de marché qui ont consisté à multiplier les instruments opaques généralement fondés sur un principe bien connu des escrocs consistant à gonfler artificiellement les gains des souscripteurs non pas sur des opération réelles, mais à partir de l'apport de nouveaux souscripteurs ne sont qu'une des conséquences de la dérive fondamentale consistant, pour l'occident, et essentiellement pour les États-Unis, à vivre au-dessus de ses moyens.

Aujourd'hui, les mesures que vous proposez sont les seules possibles à court terme. Pratiquement tout le monde ici en convient. Nous espérons tous qu'elles permettront au système bancaire de fonctionner à nouveau, ou au moins de survivre. En revanche, il serait exagérément optimiste de croire qu'elles suffiront à régler le cœur du problème, celui du déséquilibre fondamental des économies des États-Unis et d'une partie de l'Occident, pas seulement de l'Islande, habitués depuis si longtemps à vivre au-dessus de leurs moyens sur le dos des épargnants du reste du monde.

En dernière analyse, les mesures que nous allons approuver aujourd'hui consistent à rechercher la solution à une situation de surendettement chronique dans une nouvelle vague d'emprunts, ce qui à l'évidence ne peut régler définitivement le problème, même avec une garantie de l'État. Si votre plan, celui de la France, celui que nous allons voter tout à l'heure, celui qu'en tout cas j'approuverai en conscience, assure la survie de nos banques, il ne suffira pas à l'évidence à les remettre sur pied et à leur faire faire retrouver dynamisme et performance. Le malade est sauvé, mais il est grabataire et sous perfusion, ne nous attendons pas à ce qu'il se remette normalement au travail de sitôt et qu'il témoigne de dynamisme et de performance. Nous ne sommes pas à la fin de la crise. Pour paraphraser un discours célèbre, nous ne sommes même pas au commencement de la fin. Mais nous sommes peut-être à la fin du commencement.

La phase de défaillance des banques est en cours, mais elle n'est pas achevée. Si les marchés financiers ont bien réagi hier aux annonces européennes, rien n'est acquis pour demain et l'évolution des marchés reste aujourd'hui incertaine. Les bourses réagissent ces jours-ci de manière très psychologique et leur comportement est typique du syndrome maniaco-dépressif, alternant des phases de prostration morbide et des périodes d'exaltations euphoriques. Il faut attendre que les plans soient effectivement mis en œuvre, ce qui ne sera pas fait avant quelques jours, voire plusieurs semaines, pour juger de leur effet. En France, comme aux États-Unis, leur mise en œuvre aura une importance capitale et, par exemple, le point de savoir quels papiers on admettra au refinancement est extrêmement important.

On nous explique ici que l'on ne prendra que des papiers d'une telle qualité que je me demande si le refinancement fonctionnera. Le vrai test sera la reprise ou non des marchés interbancaires, et le retour des taux entre banques à des niveaux proches des taux directeurs des banques centrales.

La deuxième phase, c'est évidemment la restriction massive du crédit qu'il sera difficile d'éviter, mais dont il faudra essayer de limiter l'impact par des mesures appropriées. Je dois le dire franchement, c'est ce que vous avez commencé à faire, notamment pour les PME, le logement et l'investissement des collectivités locales. Vous avez amorcé ces mesures au titre des contreparties aux garanties de refinancement et aux recapitalisations garanties par l'État ou par la réorientation des moyens disponibles de certains fonds d'épargne. Nous verrons quel résultat cela donnera. Pour le moment, tout cela est putatif.

La troisième phase, c'est la récession – je sais bien qu'aujourd'hui il est de bon ton de parler de croissance négative, mais en français cela s'appelle de la récession ! – qui apparaît de façon inévitable au moins pour l'année 2009 et qui intervient alors même que les budgets publics, à peu près partout dans le monde, sont dans l'incapacité de financer des plans de relance.

La quatrième phase consiste à trouver un nouvel équilibre économique pour notre monde. Bien qu'il soit devenu inconvenant de citer les prévisions d'une banque d'investissement américaine, je relève que Goldman Sachs indiquait dans ses études successives sur les projections de taux de croissance dans le monde que la Chine et l'Inde dépasseraient en PIB global les États-Unis et l'Europe bien avant le milieu de ce siècle – à peu près en 2040.Tout semble indiquer aujourd'hui que si l'Asie émergente subira un contrecoup de notre crise, l'écart de nos taux de croissance respectifs restera au minimum constant, de telle sorte que les projections précitées demeurent parfaitement valables. Les situations financières respectives de l'Asie émergente, d'une part, et des États-Unis et de l'Europe, de l'autre, pourraient même nous laisser penser que les écarts vont se creuser en termes de taux de croissance. Quoi qu'il en soit, vous avez eu raison de souligner que l'on ne peut pas envisager de solutions profondes efficaces et pérennes à cette crise sans un accord fondamental avec ces économies qui allient une croissance très dynamique, notamment quand elle est fondée sur le marché intérieur –ce qui est le cas de l'Inde – et des situations financières bien plus saines que les nôtres.

Je termine en formulant le vœu qu'au-delà de ce débat et du vote qui va suivre, le Gouvernement, dans un contexte de crise durable, associe étroitement le Parlement à ses décisions. Vous me direz que c'est la moindre des choses puisque le Parlement est censé voter la loi, mais comme j'ai entendu dire qu'il ne devait pas prendre de décision dans la crise, je me réjouis que l'on en soit venu à le faire voter aujourd'hui ! Si les pays du monde peuvent s'unir dans une vision commune des solutions à mettre en œuvre, il n'est pas impossible d'espérer qu'au sein de notre pays nous parvenions progressivement à une communauté de vue sur l'essentiel. Mais cet accord demande des efforts de part et d'autre, de notre part certainement, de la vôtre assurément.

mardi 14 octobre 2008

Taser : au prg on s'alarme sur la sale arme


Jean Michel Baylet, président des radicaux de gauche avait souligné il y a peu la nécessité d'une enquête parlementaire sur la commercialisation des Tasers, arme que l'on cherche à faire passer comme soi-disant inoffensive.




La toute récente mise en examen du pdg de Taser France, Antoine di Zazzo, pour une affaire d'espionnage à l'encontre d'Olivier Besancenot en souligne la nécessité. En voilà qui s'est tiré une balle dans le pied, juste avant le procès qu'il a intenté à Martine Aubry pour diffamation. Elle avait osé déclarer que le Taser en question avait provoqué 290 tués aux Etats-Unis, reprenant les chiffres d'Amnesty international qui reprenaient à la hausse ceux de Besancenot.

Ci-desssous, l'article AFP sur le communiqué de Jean Michel Baylet

Source : AFP 10 octobre 2008
Le sénateur Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), a demandé aujourd'hui la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le Taser, alors que son importateur français s'en est pris à la maire PS de Lille Martine Aubry qui avait évoqué sa dangerosité."


"Les pressions judiciaires qu'exercent la société qui commercialise les armes Taser (pistolets à impulsions électriques, ndlr) sur les responsables politiques français qui s'interrogent sur la dangerosité de ces matériels deviennent parfaitement inadmissibles dans une démocratie", déclare M. Baylet dans un communiqué."Compte-tenu de la gravité de faits qui font polémique, je réclame la constitution d'une commission d'enquête parlementaire sur la dangerosité et l'utilisation des Taser", ajoute-t-il.



L'importateur français du Taser, SMP Technologies, a annoncé mardi avoir sommé par huissier Mme Aubry de s'expliquer après ses déclarations sur "le danger" de cette arme qui aurait fait selon elle "290 morts en Amérique du Nord". SMP Technologies a par ailleurs assigné en diffamation Olivier Besancenot et le Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RAID-H), pour avoir aussi affirmé que l'arme avait causé des morts aux Etats-Unis. Le procès du porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire devrait avoir lieu le 20 octobre à Paris devant la 17e chambre civile.

samedi 11 octobre 2008

Barack Obama peut-il perdre ?


Tout le monde est d'accord ... Enfin, tout le monde le reconnaît. Barack Obama est bien le meilleur candidat. Il a fait une meilleure campagne. Le couple qu'il forme avec son colistier est bien supérieur au tandem catastrophique Mac Cain-Sarah Palin, cette dernière faisant la fortune des humoristes avant même de tenir la une des chroniques judiciaires... (pas mal pour une possible vice-présidente dont la probabilité de devenir présidente n'a jamais été aussi statistiquement envisageable au vu de l'âge et de l'état de santé du candidat républicain).

Le seul moment où Obama a été placé en léger retrait face à Mc Cain a correspondu précisément au lancement de Sarah Palin comme colistière. Un coup de poker d'un Mac Cain en déroute qui n'a pas tardé à faire long feu. La crise financière a achevé de révéler l'incompétence crasse des deux candidats républicains. Depuis Obama écrase son adversaire dans les sondages, et chaque jour qui passe assoie cette supériorité.
Pas mal à moins d'un mois du scrutin ...
Mais, il y a un mais.
Il y a un doute quand même.
Comme une incertitude qui traverse tous les instituts de sondage. Il s'agit en fait d'une sorte de phénomène Le Pen à l'américaine.
Les instituts de sondages français savent que quand ils obtiennent 5 % d'intentions de vote pour le Front National, ils savent que le candidat fera 20 %. Parce que c'est un vote qui s'effectue dans la honte et que chaque institut de sondage fait ses correctifs à sa sauce en fonction de l'expérience.
Or, les États Unis n'ont pas ce type d'expérience.
Ils se demandent simplement là bas si la présence du racisme enfoui dans les mentalités ne va pas provoquer des surprises le jour du résultat ... le 4 novembre prochain.
Au fait vous, mes chers compatriotes, vous faites quoi dans la nuit du 4 au 5 novembre ? Cette nuit américaine où le sort du monde va se jouer ?
Ne pourrions-nous pas trembler ensemble avant (nous l'espérons) de nous réjouir ensemble ?
Ci dessous le lien avec l'article du Monde sur le le racisme latent et les sondeurs américains.

vendredi 10 octobre 2008

La crise pour les nuls ...


On ne parle pas ou plus des subprimes... On n'en est plus là... Pourtant, c'est bien à partir de ce phénomène que c'est enclanché la crise que nous connaissons actuellement et dont nous sommes loin d'avoir subi toutes les conséquences.

Voici un texte extrait du blog de l'attachée de presse du PRG :



Ce texte, simple et pédagogique , qui nous permet de mieux comprendre l'une des origines de la crise que beaucoup avaient prévu mais que la logique folle des spéculateurs empêchait d'entendre. Rappelons-nous des "subprimes", rappelons-nous en longtemps ! Il n'est pas sûr que, quand la crise sera passée, de telles erreurs ne puissent se reproduire.


Un mécanisme diabolique s'est mis en place aux Etats-Unis.

Il puise son origine dans la débauche des crédits hypothécaires dans l'immobilier. Le processus est le suivant : un ménage emprunte de l'argent pour acheter une maison. Cette maison est la garantie de l'emprunt. Au départ, elle vaut 100. Le ménage emprunte donc 100. Et puis le prix de l'immobilier augmente; la maison vaut 150.


Le ménage peut donc accroître son emprunt de 50 et en profiter pour acheter d'autres biens, une voiture par exemple. Une maison peut ainsi garantir plusieurs prêts. Cette démarche a été encouragée par les banques. Mais aujourd'hui on en paie les effets pervers. En effet, lorsque le marché de l'immobilier baisse, ce qui est le cas depuis deux ans, la maison vaut moins cher que le crédit contracté pour l'acheter - moins de 100 dans notre exemple. Et le ménage ne peut plus honorer ses dettes.


Aujourd'hui des milliers d'Américains engagés dans ces crédits hypothécaires n'ont d'autres solutions que d'abandonner leurs biens aux banques pour rembourser leurs prêts. La méthode est brutale : les établissements prêteurs leur demandent de renvoyer la clé de la maison par la poste. Ces ménages sont libérés de leur dette mais ils se retrouvent alors sans toit. La banque, elle, récupère un bien dont la valeur ne fait que baisser. Dès la fin de l'année 2005, les prix de l'immobilier ont marqué le pas et la baisse a commencé à l'automne 2006. Et pourtant, preuve de l'incroyable irresponsabilité des banques et des agences de notation chargées d'évaluer la qualité des crédits subprimes : leur distribution, et leur transformation en titres financiers, s'est accélérée !

jeudi 9 octobre 2008

La crise, jusqu'où ?

La crise jusqu'où ?

Tel est le thème du prochain café radical ... mais, justement, vu que c'est la crise, je ne peux vous donner précisément la date. Ce devait être le 17 octobre, c'est reporté. Ce sera autour de la fin octobre. Nous vous tiendrons informé dès que possible.



En attendant, je vous propose l'intervention d'Yvon Collin, notre parlementaire radical de gauche qui préside du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE).




Il s'agit d'un éclairage original, volontairement optimiste sur les nouvelles perspectives et pour l'économie et pour la politique. Ne jouons pas les Cassandre. Il y aura des moments difficiles, mais l'humanité doit rester acteur de son destin. Ci-joint le texte bref et riche. De quoi alimenter les réflexions avant le débat





La pensée économique libérale, hier si arrogante, si sûre de détenir la vérité incontestable, semble découvrir aujourd’hui un mot qu’elle rejetait avec dédain jusque-là : régulation. La crise financière a au moins un mérite, celui d’avoir fait vaciller un dogme, celui de l’établissement probable d’une démocratie universelle fondée sur un marché libre et sans entrave. Les causes de la situation actuelle, nous les connaissons tous.


La première est indiscutablement la déconnexion totale entre l’activité financière et l’économie de production.


Une autre cause est à rechercher dans l’organisation de pénuries factices. Quand le calcul froid autorise des acteurs financiers à organiser, pour leur seul intérêt à court terme, la raréfaction de biens aussi essentiels que les ressources naturelles, les sources énergétiques ou les produits alimentaires de base, l’économie n’a plus aucune colonne vertébrale de morale. Et ces causes n’ont pu jouer que grâce à un abandon politique général : nous avons consenti au retrait quasi total de la puissance publique du champ économique. Je dis bien nous car la gauche, notamment européenne, s’est montrée parfois aussi empressée que la droite à se prosterner devant le marché-roi, limitant alors son projet à une redistribution sociale à la marge.


Alors oui, il faut réguler : le système de Bretton-Woods doit être totalement repensé. Les marchés de bourse doivent être encadrés. Il faut imposer aux institutions financières de nouvelles règles de responsabilité quant à leurs risques et à leurs liquidités. Enfin, il est impératif que la puissance publique rassure les épargnants, affolés par l’imprévoyance –peut-on dire l’incompétence ?– de spécialistes réputés. Mais quand nous aurions fait tout cela, nous aurions finalement échappé à l’essentiel du diagnostic : quand l’économie, la technique, l’emportent sur la politique et la culture, quant l’argent vaut plus que l’homme, il ne s’agit plus d’une crise financière mais d’une crise de civilisation.
Alors que faire si l’on ne se contente pas du rôle de Cassandre ?


Premièrement, revenir à l’économie réelle.
Dans le plan d’urgence esquissé par le gouvernement français, chacun voit que la préoccupation essentielle va vers les banques avec le souci de rassurer les particuliers. Même si je ne compte pas pour rien l’annonce du rachat de 30.000 logements ni celle d’une ligne de crédit en faveur de l’investissement des PME, il m’apparaît que c’est bien peu à côté de la garantie donnée aux risques bancaires. Or, nous ne rééquilibrerons pas le système sans changer cette disproportion. Je vois aussi venu le temps d’une grande initiative européenne
inspirée, disons-le, du keynésianisme et non plus de la stricte orthodoxie monétaire dont chacun peut mesurer les effets.Un programme européen de grands travaux, aussi bien pour l’Europe elle-même que pour le monde en développement, pourquoi pas ?Pourquoi pas aussi un Fonds européen de développement ayant pour double objectif de soutenir le regroupement des entreprises européennes en les aidant à faire face à la concurrence extérieure et particulièrement à celle des pays émergents en forte croissance, mais également en forçant à la constitution de pôles européens de développement industriel et de services à forte valeur ajoutée ?C’est aussi une nouvelle éthique du rapport entre le pouvoir politique
et le pouvoir économique que la crise doit nous aider à concevoir.
Demain, comme l’exemple des entreprises mondiales les plus performantes le montre déjà,
l’aide publique ne sera utile que si elle est assortie de critères environnementaux, de conditions sociales et d’un impératif démocratique, dans les pays de production comme à l’intérieur des unités de production. Inventons et tâchons d’exporter un nouveau modèle de civisme d’entreprise.


Et l’on me permettra enfin de poser une question précise au Gouvernement : puisque le dogme du marché et de la concurrence sacro-sainte s’écroule, est-il encore temps de
faire du dogmatisme ?Je ne prendrai qu’un seul exemple puisqu’il est dans l’actualité, celui de La Poste pour laquelle l’expression «ouverture du capital » cache mal l’objectif véritable de privatisation. A l’heure où même les Etats-Unis volent au secours d’institutions privées avec de l’argent public, à l’heure où l’Angleterre nationalise une banque aussitôt prise d’assaut par les épargnants rassurés, à l’heure où Mme Merkel renonce à son libéralisme pour sauver « sa » banque, à cette heure-là, est-il bien raisonnable de démanteler un service public qui garantit la solidarité entre nos territoires et la proximité avec les personnes les plus faibles ? C’est au contraire le temps de réhabiliter le service public et de plaider pour de grand services publics européens (l’eau de l’Europe, les trains de l’Europe, la poste de l’Europe…) qui feraient enfin vivre concrètement l’idée européenne aux yeux et au cœur de nos concitoyens.


Je suis, comme la plupart d’entre vous, un militant engagé, c’est-à-dire un optimiste pour qui le pire n’est jamais certain. Vous avez tous en mémoire la formule consacrée « Vive la crise ». Grâce à elle, ce que nous hésitions à faire pour l’environnement, pour le droit social, pour l’homme plus généralement, la crise va nous forcer à l’entreprendre. Alors, au-delà des querelles stériles ou des clivages partisans, en avant !

Car la résignation creuserait la dépression. Seule l’action politique résolue permettra de la surmonter.

mercredi 8 octobre 2008

Jusque là, tout va bien ...


Ce n'est pas la catastrophe ! Il suffit de regarder autour de soi...


Au boulot, ça va !


On rentre, on voit les gens dans les rues. Les enfants vont à l'école. La chômage normalement. Les gens se parlent. Certains parlent de crédits plus difficiles à obtenir. Mais ce sont des cas particulier. Pas de quoi infléchir le fonctionnement de la société. Pas de hurlements, pas d'explosion sauf à la radio et à la télé où des visages détruits apparaissent, et le teint vitreux de nos dirigeants qui ont du mal à trouver le sommeil.


En fait, on est dans la blague emblématique du film "La Haine", celle d'un type qui tombe de je ne sais plus quel étage et qui se répète : jusque là, tout va bien...


J'avais, lors d'un café radical, exprimé ma volonté de rester optimiste en toute circonstance... Mais il y a des circonstances où cela demande un effort particulier.


Je sentais bien en parlant il y a quelques années de l'économie américaine en danger à cause de l'endettement de la société, que cela ne suscitait aucun intérêt autour de moi. Après tout, tant que le courant est favorable. Il y a quelques mois, on a commencé à parler de la crise des subprimes... et chaque gouvernement d'expliquer que son économie est saine et que le problème est contenu. Il y a quelques semaines, des banques ont été sauvées, puis il y a quelques jours les bourses ont plongé ... Et Sarkozy a fait état de la crise ... (alors que son gouvernement en était à récuser le terme de récession ... et que même une ministre a inventé le terme de croissance négative).


Alors voilà, les bourses plongent, jour après jour. Les sommes immenses engagées par les Etats pour sauver les établissements bancaires ne rassurent personnes. Dans le grand jeu de la spéculation, les paroles sur un capitalisme maîtrisé, sur un capital propre, lié au travail et à l'industrialisation, sont sans effet. Tout le Monde ou presque sait ce qu'il faudrait faire, mais chacun a peur d'y perdre ... (et ça se comprend, la survie est souvent en jeu). Personne n'est assez fort pour imposer sa loi. Et la chute continue ...


On ne sait qui paiera le plus les conséquences de tout ça... Il est à prévoir qu'il y aura beaucoup de victimes. Face à cela, la seule issue ne pourra être que collective.


Une action collective ! C'est cela qu'on appelle la politique !
Ci dessous le lien pour lire l'appel lancé aux dirigeants européens et déjà signé par 250 économistes

lundi 6 octobre 2008

La gauche victime de la crise ?


Le monde entier a le vertige.

La crise financière est d'abord une crise des valeurs. Le monde glisse sous nos pieds.

Nos certitudes s'ébranlent avec la valeur de l'immobilier. On ne sait plus ce que vaut quoi, et du coup, et on pense que bientôt, on ne saura pas ce qu'on vaut soi-même.

Un très récent article du monde évoque le fait que la gauche soit victime de la crise. Terrible paradoxe ! Alors que la gauche n'a cessé de dénoncé l'argent fou, la soumission à la logique libérale, c'est Sarkozy, allié à Berlusconi qui pourfend l'immoralité du capitalisme et qui tire politiquement les marrons du feu, parallèlement d'ailleurs à la gauche d'irresponsabilité (je vise bien sur Besancenot et consorts qui restent dans la dénonciation sans prendre le risque de la gestion : je vous l'avais bien dit que la société est mauvaise !")

En fait, face à la crise, il n'y a pas de discours particulier qui tienne ! Il n'y a pas de solution à la française, tout le monde le sait ! C'est pour ça que l'irresponsabilité d'une partie de la gauche lors du référendum pour le traité européen se paye aujourd'hui ! En fait, la gauche est démunie, effectivement ! Qu'on ait voté oui ou non au référendum, chacun reste dans une opposition nationale. Ce qui manque, c'est au moins une position européenne ! Ce n'est pas dans l'opposition qu'on peut construire un discours ...

On peut toujours ce moquer de Fabius, ça console ... mais en fait, il a entraîné avec lui toute la gauche dans sa chute... et celle-ci n'a plus qu'à attendre passivement les résultats des efforts sarkozystes en attendant que le bébé européen apprenne à marcher...


Très vite, la gauche, parallèlement aux efforts des gouvernements, doit trouver un langage européen, fruit de débats et de réflexions menées au plus haut niveau.

En tous les cas, la gauche française, elle, n'a rien à espérer d'une attitude passive qui pousserait vers elle les victimes à venir de la crise. C'est le rêve commun des Besancenot et Mélenchon. Mais c'est une voie sans issue pour la gauche, qui par ailleurs ouvre la porte à toutes les démagogies qu'elles viennent d'un Tapie ou d'un Le Pen...

La gauche, la crise, l'avenir du monde, la moralisation du capital .... tous ces aspects seront en tous les cas débattus lors de la prochaine réunion du café radical :

vendredi 17 octobre 2008, 18h30 au café de Bigards

vendredi 3 octobre 2008

poser un lapin à la récession



Récession, voilà le dernier tabou ! Le mot à éviter dans les dîners mondains notamment en présence de ministres ou de représentants de l'Etat.





Ce n'est pas de la récession , c'est de la croissance négative a dit un Ministre, puis Frédéric Lefebvre "s'étonne que l'on prononce le mot récession". "Il y a une croissance molle pour 2008 et une croissance qui ne devrait pas être très forte en 2009, c'est pour cela qu'il faut la soutenir par une politique d'hyper-réactivité comme le fait le gouvernement. Le premier ministre, François Fillon, s'est refusé à tout commentaire sur la question. Il y a des choses dont on ne parle pas !




Qu'est ce qui pousse les ministres au ridicule ? Au point de tourner autour du pot pendant une matinée entière ? Est-ce uniquement parce qu'ils doivent attendre que le Président ait parlé ?




Déjà, rappelons-le, ce mot a été inventé dans les années 30, précisément pour éviter le mot crack... en référence à la catastrophe initiée par le jeudi noir de la crise de 29. Après, on a donné un sens à la récession : c'était deux trimestres de croissance négatives... Voilà qu'on ne veut plus parler de ce qui fâche...




Cela me fait penser à l'histoire du mot "lapin", évoqué par Claude Duneton dans la puce à l'oreille .... Ce mot là a été créé à l'époque de la renaissance, simplement à cause de la confusion entre le mot connil qui désignait en même temps le sexe féminin et ce délicieux rongeur timide et nourrissant ... par ailleurs évocateur de la sexualité dans de nombreuses expressions...
Et c'est ainsi, par fausse pudeur, et parce que, à chaque fois qu'on en proposait la dégustation, les convives étaient morts de rire, que le génie français a créé au XVIe siècle ce mot sans équivalent en Europe. Cela n'a pas empêché par ailleurs un double transfert du sens et sur le mot connil qui a donné con et sur le mot lapin que l'on retrouve dans de nombreuses expressions liées à la sexualité, mais bon ...




Certes, le terme récession porte moins à la gaieté que cet animal à la chair délicieuse, sympathique, pleutre et fornicateur ...




Maintenant, faute d'aborder le problème politique de front, le président de la République sait ce qu'il lui reste à faire : intimer aux membres de l'Académie d'aller plancher, et fissa ! ... "Qu'on trouve un motà la France, un autre mot pour ne pas dire r..., qu'on nous colle un autre lapin ... vite !


Qui c'est qu'a dit ça ?

Nemo auditur propriam turpitudinem allegans
(Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude)


Une devinette : qui a dit il y a 2 jours ?

"Quels que soient ses manques, il faut miser sur l'Europe. Elle seule est à la mesure de cette crise du système".

Qui c'est ?


...






Quelle est l'amoureux des belles formules qui en vient à regretter que l'Union n'ait pas davantage les moyens d'agir ? Quel est ce fou d'Europe ?

Allons, allons, je vous aide, c'est un ancien ministre des finances... Quelqu'un qu'on n'entendait plus ?

Mais, oui, c'est lui !

L'homme du plan B !

Laurent Fabius, que l'on croyait englué dans les méandres du Grand Rouen, Fabius en personne !
Déjà fraîchement reconverti en défenseur de cette Normandie dont il avait pourfendu le principe, le voilà à défendre l'Europe dont il a été le premier fossoyeur ... !

Le voilà en train de manger son plan B ...
Pathétique !

Crise financière : la gauche veut un débat

Ci dessous un bref compte-rendu de la réunion du comité de liaison de la gauche qui s'est tenu rue Duroc au siège du prg. Signalons que si la gauche exige un débat parlementaire, le café radical est heureux et fier d'annoncer que son prochain débat portera précisément sur ce sujet vendredi 17 octobre au jardin de Bigards... à 18h30...
A bientôt pour en savoir plus !





Le PRG, le PS, le PCF, et t le MRC ont "exigé" mercredi 1er octobre du gouvernement "l'organisation d'un débat" à l'Assemblée et au Sénat.
Cette réunion a eu lieu dans le cadre du Comité de liaison de la gauche, organisé au siège du PRG. Le président du Parti radical de gauche Jean-Michel Baylet, le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, la secrétaire nationale du Parti communiste Marie-George Buffet et le patron du Mouvement républicain et citoyen Jean-Pierre Chevènement étaient présents à cette rencontre."Le débat a porté sur la gravité de la situation économique et sociale dans le contexte de la crise que traverse le monde et qui marque l'échec d'un système: celui de la finance dérégulée", ont indiqué les quatre partis dans un communiqué publié à l'issue de la réunion. Ils "ont décidé d'exiger du gouvernement l'organisation d'un débat parlementaire dans chacune des deux assemblées", ajoute le texte. Par ailleurs, les participants "ont confirmé l'organisation d'un forum public" le 21 octobre qui traitera notamment de "la crise financière et de ses conséquences".


De son côté, François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre (NC) -fidèle allié de l’UMP- à l'Assemblée nationale, a souhaité mercredi que François Fillon réunisse "très rapidement" les responsables des partis politiques, et qu'un débat au Parlement sur la crise financière soit organisé dans la foulée.