mardi 26 août 2008

Un parti socialiste en quête de chef ...



C'est la rentrée, Delanoë sort du bois et annonce qu'il brigue la tête d'un parti socialiste qui en a bien besoin (de tête ...).

Ce n'est pas le candidat du parti radical, mais il faut dire que le fait qu'un présidentiable prenne la tête du parti socialiste changerait véritablement la donne. Elle marginalise de ce fait tous les types d'alliance qui se faisaient sur le thème approfondissons nos divergences et nous choisirons par la suite qui est le plus mal placé pour battre Sarkozy.

On comprend les réticences de Dominique Strauss Kahn qui a accepté son exil au FMI proposé par Sarkozy lui-même ... On comprend les réticences de Fabius qui continue d'attendre son heure mais qui reste le seul à y croire. Il n'empêche, il y a un vrai malaise à gauche qui a un problème à sa colonne vertébrale, rôle qu'a joué le PS depuis Epinay.

Dans un édito assez marrant http://www.liberation.fr/actualite/politiques/347592.FR.php, Laurent Joffrin pousse le PS a réagir devant la montée d'un pôle vert et d'un pôle rouge ...

En fait, la faiblesse du PS pousse à l'éclatement non seulement de ses propres forces mais de toutes les gauches. On remarquera que les verts sautent sur l'occasion pour sortir de leur mauvaise posture, que l'extrême gauche veut prendre la place du parti communiste en mobilisant tous ceux qui ont soif de justice et d'action et que l'inaction et les tergiversations à gauche exaspèrent. Notez aussi que les radicaux de gauche ont sans doute du mal à se situer, mais la nature a horreur du vide et la réalité d'un centre gauche opposé à Sarkozy existe bel et bien et l'espace ne demande qu'à se créer.

Bref, pour tous, il faut agir vite et bien dans une situation qui rappelons, mise à part sa propre faiblesse, est assez favorable à la gauche. Les primaires à gauche c'est déjà maintenant en attendant que les forces de gauche et en premier lieu le parti socialiste se montrent assez responsables pour proposer clairement de vraies primaires, presque à l'américaine.

Faute de quoi, la France sera soumise à la réalité sarkozienne pour 8 ans (et non pas plus grâce aux radicaux qui ont voté pour la réforme constitutionnelle !)

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